Le tennis suisse retrouve des couleurs cet automne. Au lendemain de la belle résistance offerte par Jérôme Kym devant Ugo Humbert, Dominic Stricker (ATP 258) a pris la lumière à son tour aux Swiss Indoors.
A Bâle où il avait été quart de finaliste l’an dernier, le gaucher bernois s’est imposé 6-4 6-4 au premier tour face au Néerlandais Tallon Griekspoor (ATP 35). Son prochain adversaire jeudi sera Holger Rune (ATP 14), finaliste du tournoi en 2022. Les deux hommes ne se sont plus affrontés depuis un quart de finale au tournoi ITF de Klosters en 2020 remporté par le Danois. Même si la route s’élèvera, il serait absurde de ne donner aucune chance à Dominic Stricker pour ce huitième de finale.
Face à un Griekspoor qui sortait d’une demi-finale à Stockholm mais qui a également concédé bien des largesses, Dominic Stricker a livré un match très solide. Derrière un service qui a claqué à merveille – 14 aces -, le gaucher n’a concédé que deux balles de break dans cette rencontre, les deux dans l’ultime jeu de la partie. Mené 15-40, il a su garder son calme pour remporter les quatre derniers points du match et pour cueillir une victoire indiscutable.
«Je suis resté lucide tout au long de la rencontre. Ce fut la clé, se félicite Dominic Stricker. Un déclic s’est, j’espère, opéré il y a quinze jours juste avant de me rendre à Stockholm. Les sensations sur le court étaient revenues.» Pour ne plus évoluer l’âme en peine comme lors de son premier tour catastrophique à l’US Open devant l’Argentin Francisco Comesana.
«J’ai retrouvé la confiance»
Après avoir vraiment traversé des mois difficiles depuis son retour sur les courts en juin dernier avec une dernière frayeur il y a peu lors du Challenger de Tiburon avec un nerf pincé dans la zone sensible de son dos, Dominic Stricker vient de battre deux joueurs du top 50 en l’espace d’une semaine, Matteo Berrettini à Stockholm et Griekspoor à Bâle.
On veut croire que le plus beau reste à venir jeudi. «Le dos tient. Mon jeu est à nouveau là. J’ai retrouvé la confiance, assure-t-il. Je veux revenir là où j’étais.» C’est-à-dire un joueur classé dans le top 100 capable de se hisser en huitième de finale d’un tournoi du Grand Chelem.
Son parcours lors de l’US Open 2023 est d'ailleurs revenu dans son esprit lors de ce premier tour à Bâle. Les organisateurs ont, en effet, eu la bonne idée de passer lors de l’ultime minute et demie de repos le morceau «I wanna dance with somebody» qu’il avait repris presque à pleins poumons lors de sa victoire contre Stefanos Tsitsipas. «J’ai apprécié le clin d’œil, sourit-il. Mais cette fois, je n’ai pas chanté...»
ATS