Yverdon Sport n’est pas parvenu à sauver sa place en Super League jeudi malgré sa victoire face au FC Zurich. À l’heure des interviews, la déception prédominait naturellement chez les joueurs du club vert et blanc.
Les mines étaient déconfites jeudi soir au stade municipal. Malgré son baroud d'honneur face au FC Zurich (3-2), Yverdon Sport n’est pas parvenu à éviter la relégation en Challenge League au terme d’une saison durant laquelle il aura soufflé le chaud et le froid.
«C’est triste que tout ce boulot soit fichu en l’air avec cette descente. Les mots sont tristesse et colère, on peut s’en vouloir. Ce n’est pas aujourd’hui qu’on est relégué en Challenge League, c’est sur l’ensemble de la saison», a ainsi reconnu Anthony Sauthier au micro de blue Sport après le coup de sifflet final.
Le penalty à Winterthour «fait très mal au final»
«On savait qu’on n’avait pas notre destin en main. On espérait un faux pas de nos adversaires (ndlr : Winterthour et GC, aussi victorieux), il n’y en a pas eu... On a essayé de faire le maximum, c’est comme ça», a expliqué pour sa part un Paul Bernardoni dépité. Le gardien français a avoué que le club nord-vaudois avait manqué le coche ce printemps, lui qui comptait encore 12 points d’avance sur la dernière place au terme de la 29e journée.
Yverdon a vécu une fin d’exercice compliqué, enchaînant entre autres neuf matches sans victoire (5 nuls et 4 défaites) avant son succès de jeudi soir. «Ça se joue sur beaucoup de matches. C’est le foot malheureusement», a rappelé Bernardoni. Ce dernier garde toutefois en travers de la gorge le penalty litigieux concédé dans le temps additionnel samedi dernier à Winterthour (2-2) et qui a provoqué la colère de son club.
«C’est sûr que cette décision fait très mal au final, il faut le dire. On ne va pas non plus crier à la corruption, mais il va falloir qu’ils (ndlr : les responsables de la Ligue) commencent à réfléchir, parce que ça coûte cher aujourd’hui», a pesté le portier de 28 ans.
William Le Pogam prêt pour «une dernière danse»
YS va désormais devoir se reconstruire à l’échelon inférieur. Une mission qu’est prêt à relever William Le Pogam. «C’est mon club de cœur, j’aimerais donc aller jusqu’à la fin de mon contrat (ndlr : encore une année). Je ne sais pas ce que les dirigeants ont prévu pour moi, mais si j’ai la chance de l’honorer, je le ferai pour une dernière danse. J’ai envie d’être là la saison prochaine», a espéré le latéral gauche.
Sauthier (en fin de contrat) et Bernardoni (encore un an de contrat) ne savent également pas encore si leur futur continuera de s’écrire au sein de la cité thermale. «Je n’avais qu’une seule solution : maintenir le club. Mais ce n’est pas le moment de parler de mon avenir, ça serait mal venu de ma part», a tempéré le dernier rempart, fortement ému de ne pas être parvenu à garder son équipe dans l’élite du football suisse.