Novak Djokovic n'a pas trainé jeudi à Roland-Garros. Le no 1 mondial n'a eu besoin que d'un peu plus de deux heures pour éliminer l'Uruguayen Pablo Cuevas (ATP 92) 6-3 6-2 6-4 et se qualifier pour les 16es de finale. Ashleigh Barty (no 1) a quant à elle été contrainte à l'abandon dans son 2e tour.
«Pablo est un spécialiste de la terre battue, il a beaucoup de puissance, il met beaucoup de lift dans ses coups, mais j'ai réussi à rester concentré», surtout «dans le troisième set où il a élevé son niveau de jeu. C'était vraiment difficile pour moi. Donc je suis très content» d'avoir gagné, a commenté, en français, Novak Djokovic juste après son match.
Donné parmi les favoris pour ce tournoi, le Serbe ne cache pas ses ambitions, mais veut aussi ne pas se précipiter. «C'est peut-être un cliché de dire qu'on vit les matches au jour le jour. Mais c'est vraiment important de rester focalisé sur le moment, de penser au prochain adversaire».
Après, «c'est vrai que je me sens bien sur le court. Je joue avec beaucoup de confiance, je sers bien, tous les coups sont bons. Je pense que ma préparation avant Roland-Garros a été très bonne, donc oui, j'espère pouvoir rester longtemps dans ce tournoi», a-t-il conclu.
Au prochain tour, Novak Djokovic rencontrera un adversaire a priori peu dangereux en la personne de Ricardas Berankis (ATP 93). Le Serbe a remporté ses trois précédentes rencontres face au Lituanien, dont la dernière l'an passé au 2e tour du Grand Chelem parisien.
«Déchirant»
«C'est déchirant»: blessée à une hanche, Ashleigh Barty a abandonné alors qu'elle était menée 6-1 2-2 par la Polonaise Magda Linette (WTA 45). «J'ai connu une saison sur terre battue tellement belle qu'avoir la malchance de se blesser soudainement au cours du week-end et être à court de temps (pour s'en remettre), c'est décevant», a-t-elle lâché.
«Mais ce qui est arrivé n'enlève rien aux deux ou trois derniers mois géniaux, aussi douloureux que ce soit tout de suite», considère Ashleigh Barty qui, quand le circuit mondial avait repris au coeur de l'été 2020 après cinq mois d'interruption à cause du Covid-19, avait préféré par précaution sanitaire rester sur son île-continent relativement épargnée.
Depuis qu'elle a renoué avec la compétition en janvier dernier, l'Australienne a ajouté trois titres à son palmarès, à Melbourne avant l'Open d'Australie, puis à Miami, sur dur, et à Stuttgart, sur ocre, en avril. Elle s'est aussi hissée jusqu'en finale à Madrid début mai (battue par Sabalenka).
Si bien qu'elle faisait partie des principales prétendantes au trophée. Mais une blessure «brutale, à la réception d'un service, à l'entraînement» le week-end dernier a ruiné ses espoirs. Au premier tour déjà, elle avait dû passer entre les mains du kiné.