Wimbledon Les insolites de Wimbledon

blue Sports

12.7.2021

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Wimbledon s'est terminé ce dimanche 11 juillet à Londres. Et, comme lors de chaque tournoi du Grand Chelem, de nombreuses actualités insolites ont fait les choux gras des médias. Petit tour d'horizon.


Wimbledon : jour 14

Roger Federer et Rafael Nadal encensent Novak Djokovic

En triomphant dimanche pour la 6e fois à Wimbledon, Novak Djokovic est entré un peu plus dans l'histoire du tennis en s'adjugeant son 20e titre du Grand Chelem. Le Serbe égale ainsi ses deux grands rivaux, Roger Federer et Rafael Nadal.

Un exploit retentissant qui a suscité l'admiration du Suisse et de l'Espagnol. "Félicitations Novak pour cette incroyable réussite. 20 titres du Grand Chelem, c'est énorme et c'est incroyable que nous soyons trois joueurs à égalité. Bravo et, encore une fois, félicitations à toi et à ton équipe pour cela !", a alors écrit sur les réseaux sociaux le Majorquin, lui qui a avait atteint ce palier symbolique en Majeur après son sacre à Roland-Garros en 2020.

"Félicitations à Novak pour son 20e titre majeur. Je suis fier d'avoir l'opportunité de jouer dans une ère spéciale de champions de tennis. Merveilleuse performance, bien joué !", a pour sa part tweeté dimanche le Suisse, qui fêtera ses 40 ans dans un peu moins d'un mois.


Le superbe hommage de Goolagong à Barty

Première Australienne à triompher à Wimbledon depuis Evonne Goolagong en 1980, Ashleigh Barty a reçu un superbe hommage de sa compatriote au lendemain de son sacre londonien. 

"Je suis si fière d'Ash', la manière dont elle se comporte sur et en dehors des courts", a d'abord déclaré celle qui compte sept titres en Grand Chelem, dont les Internationaux de Grande-Bretagne à deux reprises (1971 et 1980).

Cette dernière, aborigène comme Barty, est ensuite revenue sur les liens forts qu'elle entretient avec la numéro une mondiale. "Ash' est comme une petite soeur pour moi, comme une membre de ma famille. Je pense que c'est la même chose pour elle", a ajouté l'ancienne joueuse, désormais âgée de 69 ans. 

A noter que la légende du tennis australien Rod Laver a également félicité sa compatriote.


Wimbledon : jour 13

Karolina Pliskova : "Oh non, ce n'est pas possible, ça ne va pas recommencer..."

Karolina Pliskova (WTA 13) s'est inclinée samedi en finale de Wimbledon. Après un début de match catastrophique (perte des 14 premiers points de la rencontre), la Tchèque a su réagir et pousser Ashleigh Barty (WTA 1) dans ses derniers retranchements (3-6 7-6 3-6). 

"Ce n'était évidemment pas un début de match idéal. Mais il faut reconnaître que tout le mérite en revient à Ashleigh Barty. Peut-être que je suis mal rentrée dans le match, mais elle a fait en sorte que je ne sois jamais à l'aise durant cette finale. Elle a vraiment très bien joué", a d'abord déclaré la joueuse de 29 ans, très fair-play.

Puis de se confier sur les craintes qui ont parcouru son esprit. "Au début, j'ai repensé à la finale à Rome (ndlr : défaite 6-0 6-0 en finale face à Iga Swiatek) où je n'avais pas remporté un jeu. Je me suis dit : 'Oh non, ce n'est pas possible, ça ne va pas recommencer...' Mais j'ai trouvé un moyen de revenir dans le match. Je crois que c'est ça le plus important et j'en suis fière", a glissé la grande droitière (1m86).

En s'inclinant face à l'Australienne, cette dernière a subi sa deuxième défaite en finale d'un Majeur, cinq ans après celle concédée à l'US Open. Insuffisant toutefois pour doucher les ambitions de la joueuse de Louny.

"Mon rêve est toujours de remporter un Grand Chelem et je m'y consacre depuis que je joue au tennis. J'ai déjà atteint certains des buts que je m'étais fixés, mais celui-là est toujours d'actualité. Mais je ne veux pas en faire un drame, d'autant plus que me retrouver en finale ici était assez inattendu (...) A la fin, il faut bien une perdante et il faut l'accepter. Je sais comment perdre, croyez-moi (rires) ! Je suis très bonne à ça. Mais je vais essayer de revenir plus forte", a conclu Karolina Pliskova.


"J'espère l'avoir rendu fière" - Barty fond en larmes

Ashleigh Barty a remporté samedi le tournoi de Wimbledon en venant à bout de la malheureuse Karolina Pliskova (WTA 13) en finale. A l'heure de la remise des prix, l'Australienne avait encore du mal à réaliser la portée de son exploit.

Après avoir félicité sa valeureuse adversaire tchèque, laquelle s'est inclinée en trois sets (3-6 7-6 3-6), la numéro une mondiale est revenue sur les émotions ressenties après le dernier point.

