Stan Wawrinka «Je ne suis pas prêt pour être compétitif à ce niveau»

AFP

12.5.2022

Rafael Nadal, en quête de sensations en vue de Roland-Garros, et Iga Swiatek, de retour après une courte «pause sans raquette», ont lancé tranquillement mercredi leur semaine au tournoi de Rome, où ils sont les tenants du titre.

Un immense défi attend Stan Wawrinka à Rome.
Un immense défi attend Stan Wawrinka à Rome.
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12.5.2022

Un solide 6-3, 6-1 contre l'Américain John Isner (27e) pour l'Espagnol, en quête d'un onzième sacre à Rome, pour retrouver en huitièmes le Canadien Denis Shapovalov (16e) contre qui il avait dû batailler 3h30 l'an dernier au même stade.

Un tout aussi expéditif 6-3, 6-0 contre la Roumaine Elena-Gabriela Ruse (57e) pour la N.1 mondiale polonaise pour poursuivre l’impressionnante série - 24e victoire de rang  - qui lui a permis de gagner les quatre derniers tournois auxquels elle a participé (Doha, Indian Wells, Miami, Stuttgart).

Pour d'autres, l'atterrissage sur le Foro Italico a été autrement moins tranquille: Stefanos Tsitsipas, 5e mondial, a dû sauver deux balles de match avant d'écarter (6-3, 5-7, 7-6 (7/4)) le Bulgare Grigor Dimitrov (20e mondial), et Alexander Zverev (3e) a également dû batailler (7-6 (8/6), 6-3) pour vaincre la résistance de l'Argentin Sebastian Baez (37e).

Pour autant, Nadal l'a joué profil bas en assurant qu'il devait «jouer mieux». Il est encore en quête de repères après avoir tout juste repris la compétition, la semaine dernière à Madrid, après sa pause forcée pour cause d'une fracture de fatigue à une côte fin mars.

«Meilleures sensations»

«Je dois trouver dès que possible les meilleures sensations, et pour cela je dois travailler autant que je peux, pour être prêt dans deux semaines» pour Roland-Garros (22 mai-5 juin), a souligné la Majorquin, venu en conférence de presse seulement après s'être imposé une séance d'entraînement après son match d'1h16.

«Le match d'aujourd'hui n'a pas demandé trop d'engagement physique», a justifié l'Espagnol, clairement plus concentré sur le Grand chelem parisien que sur une éventuelle onzième couronne à Rome.

«Rafa» a salué au passage la performance de Swiatek, qui joue de façon «fantastique et gagne à chaque tournoi»: la N.1 mondiale a elle aussi été expéditive pour son retour à la compétition après avoir renoncé à Madrid pour reposer un bras douloureux.

Arrivée en Italie «plus fraîche, mentalement et physiquement» après avoir lâché la raquette quelques jours, elle a tranquillement pris ses marques face à Ruse.

«Je suis plutôt fière d'avoir pu trouver le rythme aujourd'hui, en améliorant mon tennis jeu après jeu, c'était un match plutôt solide», s'est félicitée la tenante du titre, qui sera opposée en huitième à la Bélarusse Victoria Azarenka (16e mondiale).

Et de deux pour Wawrinka

Le tableau féminin a en revanche perdu mercredi la finaliste des trois dernières éditions, la Tchèque Karolina Pliskova (victoire en 2019, défaites en 2020 et 2021). La tête de série N.6 s'est inclinée au 2e tour contre la Suissesse Jil Teichmann (29e) 6-2, 4-6, 6-4.

Déception également pour Simona Halep (21e), la nouvelle protégée de Patrick Mouratoglou le coach de Serena Williams, qui a été assommée par la finaliste de l'Open d'Australie Danielle Collins (9e) 7-6 (7/1), 6-3.

Qualification très facile en revanche pour Paula Badosa (3e) aux dépens d'Aliaksandra Sasnovich (50e) 6-2, 6-1.

Chez les hommes, c'est le finaliste de l'édition 2020, l'Argentin Diego Schwartzman (tête de série N.12), qui a mordu la poussière, battu par l'Américain Marcus Giron (60e) en deux sets au 2e tour, 6-1, 7-6 (7/4).

Au contraire, le revenant Stan Wawrinka (361e mondial) a remporté un énorme bras de fer de près de trois heures face au Serbe Laslo Djere (59e) 7-6 (10/8), 3-6, 6-4.

Cette seconde victoire consécutive, ce qu'il n'avait plus réussi depuis son élimination en quarts en mars 2021 à Doha et les longs mois qui ont suivi pour soigner une blessure au pied gauche, lui donne le droit d'affronter le N.1 Novak Djokovic.

«Evidemment, ce sera très difficile pour moi parce que je ne suis pas prêt pour être compétitif à ce niveau. Mais j'ai besoin de jouer ces matchs contre les meilleurs pour me pousser au maximum et continuer de progresser», a relevé le Suisse de 37 ans.

Un peu plus tard, s'est terminé le choc italo-italien qui a vu le plus jeune et posé Jannik Sinner (13e) battre le plus expérimenté et volcanique Fabio Fognini (57e) 6-2, 3-6, 6-3.