Pour sa première conférence de presse depuis mai, Naomi Osaka a craqué à Cincinnati lorsqu'un journaliste l'a interrogée sur sa relation avec les médias. Une intervention qui a ébranlé la Japonaise et qui n'a pas du tout plu à l'agent de la joueuse.
Un retour sur le devant de la scène douloureux. Exemptée de 1er tour au tournoi de Cincinnati, Naomi Osaka a renoué lundi avec la conférence de presse pour la première fois depuis mai. Depuis Roland-Garros, la Japonaise refusait de se présenter devant les médias, invoquant le manque d'intérêt de ces derniers pour les problèmes de santé mentale des athlètes.
Mais tout ne s'est pas déroulé comme prévu pour la numéro deux mondiale. En effet, la joueuse de 23 ans a fondu en larmes lorsqu'un journaliste du «Cincinnati Enquirer», un média local, l'a bousculée avec une question posée sur un ton agressif. Ce dernier l'a ainsi interrogée sur la façon dont elle profitait de sa notoriété médiatique tout en refusant de parler à la presse ces derniers mois.
Alors que la modératrice de la WTA présente à ses côtés lui a suggéré de passer à la question suivante, Osaka a tenu à répondre. «Non, je suis très intéressée par ce point de vue», a-t-elle déclaré, comme le rapporte «L'Equipe».
Elle a ensuite étayé ses propos : «Je peux seulement parler en mon nom. Depuis que je suis jeune, il y a eu beaucoup d'intérêt médiatique autour de moi et c'est aussi bien en raison de mon histoire qu'en raison de la manière dont je joue. Mais je suis avant tout une joueuse de tennis. C'est pour cela que les gens s'intéressent à moi. Je ne peux rien faire sur le fait que ce que je dis ou fais génère des articles de presse.»
La quadruple gagnante en Grand Chelem, visiblement ébranlée par cette intervention, n'a alors pas pu retenir ses larmes à la question suivante et a quitté la salle. La conférence de presse a donc dû être interrompue quelques instants, avant qu'Osaka revienne pour boucler son exercice.
Cet incident a fait bondir l'agent d'Osaka, Stuart Duguid, qui a volé au secours de sa joueuse. «L'intimidateur du 'Cincinnati Enquirer' est la raison même pour laquelle les relations entre les joueurs et les médias sont si tendues en ce moment», a-t-il pesté, selon les propos relayés par le journaliste du «New York Times», Ben Rothenberg.
«Tout le monde présent à cette conférence de presse sera d'accord pour dire que son ton était mauvais et que son seul but était d'intimider. Une attitude vraiment épouvantable. Et cette insinuation que Naomi doit son succès en dehors du terrain aux médias est un mythe. Ne soyez pas si complaisant», a encore ajouté Duguid, furieux. La semaine est lancée à Cincinnati...