"La balle de match ? Je ne m'en souviens pas (rires) ! Plus globalement, ça m'a pris du temps d'admettre et de verbaliser que remporter Wimbledon était mon rêve. Vivre ce rêve avec ce public et les gens autour de moi, c'est juste incroyable. C'est mieux que tout ce que je pouvais imaginer. Je n'ai pas beaucoup dormi la nuit dernière, je me suis posé plein de questions. Mais, une fois sur le court, j'étais prête et je suis ravie de pouvoir fêter ça avec tout le monde", a d'abord expliqué la droitière de 25 ans.

Cette dernière est devenue la première Australienne à triompher sur le gazon londonien depuis le sacre d'Evonne Goolagong en 1980, l'une de ses héroïnes et mentors. "Oui, c'est un bel hommage car elle compte beaucoup pour moi et j'espère l'avoir rendu fière", a glissé la joueuse d'Ipswich.

Celle qui compte désormais deux titres en Grand Chelem à son palmarès devra désormais patienter avant de célébrer avec ses proches. "Je sais qu'ils ont regardé le match à la maison. Ils me manquent, je les aime, j'ai tellement de chance de les avoir. J'aurais aimé qu'ils soient là pour fêter ça avec moi mais j'ai hâte de rentrer et de fêter ça avec eux", a-t-elle conclu, non sans émotion.


Le point le plus improbable du tournoi

Alors que le tournoi de Wimbledon touche à sa fin, l'occasion est belle de (re)découvrir le point le plus improbable de cette édition 2021. 

Un "honneur" qui revient à Raven Klaasen, lequel s'est distingué mercredi en quarts de finale du double messieurs. Associé au Japonais Ben McLachlan, le Sud-Africain est passé par tous les états d'âme en quelques secondes.

Placé au filet, le joueur de 38 ans a d'abord tenté d'armer un smash... mais a raté la balle ! Loin de se laisser démonter par ce petit moment de solitude, il a ensuite parfaitement réagi en réussissant à remettre la balle de l'autre côté du filet. Une "feinte" qui a surpris son adversaire, lequel a commis la faute. Ou comment laver l'affront en deux temps, trois mouvements.

La paire Klaasen/Ben McLachlan a toutefois dû s'avouer vaincu face au tandem Simone Bolelli/Maximo Gonzalez. Défaite en trois sets (7-6 6-4 6-3).


Wimbledon : jour 12

Le jour de gloire pour l'Italie ?

Alors que toute l'Italie aura les yeux rivés sur Wembley dimanche soir (21h00) pour la finale de l'Euro entre la Squadra Azzurra et l'Angleterre, un Transalpin pourrait être sacré roi de Londres quelques heures plus tôt à Wimbledon ! 

Matteo Berrettini (ATP 9) s'est, en effet, qualifié vendredi pour la finale des Internationaux de Grande-Bretagne en battant Hubert Hurkacz (ATP 18), le tombeur de Roger Federer au tour précédent, en quatre manches (6-3 6-0 6-7 6-4).

Si la Nazionale peut décrocher une deuxième couronne continentale face aux Three Lions dans le temple du football, le Romain, premier joueur italien à atteindre la finale à Church Road, peut lui marquer l'histoire de son pays face à Novak Djokovic.

"C'est une réelle joie. Mais je serai tout aussi heureux si je n'étais pas le premier. Je pense que je mérite d'être là. Je veux apprécier ma première finale et prendre du plaisir comme j'en ai pris aujourd'hui (ndlr : vendredi). Peu importe qui allait gagner entre Hubert (ndlr : Hurkacz) et moi, je profitais du moment", a confié le joueur de 25 ans.

Récent vainqueur du tournoi du Queen's, le jeune droitier veut écrire une nouvelle ligne à son palmarès. "Je n'ai jamais pensé que je pourrais le faire parce que c'est ma façon d'être. Je fais chaque pas prudemment. C'était sûrement la meilleure chose à faire. Mais le travail n'est pas terminé. Je veux décrocher le trophée, maintenant que je suis arrivé là", a lancé Berrettini.

Ce dernier va-t-il mettre fin dimanche aux 45 ans d'attente en Grand Chelem dans la Botte et succéder à Adriano Panatta, vainqueur à Roland-Garros en 1976 ? Si le Romain parvient à réaliser cet exploit, cela pourrait bien donner des idées à ses compatriotes footballeurs, lesquels espèrent mettre un terme à une disette de... 53 ans à l'Euro !

Alors, le 11 juillet 2021 sera-t-il un jour de gloire ou un jour de deuil en Italie ?


Les larmes de Shapo, la classe de Djoko

Malgré un grand match, Denis Shapovalov (ATP 12) n'a rien pu faire contre Novak Djokovic (ATP 1) vendredi en demi-finale du tournoi de Wimbledon.

Battu en trois manches (7-6 7-5 7-5), le Canadien de 22 ans a fondu en larmes au moment de quitter le Centre Court sous les chauds applaudissements du public londonien. Outre la gratitude du public, le natif de Tel Aviv a reçu le soutien et la reconnaissance de son bourreau du jour.

"Il a servi pour le premier set, il m'a largement dominé dans le deuxième. De grandes choses l'attendent", a d'abord reconnu "Nole" en interview d'après-match. Ce dernier s'est ensuite fendu d'une visite surprise au jeune gaucher afin de lui apporter son réconfort.

