Dans une interview accordée au quotidien sportif "L’Equipe", Richard Gasquet n’a pas été tendre avec les instances dirigeantes du tennis.
"Sur l'ATP, tu peux rien faire, tu ouvres un peu la bouche, tu dis merde, c'est 3’000 dollars d'amende. Le coach murmure quelque chose, on t'aligne direct. C'est insupportable", s’est indigné le Français.
Le tennis d’aujourd’hui serait-il trop contrôlé, pas à la page ou encore trop conservateur? Selon Gasquet, il n'y a nulle doute que son sport est "trop aseptisé".
Le Français qui avait participé ce week-end à la première édition de l’Ultimate Tennis Showdown (défaite face à Matteo Berrettini en demi-finale) demande aux instances dirigeantes "plus de liberté" et se demande si le format actuel ne devrait pas être révolutionné.
"Je ne sais pas s'il y a quelqu'un qui aime plus le tennis que moi, mais je ne peux plus regarder Roland-Garros, je ne peux pas regarder quatre ou cinq sets, même pour un Federer-Nadal", a-t-il avoué. "Quand ça fait 1h20 que tu regardes, que ça fait 7-6, et 0-1 avec le mec qui se fait breaker au début du deuxième, je suis cuit. C'est fatigant. Je ne vous dis pas qu'il ne faut faire que des formats extrêmes, mais il y a peut-être un truc à trouver."
"Les Fédérations, ce sont des marionnettes!"
Malgré une pandémie qui continue de faire des ravages dans le monde et surtout aux USA, le monde du tennis reste toujours dans l’attente quant à la tenue ou non de l’US Open (du 31 août au 13 septembre). Une situation déplorable selon Gasquet qui ne se fait pas beaucoup d’illusion sur le pouvoir de décision des instances dirigeantes du tennis.
"De toute façon, ce sont les autorités qui décident. À New York, ça va être le gouverneur. Et le gouvernement en France pour Roland-Garros. Ni Bernard Giudicelli (le président de la Fédération française), ni le président de l'USTA (la Fédération de tennis des États-Unis) ne sont décisionnaires. Les Fédérations, ce sont des marionnettes", a encore lâché le Biterrois, qui a fêté cette année ses 34 ans.
"À l'ATP, ils sont catastrophiques, ils ne disent rien aux joueurs. Ils sont tout simplement dépassés", a conclu le Tricolore qui compte 18 ans de carrière sur le circuit.