La fête sera à nouveau très belle aux Swiss Indoors, à partir de lundi à Bâle. La quête de Roger Federer pour une dixième victoire sur ses terres promet énormément.
A la recherche d'un titre depuis son... dixième succès à Halle en juin dernier, le Bâlois accueillerait un échec comme un véritable affront tant ce tournoi compte pour lui. A 38 ans, l'homme aux vingt titres du Grand Chelem sait que le temps lui est compté, même s'il semble n'avoir aucune prise sur lui.
L'an prochain après un programme qui le verra enchaîner Wimbledon, les Jeux de Tokyo, l'US Open et la Laver Cup en moins de trois mois, Roger Federer sera-t-il toujours aussi bien armé pour résister aux représentants de la Next Gen qui viennent de mettre enfin le nez à la fenêtre la semaine dernière à Shanghai?
En l'absence de Daniil Medvedev, qui devait être la tête d'affiche du tournoi de Vienne avant de déclarer forfait pour se ménager, la relève sera représentée à la Halle Saint-Jacques par Alexander Zverev (ATP 6) et Stefanos Tsitsipas (ATP 7). L'Allemand et le Grec ne nourriront aucun complexe devant leur aîné, qu'ils ont tous les deux battu cette année. Le fait de l'avoir côtoyé au plus près durant une semaine lors de la récente Laver Cup à Genève a, assurent-ils, été une sorte de bénédiction. A son contact et à celui de Rafael Nadal, Alexander Zverev et Stefanos Tsitsipas n'ont-ils pas découvert quel était le chemin qui peut mener vers l'excellence?
Le danger peut venir de partout
Roger Federer serait donc sur ses gardes non seulement s'il devait croiser la route de Zverev ou de Tsitspas, mais aussi tout au long de la semaine. Avec un tableau très dense – onze des trente meilleurs mondiaux seront de la partie -, le danger peut venir de partout pour le maître des lieux. Il pourrait par exemple affronter d'entrée de jeu un homme de la trempe de Marin Cilic (ATP 25), victorieux du tournoi il y a trois ans, ou le serveur américain Reilly Opelka (ATP 37), contre lequel réussir un break en indoor n'a vraiment rien d'évident.
Battu par Novak Djokovic à Wimbledon dans une finale qui restera pour lui comme la mère de toutes les défaites en raison des deux balles de match galvaudées sur son service, par Andrey Rublev à Cincinnati, par Grigor Dimitrov à Flushing Meadows et enfin par Alexander Zverev à Shanghai, Roger Federer entend prouver qu'il demeure le meilleur joueur au monde en indoor. Il n'oublie pas aussi que son dernier sacre au Masters de Londres remonte à 2011 déjà. A ses yeux, il est impératif de gagner une dixième fois dimanche prochain à Bâle pour se remettre sur la bonne orbite avant Londres où Novak Djokovic, Rafael Nadal et Daniil Medvedev ne lui feront aucun cadeau.
Stan Wawrinka enfin ?
Absent à Bâle en 2017 et en 2018, Stan Wawrinka renouera avec un tournoi qui ne lui a que très rarement souri. Demi-finaliste en 2006 et en 2011 mais battu quatre fois de suite au premier tour entre 2012 et 2015, le Vaudois n'a pas encore réussi le coup d'éclat qui lui permettrait de s'inscrire vraiment dans l'histoire des Swiss Indoors. On peut l'expliquer simplement: l'ombre de Roger Federer dans laquelle il évolue depuis le début de sa carrière est encore plus oppressante à Bâle qu'ailleurs même pour, il ne faut jamais l'oublier, un triple vainqueur en Grand Chelem.