"Il est venu dans le vestiaire et m'a dit qu'il savait à quel point c'était dur pour moi. Il m'a dit que tout allait finir par arriver. C'est quelqu'un d'incroyable. Il n'était vraiment pas obligé de venir me parler, cela veut dire beaucoup pour moi. Ses mots m'ont fait du bien", a dévoilé Shapovalov, qui découvrait vendredi le dernier carré d'un Majeur pour la première fois.

Un manque d'expérience rédhibitoire face au "Djoker", lequel disputera dimanche sa... 30e finale en Grand Chelem ! 


"C'est une immense blague" - Shapovalov tacle l'arbitre

Battu en trois manches (7-6 7-5 7-5) par Novak Djokovic (ATP 1) en demi-finale de Wimbledon vendredi, Denis Shapovalov (ATP 12) a eu de la peine à garder son calme durant cette partie. Mené deux sets à zéro et logiquement frustré par la tournure des événements, le Canadien de 22 ans s'est défoulé sur l'arbitre après une balle annoncée "faute".

"Mais qu’est‐ce que tu fais ? L’annonce était 30 minutes avant que je frappe. Sur une balle de set, tu te fous de moi ? 30 minutes avant que je frappe ! Qu’est‐ce que tu fais sérieusement ? C’est la dernière fois avec toi, ta dernière fois. C’est une immense blague", a lancé Shapovalov avec un brin de mauvaise foi.

Ce coup de sang n'a pas permis au finaliste du dernier Geneva Open de faire vaciller le numéro 1 mondial qui affrontera Matteo Berrettini (ATP 9) dimanche en finale. En cas de succès face au Transalpin, Novak Djokovic égalera le record de 20 victoires en Grand Chelem détenu par Roger Federer et Rafael Nadal.


"Le smash le plus faible du top 100" - Becker pique Djokovic

Double tenant du titre à Wimbledon après ses sacres en 2018 et 2019, Novak Djokovic n'est plus qu'à deux succès d'un sixième triomphe sur le gazon londonien. Pour cela, le numéro un mondial devra dans un premier temps dominer Denis Shapovalov (ATP 12) ce vendredi en demi-finale.

Face au Canadien, le Serbe espère améliorer l'un de ses rares points faibles : les smashes ! Depuis plusieurs saisons désormais, le terme "Djokosmash" est d'ailleurs devenu familier sur les circuits ATP et WTA. Une expression qui signifie... "smash grossier, voire complètement raté par Novak Djokovic" et qui est parfois accolé à d'autres joueurs.

Si "Nole" prend tout cela à la rigolade, Boris Becker n'a pas hésité à enfoncer son ancien protégé dans une vidéo diffusée par Top Level Tennis. "Je vais vous avouer une chose. Selon moi, et je peux le dire car nous sommes amis, celui qui a le smash le plus faible du top 100, c'est Novak. Vous n'imaginez pas combien on a pu travailler ce coup", avait confié l'Allemand en août dernier.

Pour ce dernier, le problème du "Djoker" est avant tout mental. "Mais c'est dans sa tête ! Il voit la balle monter, il veut tenter un coup sophistiqué. C'est pourtant simple : gagne ce fichu point !", s'était emporté "Boum-Boum".

Cette faiblesse toute relative permet toutefois d'humaniser quelque peu Novak Djokovic, un robot presque imbattable depuis plusieurs années désormais.


Mirka va-t-elle décider de l'avenir de Roger ?

Battu à la surprise générale par le Polonais Hubert Hurkacz (ATP 18) mercredi en quarts de finale à Wimbledon, Roger Federer (ATP 8) avait laissé planer le doute sur son avenir en conférence de presse d'après-match.

"Je ne sais pas. Je ne sais vraiment pas si c'était mon dernier Wimbledon. Bien sûr que je voudrais jouer de nouveau ici. Mais à mon âge, on ne sait jamais ce qui peut se passer", avait notamment glissé le Suisse de 39 ans devant les médias.

Nul doute que le Maître va désormais consulter son épouse Mirka avant de prendre une décision. Agée de 43 ans, la maman de quatre enfants est, en effet, la conseillère la plus importante dans l'entourage du Bâlois.

Ce dernier a d'ailleurs toujours affirmé qu'il poursuivrait sa carrière tant que sa femme et ses enfants étaient prêts à voyager à travers le monde. A noter que, pour la première fois, Mirka n'avait pas fait le déplacement de Londres cette année en raison de la bulle sanitaire. 

La participation ou non de Roger Federer aux Jeux olympiques de Tokyo et à la prochaine tournée américaine pourrait être un début de réponse...


Wimbledon : jour 11

Djokovic tout proche d'un exploit XXL

Novak Djokovic affronte Denis Shapovalov (ATP 12) ce vendredi en demi-finale du tournoi de Wimbledon. Déjà vainqueur de l'Open d'Australie et de Roland-Garros cette année, le numéro un mondial ne se trouve plus qu'à neuf victoires du Grand Chelem calendaire !

Cet exploit, seuls Donald Budge (1938) et Rod Laver (1962 et 1969), chez les hommes, et Maureen Connolly (1953), Margaret Court (1970) et Steffi Graf (1988), chez les dames, l'ont réussi durant leur carrière. 

