Le coup de gueule de Vasek Pospisil lancé la semaine passée à Miami contre le patron de l'ATP, Andrea Gaudenzi, fait des remous dans le monde du tennis.
"Qu'est-ce qui se passe aujourd'hui? Hier, pendant une heure et demie, le président de l'ATP m'a crié dessus lors d'une réunion de joueurs, pour avoir essayé d'unir les joueurs. Pendant une heure et demie. Le patron de l'ATP. Faites-le sortir d'ici... Trou du c... Pourquoi est-ce que je supporterais cela ?", avait hurlé le joueur canadien après la perte de la première manche de sa rencontre du premier tour du Masters 1000 de Miami.
Même s'il avait tenté d'éteindre l'incendie sur les réseaux sociaux en s'excusant pour son comportement détestable, Vasek Pospisil a accentué les divisons entre les joueurs et les instances dirigeantes de l'ATP. Plusieurs cadors du circuit ont soutenu celui qui a créé en septembre 2020 l'Association des joueurs de tennis professionnels (PTPA), un organisme parallèle et indépendant de l'ATP.
"Je ne suis pas à Miami. Mais Vasek est un bon ami à moi et je le comprends de tout cœur. Les joueurs du circuit seraient d'accord de dire qu'il est une personne de la plus haute intégrité qui se soucie du bien-être de ses camarades", a écrit Novak Djokovic sur Twitter.
Présent en Floride, Denis Shapovalov n'en pense pas moins. "Evidemment, je suis du côté du PTPA. J'ai le sentiment que nous ne sommes pas représentés de la meilleure façon possible. Je n'en dirai pas plus. J'ajoute simplement que l'ATP ne fait pas le travail comme il devrait le faire", s'est indigné le compatriote de Vasek Pospisil dans les médias américains.
"L'unité des joueurs est désormais plus que jamais demandée. Les voix doivent être entendues, respectées et reconnues. N'essayez pas de les faire taire, mais travaillez avec eux", a également demandé Milos Raonic sur Twitter.
Ces différentes voix qui s'élèvent contre l'ATP démontrent que le circuit masculin est plus divisé que jamais. Une mauvaise nouvelle pour le tennis en ces temps troublés par la crise sanitaire.