Si le titre ci-dessus peut en surprendre certains, c'est pourtant l'avertissement qu'a lancé Roger Federer avant son seizième de finale de samedi contre le Nordiste Lucas Pouille.
«On a oublié que Lucas était dans mon tableau», glisse Roger Federer qui tient le demi-finaliste du dernier Open d'Australie en haute estime. «Ce match sera un match très dur. Je connais très bien Lucas pour m'être entraîné souvent avec lui à Dubaï.»
Qualifié pour les seizièmes de finale sans avoir lâché un set contre ses compatriotes Richard Gasquet et Grégoire Barrère, le protégé d'Amélie Mauresmo vaut sans doute mieux que ce matricule 28 qui est le sien aujourd'hui. Quart de finaliste à Wimbledon et à l'US Open en 2016, il sait, surtout, se montrer brillant dans les tournois du Grand Chelem.
Un match – pratiquement – sans histoire
Avant d'affronter Lucas Pouille, Roger Federer a cueilli un succès – pratiquement – sans histoire devant le Britannique Jay Clarke (ATP 169). Il s'est imposé 6-1 7-6 (7/3) 6-2 devant l'enfant de Derby qui aura été à deux petits points de gagner le deuxième set à 5-4 15-30 mais qui accuse un trop grand déficit sur le plan de la puissance.
De retour sur ce court no 1 où il avait été «maudit» l'an dernier lors de son quart de finale perdu contre Kevin Anderson malgré une balle de match dans sa raquette, Roger Federer a mené sa barque avec une aisance toujours aussi déconcertante pour un homme qui s'apprête à fêter ses 38 ans le mois prochain. Il a pris soin de conclure avant les 100 minutes de jeu pour ne pas entamer ses réserves. Même s'il a dû composer parfois avec un revers irrégulier.
Avec cette dix-septième qualification pour les seizièmes de finale à Wimbledon, Roger Federer égale le record de Jimmy Connors. Un record de plus pour l'octuple vainqueur du tournoi qui se nourrit toujours de l'ambition dévorante d'un junior.