Une performance exceptionnelle que le Serbe est prêt à aller chercher à Wimbledon puis à l'US Open. "Vu tout ce qu’a déjà accompli Djokovic dans sa carrière, ça doit être extrêmement dur pour lui de ne pas penser au Grand Chelem calendaire", a ainsi écrit lundi Mats Wilander dans sa chronique dans "L'Equipe".

Avant de pousser le bouchon encore plus loin. "Est-ce que ça me surprendrait qu'il le réalise ? Bien sûr que non. C'est l’inverse : je serais davantage surpris s'il n'y parvenait pas cette année", a ajouté le Suédois. De quoi mettre une pression supplémentaire sur les épaules du "Djoker" ?


Novak Djokovic, ce "Robin des bois du tennis"

Novak Djokovic et le public, c'est un peu "je t'aime, moi non plus". Depuis le début de sa carrière, le Serbe fait en effet les frais d'un certain désamour d'une partie du public. Le Djoker peine à trouver sa place dans le coeur des fans de tennis, tandis que ses éternels rivaux que sont Roger Federer et Rafael Nadal ont su s'y installer confortablement.

Dans une interview accordée au Times, Goran Ivanisevic, un des entraîneurs du Serbe, a été appelé à s'exprimer sur le sujet. Selon lui, une fois que Novak Djokovic aura raccroché sa raquette, il manquera à ses détracteurs.

"Il a des fans, les gens l'aiment, mais ils soutiennent davantage Federer parce qu'il est arrivé en premier. (...) Ceux qui n’aiment pas Djokovic vont le regretter lorsqu’il aura pris sa retraite", a-t-il déclaré. Avant de poursuivre, comme pour défendre son poulain: "Les gens ne voient pas le bien qu'il fait en aidant les autres. C'est quelqu'un qui n'a pas peur de s'exprimer, le seul joueur de tennis qui défend les autres joueurs. On peut dire que c'est le Robin des Bois du tennis".

N'en déplaise à certains, avec l'élimination de Federer en quarts de finale, le No 1 mondial est sur la voie royale pour décrocher un 20e titre du Grand Chelem et ainsi égaler le record codétenu par... Roger Federer et Rafael Nadal ! Pour ce faire, Djokovic devra tout d'abord se défaire en demi-finale vendredi du Canadien Denis Shapovalov (ATP 12).


Djoko ? Très peu pour «Shapo»

Tombeur en quart de finale de Karen Khachanov en cinq sets (6-4 3-6 5-7 6-1 6-4), Denis Shapovalov affrontera vendredi le grandissime favori Novak Djokovic pour une place en finale sur le gazon anglais.

Depuis quelques temps, le Canadien (ATP 12) joue sans aucun doute le plus beau tennis de sa très jeune carrière, lui qui n’a que 22 ans. Alors qu’il disputera vendredi sa première demi-finale d'un tournoi majeur, «Shapo» n’entend pas s’arrêter en si bon chemin, Djoko ou pas Djoko.

"C’est le meilleur joueur du monde mais tout est possible. Quand vous regarderez le tableau des scores à la première heure vendredi, ce sera 0–0. Rien d’autre ne compte", a en effet déclaré le jeune tennisman au terme de son quart de finale.

Si le Canadien de 22 ans est conscient qu’il s’attaque à une montagne, celui qui a perdu tous ses précédents duels face au Serbe veut malgré tout croire en ses chances de créer l'exploit: "Je joue du bon tennis en ce moment. Et ce n'est pas facile d'arriver à ce niveau-là, donc j'y crois". Le numéro 1 mondial est prévenu, a lui de montrer qui est le patron.


Wimbledon : jour 10

"Roger m'a félicité" - Le rêve de Hurkacz est devenu réalité

Hubert Hurkacz (ATP 18) l'a fait ! Opposé à Roger Federer en quarts de finale du tournoi de Wimbledon, le Polonais de 24 ans a éliminé son idole de jeunesse mercredi en trois petits sets (6-4 7-6 6-0), devenant même le deuxième joueur après Rafael Nadal en finale de Roland-Garros en 2008 à infliger une roue de vélo au Suisse au XXIe siècle.  

Malgré ce superbe exploit, le droitier de Wroclaw n'a pas voulu fanfaronner en conférence de presse d'après-match. "J'étais bien sûr nerveux de jouer Roger en quarts de Wimbledon, sur gazon. C'était un gros truc pour moi, mais j'ai essayé de gérer aussi bien que possible. J'ai surtout essayé de croire en moi, de faire confiance à mon jeu, d'être agressif et de rester concentré de bout en bout", a d'abord confié Hubert Hurkacz devant les médias.

Avant de prendre du recul sur sa performance. "A la fin, Roger m'a félicité et souhaité bonne chance. En quittant le court, au moment de réaliser ce que je venais de faire, oui, c'était quand même spécial, une sorte de rêve qui s'était réalisé", a avoué celui qui croisera le fer avec l'Italien Matteo Berrettini en demi-finale.


Novak Djokovic : "Je ne me considère pas comme le méchant"

Facile tombeur de Marton Fucsovics (ATP 48) mercredi en quarts de finale du tournoi de Wimbledon, Novak Djokovic a ensuite dû faire face à une drôle de situation en conférence de presse d'après-match.

