Novak Djokovic, titré cette année en Australie et à Roland-Garros, arrive en pleine confiance à Wimbledon où il espère «surfer la vague» pour décrocher un 20e titre du Grand Chelem.
Que ressentez-vous à la perspective de pouvoir remporter un 20e titre du Grand Chelem ?
«Je l'ai déjà dit, les tournois du Grand Chelem sont, à ce stade de ma carrière, ma principale motivation. Je veux en remporter le plus possible. J'essaie d'être au meilleur de ma forme pour les Majeurs. Désormais, je dois ajuster mon programme afin de me garder du bon temps en famille et être à mon meilleur niveau en Grand Chelem. C'est ce que je fais depuis un an et demi et c'est vraisemblablement ce que je ferai le reste de ma carrière. Là, je suis en pleine confiance après avoir remporté les deux premiers Majeurs de la saison et en ayant très bien joué à Roland-Garros. Ce tournoi m'a beaucoup demandé mentalement, physiquement, émotionnellement. Mais j'en suis aussi sorti avec énormément d'énergie positive et de confiance. Ca a créé comme une vague que j'essaie de surfer. Je n'ai pas pu me permettre de trop profiter de cette victoire (à Paris) parce que quatre jours après le titre, je m'entraînais sur des courts en gazon. J'espère faire aussi bien à Wimbledon qu'en 2018 et 2019 (vainqueur). J'adore jouer ici, ça a toujours été le tournoi de mes rêves. J'ai toujours la chair de poule quand j'entre sur ces courts.»
En tant que tenant du titre, vous serez le premier à jouer sur le gazon vierge du Centre Court lundi. Qu'est-ce que ça vous fait ?
«Il y a beaucoup de choses uniques à Wimbledon. L'une d'elles est cette tradition de faire jouer le tenant du titre en premier le lundi sur le Centre Court, sur un gazon encore immaculé. Et quand on entre sur ce court, c'est une impression très différente par rapport aux autres tournois du Grand Chelem, vraiment. Il n'y a pas la moindre publicité, pas la moindre pancarte, tout n'est que tennis, toute l'attention est tournée vers les joueurs et sur le court. Je trouve ça fascinant, dans le monde si commercial et matérialiste où l'on vit aujourd'hui, que Wimbledon parvienne à conserver sa culture et ses traditions.»
Vous visez désormais un 20e titre majeur, mais aussi le Grand Chelem, voire le Golden Slam (Grand Chelem et médaille d'or olympique la même année). Comment gérez-vous cette situation ?
«Le plus difficile est de rester dans le moment présent, ne pas regarder trop loin ce qu'il est possible de réaliser. Bien sûr, je comprends que les gens aiment débattre sur qui est le meilleur, qui aura le plus de titres, etc, etc... Mais moi, quand j'entre sur un court, j'essaie de m'y enfermer et d'exclure toutes les distractions. Chacun a ses façons personnelles de se concentrer, d'exploiter son énergie pour ce qui est le plus important, c'est-à-dire le moment présent. J'ai mes propres techniques et jusque-là elles fonctionnent.»