Deux matches et deux défaites: le Masters de Matteo Berrettini devrait logiquement prendre fin jeudi, à moins d'un improbable concours de circonstances. Plus conquérant face à Roger Federer (revers 6-7 3-6) que lors de son entrée en lice dimanche contre Novak Djokovic, l'Italien s'est ainsi dit satisfait de sa performance malgré la défaite.
Aux portes du Top 50 au début de l'année, Matteo Berrettini (ATP 8) s'est fait un nom cette saison. Qualifié pour son premier Masters, l'Italien (23 ans) profite pleinement de son expérience à Londres. Et ce ne sont pas les deux revers face aux monstres que sont Novak Djokovic (6-2 6-1) puis Roger Federer (7-6 6-3) qui vont lui briser le moral.
"Je ne suis jamais heureux de perdre un match, évidemment. Mais je ne pense pas pouvoir nourrir de regrets", a-t-il déclaré en conférence de presse. Le Romain a tout de même pesté sur son niveau lors du tie-break de la manche initiale face au Maestro. "Je n'ai pas joué mon meilleur tennis, mais Roger a tellement bien servi de toute manière..."
C'est d'ailleurs ce niveau de performance que l'Italien - lequel s'est procuré trois balles de break dans le deuxième set - espère atteindre un jour.
«Les meilleurs gars de la planète»
"Je joue contre les meilleurs gars de la planète, voire de l'histoire. Je suis donc fier de ce que je fais actuellement, de ma manière de les affronter. Je suis sûr que j'apprends beaucoup à travers ces défaites et qu'elles m'aideront dans le futur. Mais, quand je suis rentré aux vestiaires, j'ai dit à mon équipe: 'Je veux être meilleur, je veux être capable de battre ces gars!' Je suis d'ailleurs prêt à commencer dès maintenant ma présaison", a ainsi déclaré le Transalpin, sourire aux lèvres et l'oeil malicieux.
Si l'appétit vient en mangeant, Matteo Berrettini semble s'être déjà nourri de son lourd revers (6-2 6-2 6-1) subi à Wimbledon face au Maître. "J'étais nerveux aujourd'hui (ndlr: mardi), mais pas comme la dernière fois. A Wimbledon, j'avais tellement eu envie d'y être que je n'avais pas su me mettre dans l'ambiance de l'événement. Je n'avais pas vraiment été moi-même sur le court ce jour-là. Je me suis senti beaucoup plus prêt aujourd'hui. Et plus je jouerai contre les membres du Big 3, plus j'accumulerai des connaissances sur eux."
Avec un zeste d'amertume, la revanche de l'Italien pourrait être délicieuse en 2020.