Un journaliste a alors collé au numéro un mondial l'étiquette du "méchant" dans la course aux records que le Serbe livre avec Roger Federer et Rafael Nadal. "Qu'est-ce que ça fait d’être en quelque sorte 'le méchant' qui court après Roger et Rafa depuis toutes ces années ?", a demandé le représentant de la presse au "Djoker".

Surpris, ce dernier a su garder ses nerfs et se montrer poli. "Je ne me considère pas comme le méchant. Ceci est votre opinion personnelle. Je ne chasse personne. Je trace ma propre voie, ma propre carrière et ma propre histoire. Faire partie de l'histoire du sport que j'aime fait de moi quelqu'un de privilégié. Les chiffres me poussent surtout à produire mon meilleur tennis lors des grands tournois", a répondu "Nole", qualifié pour les demi-finales à Londres et toujours en course pour décrocher dimanche un 20e titre en Grand Chelem.


"Mirka me manque" - Les confidences de Federer 

Roger Federer dispute ce mercredi son 18e quart de finale à Wimbledon face à Hubert Hurkacz (ATP 18). Pourtant, cette édition 2021 ne ressemble à aucune autre pour le Suisse.

"Je suis un joueur différent à Wimbledon par rapport aux années passées. J'ai toujours l'impression que je dois jouer un peu différemment et ne pas me contenter de faire ce que je voulais faire avant", a d'abord glissé le numéro 8 mondial.

Puis d'expliquer que sa façon de penser sur le court avait évolué en raison de ses récentes opérations au genou. "Je dois me concentrer davantage sur mon jeu. C'est une situation complètement différente", a ajouté le Maestro.

Sur le plan personnel, le Bâlois doit également gérer l'absence de ses quatre enfants et de sa femme, Mirka. "Elle me manque, mais nous nous parlons au téléphone trois fois par jour", a confié l'homme aux 20 titres en Grand Chelem.

Gageons que la bulle sanitaire mise en place à Londres permettra au Maître de se concentrer pleinement sur son jeu et d'écrire une nouvelle page de sa légende.


Wimbledon : jour 9

Les soucis de Tim Henman pour Roger Federer

Alors qu'il doit défier ce mercredi Hubert Hurkacz (ATP 18) sur le Centre Court en quarts de finale de Wimbledon, Roger Federer (ATP 8) n'affiche pas (encore?) un niveau de jeu exceptionnel sur le gazon londonien. De quoi faire réagir Tim Henman. 

"Federer a évolué dans la bonne direction mais je pense toujours qu’il doit y avoir beaucoup d’améliorations dans son jeu s’il veut progresser. Contre Mannarino et Norrie, je l’ai trouvé assez moyen par rapport à ce à quoi nous nous attendions, même si contre Gasquet cela avait été plus positif. Mais dans le contexte des 18 derniers mois où il a joué si peu au tennis, c’est un peu logique. Il ne fait aucun doute qu’il doit continuer à améliorer son niveau. Après Federer sent le jeu sur gazon, et il est encore vivant, c’est sa force, en somme tout peut encore arriver", a expliqué l'ancien joueur britannique qui officie désormais comme consultant pour la BBC.

A Roger Federer de dissiper les doutes de "Gentleman Tim" en écartant avec la manière le surprenant joueur polonais.


Après la crainte, l'apaisement : Raducanu va bien !

Au lendemain de son cruel forfait contre l'Australienne Ajla Tomljanovic (WTA 75) lundi en huitièmes de finale du tournoi de Wimbledon, Emma Raducanu (WTA 338), révélation du tournoi, a tenu à rassurer ses fans.

"Je pense que tout l'enjeu m'a rattrapé. Après le premier set et des échanges intenses, j'ai commencé à respirer péniblement et avoir des vertiges. L'équipe médicale m'a conseillé d'abandonner. Et, bien que c'était la chose la plus dure de ne pas être capable de continuer, je n'étais pas assez bien pour poursuivre", a confié mardi la droitière née à Toronto.

Celle qui intégrera le top 200 lundi prochain a ajouté se "sentir beaucoup mieux". Elle a également estimé qu'elle "jouait alors le meilleur tennis de sa vie devant une foule incroyable".

Pour rappel, alors qu'elle était menée 6-3 3-0, la Britannique de 18 ans avait d'abord tenté de reprendre son souffle au terme d'un jeu acharné. En vain. Prise en charge par les médecins du tournoi, la jeune Anglaise avait ensuite quitté le court pour un temps médical... mais n'était jamais revenue. De quoi laisser planer sur Londres une certaine anxiété.


Le voeu pieux de Hurkacz avant d'affronter Federer

Tombeur à la surprise générale de Daniil Medvedev (ATP 2), Hubert Hurkacz (ATP 18) a sorti le grand jeu pour rejoindre Roger Federer en quarts de finale du tournoi de Wimbledon. Dans un match débuté lundi et terminé mardi, le Polonais a renversé le Russe en cinq sets (6-2 6-7 6-3 3-6 3-6) et plus de trois heures de jeu.

En sortant vainqueur de ce marathon, le joueur de 24 ans jouera mercredi son premier quart de finale en Grand Chelem contre le "Maître", octuple vainqueur à Londres. Pour Hurkacz, il s'agit d'une affiche de rêve, le Suisse étant son idole.

