En marge de la 3e édition de la Laver Cup à Genève, Roger Federer s'est projeté sur son après-carrière. Le Maître explique ses envies futures et ses relations avec ses sponsors.
Roger Federer, quelle place occupera la Laver Cup dans votre vie une fois votre carrière terminée?
"Honnêtement, je ne sais pas. Par exemple, j'ignore à quel point je serai investi dans l'organisation de cette compétition. Pour le moment, j'essaie de donner de bons conseils, que ce soit du côté des joueurs ou de l'organisation. Mais j'ai l'impression de faire cela davantage par amitié. Je peux également aider pour les côtés presse, sponsors, joueurs, fans car je pense être capable de me mettre dans chacune de ces positions. Mais il est clair que la Laver Cup restera toujours proche de moi. L'idée est d'y revenir après ma carrière afin de revoir tous les vieux potes et les légendes du tennis. Ce sera aussi l'occasion de voir jouer le futur du tennis."
D'un point de vue plus global, quelle sera votre vie après avoir raccroché la raquette?
"Outre la Laver Cup, je pense également continuer à jouer quelques exhibitions, à aider et à former quelques jeunes de Swiss Tennis. J'aimerais donc rester dans le tennis. J'ai aussi ma fondation et, surtout, ma famille. Avec ma femme et mes quatre enfants, nous allons profiter de faire des voyages tous ensemble. Lorsque nous serons à la maison, nous voudrons aussi soutenir nos enfants à l'école. Nous nous dirigeons donc vers une vie plutôt normale."
Vous avez signé en juillet 2018 un contrat de dix ans avec Uniqlo. Votre entente vous permet de représenter la marque également à la fin de votre carrière. Etait-ce la raison qui vous a poussé à quitter Nike?
"En signant avec Uniqlo, c'était la première fois que je devais réfléchir si je me voyais ambassadeur d'une marque après ma carrière. J'avais déjà de très bons liens avec d'autres sponsors, c'est pourquoi je me demandais si j'aurais encore envie d'être sur des posters ou de tourner des publicités plus tard. Mais Uniqlo a tellement été basé sur la personne et non sur le joueur que ça m'a presque choqué. En principe, le sponsor veut que tu gagnes ton prochain match. J'ai donc eu un bon sentiment et l'envie de travailler avec eux. Pour l'instant, c'est top. Quant à la suite, on devrait davantage parler de la vie normale. Car, quand j'arrêterai ma carrière, je n'arrêterai pas ma vie. Ce sera donc assez cool de partir du monde du tennis à un moment donné et voir dans quelle direction nous irons tous ensemble."
Vous et vos partenaires sponsors êtes très fidèles. Est-ce important pour vous?
"C'est rare dans le tennis et dans le sport de signer des contrats de longue durée avec des sponsors. Nous avons donc des liens très proches avec mes partenaires. Nous avons d'ailleurs demandé à ces derniers s'ils étaient intéressés à faire partie de l'aventure 'Laver Cup'. Ils ont tout de suite répondu favorablement. Cela veut dire qu'ils croient en moi, pas seulement en qualité de joueur, mais aussi en tant que personne. Nos relations sont très bonnes également grâce à Tony Godsick (ndlr: le manager du Bâlois) qui fait le lien avec eux. Ce qui est important pour moi, c'est que tout se passe bien avec mes sponsors et que je parte uniquement lorsqu'ils sont contents."