«C'est incroyable de laisser une trace dans l'histoire», s'est ébahi l'Espagnol Carlos Alcaraz, devenu à 19 ans le plus jeune no 1 mondial de l'histoire du tennis en remportant à l'US Open son premier tournoi du Grand Chelem.
Vous avez remporté l'US Open et vous êtes no 1 mondial, que ressentez-vous?
«C'est dingue. Je n'aurais jamais imaginé y parvenir à 19 ans. Tout est arrivé si vite. C'est incroyable. J'en rêve depuis que je suis enfant, depuis que j'ai commencé le tennis. Alors soulever ce trophée c'est magnifique. C'est incroyable de laisser une trace dans l'histoire, mon nom... Mais ce qu'a réussi le Big 3 (Federer, Nadal, Djokovic), se maintenir à ce niveau pendant vingt ans est encore plus difficile. Je ne veux pas me comparer à eux, je les admire. J'ai une grande marge de progression du point de vue du mental, du tennis, du physique, de tout. Mon premier titre en Grand Chelem et la place de no 1 sont arrivés très vite, mais je ne dois pas stagner, rester dans ma zone de confort, je dois progresser. j'ai joué un grand tennis, mais j'ai aussi affiché un grand niveau mental, de coeur, et des c....... énormes.»
Ce nouveau statut va-t-il vous changer?
«Je reste le même garçon, je vais continuer de sortir dans la rue dans mon village, de saluer les gens. Je suis fier d'être d'El Palmar, d'être de Murcie et d'être espagnol. Bien sûr, il va m'arriver plein de choses que je n'aurais pas imaginé vivre à 19 ans, mais me connaissant, je n'aurai pas de mal à garder les pieds sur terre. Je vais rester le même garçon, avec ses amis et sa famille. En rentrant en Espagne, j'irai voir mes amis, ma famille et je serai comme toujours. Je ne penserai qu'à fêter ça avec eux, rien d'autre. En ce qui concerne le tennis, il est évident que je veux continuer à travailler, à remporter des titres, rester longtemps le plus haut possible dans la hiérarchie, comme l'a fait le Big 3. Et pour cela, je ne dois pas m'arrêter, je dois continuer et continuer de travailler.»
Vous avez répété que vous rêviez d'être no 1, de gagner un Grand Chelem... A partir de quand avez-vous cru cela possible?
«Honnêtement, depuis que j'ai remporté le Masters 1000 de Miami. Après ça, j'ai gagné plusieurs grands matchs d'affilée (il a éliminé Nadal puis Djokovic à Madrid, avant de remporter le tournoi) et je me suis dit que j'étais capable d'avoir un Grand Chelem entre les mains. Mais avant Miami, je pensais que je devais encore grandir. Je savais que j'étais capable de faire de bons résultats en Grand Chelem, mais pas au point de devenir champion.»
Votre appétit s'est-il aiguisé?
«Pour le moment, je profite du moment. Je savoure le fait de tenir cette coupe dans les mains. Mais, bien sûr, j'en veux d'autres! Je veux rester au top de nombreuses semaines, j'espère de nombreuses années. Je vais travailler dur après ces deux semaines extraordinaires et je vais me battre pour remporter encore d'autres trophées comme celui-ci.»