"J'espère quand même avoir un peu de soutien du public", s'est marré le jeune Polonais à l'issue de sa victoire contre Medvedev. Pas certain que son voeu soit exaucé mercredi sur le Centre Court, tant le Bâlois est adulé en Grande-Bretagne.


Un "Félix" peut en cacher un autre

Qualifié pour les quarts de finale de Wimbledon après sa victoire face à Alexander Zverev (ATP 6) en cinq manches (6-4 7-6 3-6 3-6 6-4), Félix Auger-Aliassime (ATP 19) brille de mille feux sur le gazon londonien. Le Canadien de 20 ans n'est pas le seul "Félix" à s'être mis en évidence lundi puisque un autre "Félix", à quatre pattes celui-ci, a été la vedette d'une rencontre comptant pour le Challenger de Pérouse. 

En effet, un chat a fait irruption sur le court lors du match entre Federico Gaio (ATP 145) et Dimitar Kuzmanov (ATP 246). Visiblement désorienté, le félin est parti aussi vite qu'il est arrivé. Une scène insolite que seuls les tournois Challenger peuvent nous offrir.


Wimbledon : jour 8

Encore un record époustouflant pour Federer

En dominant Lorenzo Sonego (ATP 27) 7-5 6-4 6-2 lundi en huitième de finale de Wimbledon, Roger Federer (ATP 8) s'est approprié un nouveau record de longévité. Grâce à ce probant succès face à l'Italien de 26 ans, le Bâlois a effacé Ken Rosewall des tabelles en devenant le joueur le plus âgé à rallier les quarts de finale du tournoi londonien.

Roger Federer a réussi cet exploit à 39 ans 10 mois 28 jours tandis que l'Australien avait 39 ans et 8 mois en 1974. Cependant, il reste le plus vieux joueur à avoir remporté un "Majeur". C'était à l'occasion de l'Open d'Australie en 1972. Le natif de Sydney était alors âgé de 37 ans, 2 mois et 1 jour. Un record que Federer pourrait faire tomber s'il s'adjuge encore un Grand Chelem avant de se retirer du circuit.


"Injuste d'être traité comme ça" - Djokovic soutient Garin

Novak Djokovic défie Cristian Garin ce lundi en huitièmes de finale du tournoi de Wimbledon. A l'issue de son 3e tour victorieux face à l'Américain Denis Kudla (6-4, 6-3, 7-6), le numéro un mondial a tenu à apporter son soutien au Chilien de 25 ans.

Depuis quelques jours et l'annonce de son forfait pour les Jeux olympiques de Tokyo, ce dernier doit, en effet, faire face à un déferlement de haine.

"Je ne suis pas familier de la situation de Garin. C'est injuste d'être traité comme ça pour un forfait. C'est l'ère d'internet et des réseaux sociaux. Tout le monde s'exprime pour le meilleur et pour le pire. C'est un sérieux problème que nous affrontons dans le sport et en général. Des adolescents sont harcelés, ça entraîne de nombreuses dépressions. C'est difficile de stopper ça car ouvrir un compte, c'est gratuit", a regretté le "Djoker" en conférence de presse.

Pour rappel, le 20e joueur mondial a renoncé à se rendre au Japon "en raison de l'instabilité de cette année" et à cause des "conditions établies qui ne me permettront pas de vivre l'expérience réelle de ce que signifient les Jeux Olympiques".

Un choix que n'avait alors pas du tout apprécié le Comité Olympique Chilien, lequel avait notamment "profondément regretté la décision du joueur" dans un communiqué. Depuis cette annonce maladroite, pour ne pas dire aberrante, Cristian Garin a été submergé d'insultes en tout genre.


Vomi, set et match, Ons Jabeur !

Ons Jabeur (WTA 24) dispute son huitième de finale face à Iga Swiatek (WTA 9) ce lundi à Wimbledon, une première pour la Tunisienne sur le gazon londonien.

Pour y parvenir, la joueuse de 26 ans est allée chercher au plus profond d'elle-même pour vaincre (5-7 6-3 6-2) vendredi l'Espagnole Garbine Muguruza (WTA 12) au tour précédent. La récente lauréate du tournoi de Birmingham, son premier titre sur herbe, a en effet... vomi avant sa première balle de match face à l'Ibère.

"En fait, j'ai un vrai problème avec mon estomac, depuis un petit moment maintenant. Des fois, même quand je bois de l'eau, ça ne passe pas. Je dois vomir, c'est tout. Mais je ne veux pas interrompre le match, alors je fais ça discrètement dans un coin du court avant de reprendre dans la foulée", a confié celle qui est devenue la première joueuse arabe à se hisser en huitièmes de finale à Wimbledon.

Espérons pour Ons Jabeur... et le Centre Court qu'elle trouve rapidement un remède à ses nausées.


Wimbledon : jour 7

Tests, analyses et Jass : le drôle de dimanche de Federer

Comme le veut la tradition à Wimbledon, aucune rencontre n'a eu lieu lors du "middle sunday" cette année encore. La balle jaune rebondira toutefois sur le gazon londonien le dimanche du milieu dès la prochaine édition.

