Selon son rapport annuel, l'ITF a passablement augmenté le nombre de contrôles anti-dopage en 2019. Roger Federer est l'un des tennismen les plus surveillés du circuit.
"Le tennis est dans le top quatre en matière de dopage." Tels étaient les propos alarmants de Fritz Sörge, expert allemand en dopage, en janvier dernier. Et avec les résultats positifs aux anabolisants de Nicolas Jarry et Robert Farah - blanchi depuis -, le tennis a vu son image se ternir en ce début d'année 2020.
On pouvait donc se poser la question suivante: existerait-il un manquement au niveau de l'International Tennis Federation (ITF)? Selon son rapport annuel publié récemment, cela ne semble pas être le cas. Au contraire, l'ITF ne prend pas le problème du dopage à la légère. En effet, le nombre de contrôles a considérablement augmenté en 2019.
Pour preuve, Roger Federer (ATP 3) et Rafael Nadal (ATP 2) ont été contrôlé à 29 reprises durant l'année écoulée. Seuls quatre joueurs (Hyeon Chung, Viktoria Kuzmova, Jan-Lennard Struff et Julia Georges) ont été plus surveillés que le Suisse et l'Espagnol. Autre membre du "Big Three", Novak Djokovic (ATP 1) a, pour sa part, reçu la visite d'un contrôleur 24 fois.
29 Suisses concernés
À titre de comparaison, les deux joueurs les plus titrés de l'histoire en Grand Chelem avaient été dépistés "seulement" 20 fois en 2018. Le Serbe, lui, avait dû se soumettre au test à 21 reprises.
Au total, 1580 joueurs et joueuses, dont 29 Suisses et Suissesses, ont été contraints à des tests la saison dernière. Après le Bâlois, on retrouve logiquement Belinda Bencic (WTA 9) et Stan Wawrinka (ATP 16) au classement helvétique. 23 contrôles ont été effectués auprès de la St-Galloise et du Vaudois.
Secoué par plusieurs scandales de dopage en début d'année, le monde de la petite balle jaune montre donc, avec cette augmentation, qu'il souhaite que son sport reste le plus propre possible.