Engagé par son prédécesseur, Thomas Häberli se lance à 50 ans dans le plus grand défi de sa carrière d’entraîneur: maintenir le rang du Servette FC parmi les trois meilleures équipes du pays.
Tel est le message délivré par le Lucernois lors de sa première conférence de presse en tant qu’entraîneur de Servette. L’ancien sélectionneur de l’Estonie mesure l’ampleur de sa tâche, tout ce que ce club signifie aussi dans la vie sociétale, son identité, sa culture et sa tradition.
«Entraîner le Servette FC est un honneur, dit-il. Je connais ce club. J’étais d’ailleurs dans le camp des Young Boys lors du premier match disputé à la Praille.» C’était le 16 mars 2003, un dimanche où Thomas Häberli formait le trio d’attaque des Bernois avec Joël Magnin et Stéphane Chapuisat.
C’est René Weiler qui l’a contacté le mois dernier. «J’étais en Estonie. Je préparais le match de Lucerne contre la Suisse (ndlr: son dernier à la tête de la sélection balte). J’ai été surpris par ce coup de fil dans la mesure où je ne connaissais pas René Weiler. Nous nous étions croisés une fois alors qu’il était directeur sportif à St. Gall. Je n'y ai pas réfléchi à deux fois pour accepter cette proposition.»
Trouver des attaquants
Thomas Häberli souhaitait entraîner à nouveau au quotidien après son expérience en Estonie. «J’aime être au contact des joueurs tous les jours», dit-il. Il le sera à nouveau dès lundi à Crans-Montana où le Servette FC entamera sa préparation. Il avoue ne pas être impliqué dans le mercato estival du club qui doit, en premier lieu, se tourner vers l’engagement de nouveaux attaquants.
«Je travaillerai avec les joueurs qui seront à ma disposition», glisse-t-il. A René Weiler de jouer désormais, de bâtir un effectif qui doit permettre à Thomas Häberli de, comme il dit, «poursuivre sur le chemin qui a été tracé». Un très joli chemin d’ailleurs depuis six ans. «Tout le monde connait les règles du jeu. Il faut performer», ajoute-t-il. Surtout sous l’œil de son prédécesseur qui est devenu l’homme fort du club. «Je crois que nous formerons un bon binôme», conclut Thomas Häberli.
ld, ats