Privé de sa maison habituelle et de sa famille, bulle sanitaire oblige, Roger Federer a dû se réinventer cette année lors de ce jour de repos forcé. "L'événement principal de ce dimanche, c'est que toute l’équipe s'est faite testée. Je suis extrêmement prudent dans mes interactions depuis notre arrivée. Même si on ne peut pas tout maîtriser, je veux tout faire pour éviter la mésaventure vécue par Jo Konta (ndlr : disqualifiée avant son premier tour suite à un test positif dans son entourage)", a d'abord détaillé le Bâlois de 39 ans.

Avant d'expliquer le reste de sa journée dominicale. "Je suis aussi allé au stade m'entraîner, cela tue le temps avec les deux heures de trajet. On a également fait l'analyse du match de Norrie et celle en prévision du match contre Sonego. J'ai aussi passé un moment au téléphone avec la famille", a poursuivi le "Maître".

Ce dernier, grand amateur de Jass, a également profité de son temps libre pour jouer aux cartes avec son équipe, après avoir offert à Ivan Ljubicic une formation accélérée. "Heureusement, il sait désormais jouer. On l'a bien entraîné à Roland-Garros. Il se débrouille de mieux en mieux, nous sommes donc quatre avec Seve (ndlr : Lüthi) et Dani (ndlr : Troxler, son physio)", s'est marré l'homme aux 20 titres en Grand Chelem.

Un moment de détente qui a certainement dû rappeler au Maestro ses parties de Chibre avec Yves Allegro contre la paire Lüthi - Wawrinka en marge des rencontres de Coupe Davis.


Wimbledon : jour 6

Le coup de gueule de Novak Djokovic

Novak Djokovic (ATP 1) a logiquement dominé l'Américain Denis Kudla (ATP 114) 6-4 6-3 7-6 (9/7) pour se hisser en 8es de finale de Wimbledon vendredi. Et ceci malgré une fin de match compliquée qui a vu le public londonien prendre clairement position en faveur du joueur américain. Souvent énervé, Novak Djokovic a poussé de nombreux cris pour parvenir à conclure ce match en trois manches devant des spectateurs hostiles et provocateurs.

"Pour être honnête, ce qui se passe est évident. Nous le voyons tous. Je dois jouer 90 % de mes matches avec le public contre moi. Non seulement je dois affronter mon rival, mais aussi les tribunes. Les endroits où je reçois plus de soutien que mon adversaire sont rares. C’est quelque chose auquel je suis habitué, mais d’un autre côté, je suis un être humain avec des émotions, donc c’est normal que parfois ça m’arrive et m’agace quand quelqu’un me provoque. Il y avait quelques personnes, mais je ne veux pas entrer dans les détails. Mes réactions étaient explosives, peut‐être plus explosives qu’elles ne devraient l’être, mais je devais les sortir de ma tête et les remettre à leur place", a expliqué le numéro un mondial devant les médias à l'issue de la rencontre. 

Novak Djokovic affrontera lundi en huitième de finale le Chilien Cristian Garin (ATP 20).


La guerre est déclarée entre Ostapenko et Tomljanovic

Ambiance délétère lors du match entre Jelena Ostapenko (WTA 34) et Ajla Tomljanovic (WTA 75) disputé samedi sur le court numéro 15 de Wimbledon ! Le ton est monté entre les deux joueuses quand la Lettone a fait appel au kiné alors que le score indiquait 4-6 6-4 4-0 en faveur d'Ajla Tomljanovic. De quoi rendre furax la joueuse australienne.

"Vous savez qu’elle ment n’est-ce pas ? Nous le savons tous. Avez-vous pris en considération le fait qu’elle a l’air parfaitement à l’aise ?", a lancé à l'arbitre la 75e joueuse mondiale qui a finalement remporté la dernière manche 6-2.

La bisbille s'est poursuivie après la rencontre puisque Jelena Ostapenko a dit que son adversaire était "la pire joueuse du circuit" tandis que Ajla Tomljanovic a qualifié le comportement de l'ancienne gagnante de Roland-Garros de "risible" et de "scandaleux". Leur prochain duel promet de faire des étincelles.


Wimbledon : jour 5

Le "GOAT" ? Cash écarte Federer de la course

Roger Federer ? Novak Djokovic ou Rafael Nadal ? Le débat pour savoir qui est le meilleur joueur de tous les temps fait encore et toujours rage dans le monde de la petite balle jaune. A la recherche d'un vingtième sacre en Grand Chelem, Novak Djokovic peut rejoindre ses deux compères dans la légende s'il remporte Wimbledon.

Comment déterminer qui est le plus fort entre le Suisse, le Serbe et l'Espagnol ? Selon Pat Cash, la réponse est simple.

"Pour définir le GOAT, les tête‐à‐tête sont forcément importants. Si vous voulez être le plus grand joueur de tous les temps, vous devez avoir un bilan positif contre vos pairs", a expliqué l'ancien joueur australien. Et à ce petit jeu-là, le gagnant est Novak Djokovic puisqu'il mène 30-28 face au Majorquin et 27-23 face au Bâlois. Une affirmation qui ne réjouira forcément pas Roger Federer. 


