On n'a pas fini de parler de cette demi-volée venue de nulle part qui a sauvé sans doute Roger Federer de la défaite vendredi: l'intéressé convenait qu'elle avait changé la face du match.
"Après avoir gagné ce point, j'ai pensé que Mannarino pouvait prendre un petit coup au moral, lâche Roger Federer. C'est ce qui s'est produit. Il a vraiment frappé un excellent retour sur cette balle à 3-2 30-40. Il faut de la réussite pour s'en sortir sur un tel point. Si on le joue cent fois, je crois que je ne le gagne que cinq fois. J'ai surtout sur faire le bon choix en reculant mais aussi me laissant de la place pour jouer cette demi-volée. Mais jamais je n'aurais pensé qu'elle se transforme au final en un coup gagnant le long de la ligne."
Avant de sauver cette balle de 4-2 de manière miraculeuse et de prendre enfin les commandes du match, Roger Federer reconnaît que son premier set fut de très petite facture. "Je n'avais pas de jambes, pas de coup droit et pas de revers, avoue-t-il. A 6-4, j'étais désolé pour le public de jouer aussi mal. J'ai été trop passif. Le plan était d'attaquer sans relâche, mais Mannarino m'a fait déjouer. Ce fut un combat. J'ai vraiment dû me battre pour m'en sortir."
L'âpreté de ce combat lui a rappelé deux vérités. "Les marges sont parfois très étroites comme ce soir, dit-il. Et je mesure parfaitement les efforts que l'on doit consentir dans un tel tournoi. Là, je termine tard ce soir. Je rejoue demain après-midi et peut-être dimanche. Alors, tout le monde peut comprendre que je laisse toutes les options ouvertes pour Paris-Bercy. Je souhaite vraiment jouer ce tournoi. Mais tout dépendra de mon état de fraîcheur après les Swiss Indoors. Ma santé prime sur tout. Rien n'est encore décidé."
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