"De quoi tu parles p....." - Kyrgios puni pour "obscénité"

Incorrigible Nick Kyrgios ! Engagé en double mixte avec Venus Williams, l'Australien a une nouvelle fois vu rouge contre l'arbitre de chaise vendredi à Wimbledon. 

Le "bad boy" de Canberra est sorti de ses gonds en raison d'une balle annoncée "let" alors qu'elle avait à peine touché le filet selon lui. Nick Kyrgios a alors utilisé un langage fleuri pour exprimer son désaccord.

"De quoi tu parles putain ? C’est toujours la même putain de chose. Ce sont des conneries", a-t-il lancé à l'arbitre. Ces paroles lui ont valu un avertissement pour "obscénité".

Pour la petite histoire, le duo Kyrgios-Williams a dominé la paire Krajicek-Santamaria en trois manches (6-3 3-6 7-5). Cette partie a d'ailleurs offert plusieurs jolis points au public londonien.

Au deuxième tour, Venus Williams et Nick Kyrgios défieront un duo composé du Français Edouard Roger-Vasselin et de l'Américaine Nicole Melichar. 


Wimbledon : jour 4

La conférence de presse lunaire d'Azarenka

C'est ce qui s'appelle l'avoir mauvaise ! Battue (7-6 3-6 6-4) par la Roumaine Sorana Cirstea (WTA 45) jeudi au 2e tour du tournoi de Wimbledon, Victoria Azarenka (WTA 14) n'a visiblement guère apprécié cette mauvaise surprise. 

Double demi-finaliste sur le gazon londonien en 2006 et 2007, la Bélarusse est apparue très remontée et peu loquace devant les médias. Jugez par vous-mêmes :

Question : Est-ce que vous voulez nous dire ce que vous avez pensé de ce match ?
Réponse : "Pas vraiment."

Question : C'est évident, ce n'était pas votre journée. Mais comment évaluez-vous ce qui s'est passé ?
Réponse : "J'ai besoin de plus de temps pour évaluer ça."

Qu'avez-vous pensé de votre adversaire ? Elle est toujours difficile à jouer...
Réponse : "Oui, elle l'est."

Une conférence de presse "express" donc qui n'a pas dû faciliter le travail des journalistes...


Les reproches de Daniil Medvedev 

Daniil Medvedev s'est facilement qualifié pour le 3e tour du tournoi de Wimbledon en battant (6-4 6-1 6-2) jeudi sur le Centre Court Carlos Alcaraz.

Malgré ce succès aisé sur le prodige espagnol (18 ans), le Russe est apparu agacé en fin de première manche. Le 2e joueur mondial a, en effet, pointé à plusieurs reprises son index sur son oreille, reprochant au public londonien son manque d'enthousiasme.

"J'aime interagir avec les fans et j'adore l'esprit rationnel des Britanniques. Ils n'ont pas vraiment de chouchou, excepté bien sûr Rafa, Roger, et Novak, mais c'est normal. Ils supportent tout le monde. C'est pourquoi j'ai été un peu surpris", s'est d'abord défendu le récent vainqueur du tournoi de Majorque, son premier titre sur herbe.

Avant d'entrer dans les détails. "J'ai commencé à les entendre sur mes doubles fautes ou sur des petites erreurs. Mais, quand il a raté une balle de break en début de deuxième, rien… Dans l'ensemble, ils supportent toutefois très bien tout le monde. C'est pourquoi j'aime Wimbledon", a conclu le Moscovite de 25 ans, histoire de désamorcer toute éventuelle polémique. 

Reste désormais à voir si les spectateurs anglais seront derrière Medvedev samedi lors de son 3e tour face à Marin Cilic.


Richard Gasquet dithyrambique sur Roger Federer

Battu en trois sets (7-6 6-1 6-4) par Roger Federer au 2e tour du tournoi de Wimbledon, Richard Gasquet s'est montré beau joueur en conférence de presse d'après-match. Le Français s'est ainsi montré admiratif envers son bourreau du jour.

"Federer, quand il est devant au score, ça devient compliqué. Il a très bien servi, comme d'habitude, ce n'était pas une surprise", a d'abord glissé le 56e joueur mondial.

Le Tricolore a ensuite tenu à souligner la grande performance du Bâlois. "Il garde une qualité de balle unique et il va encore très vite sur le court. En face, moi je descends, aussi, je ne suis plus au niveau d'il y a 4-5 ans. Pour Federer, quoi qu'il arrive, du fait de revenir à ce niveau après deux opérations au genou à presque quarante ans, je ne sais pas s'il gagnera le tournoi, mais ça reste quand même un niveau exceptionnel", a ajouté l'Héraultais de 35 ans.

Des compliments qui feront assurément plaisir au "Maître", lequel voudra confirmer au prochain tour face à Cameron Norrie.


Les improbables problèmes de short de Tennys Sandgren

Alexander Zverev a aisément écarté (7-5 6-3 6-3) Tennys Sandgren jeudi au 2e tour de Wimbledon. Plus que la victoire de l'Allemand, les spectateurs du court numéro deux ont certainement davantage retenu les ennuis de l'Américain... avec la poche de son short.

A deux reprises, le 68e joueur mondial a, en effet, vu une balle tomber de son short en plein échange. Des péripéties qui ont coûté cher au droitier de 29 ans puisque ce dernier a d'abord reçu un avertissement puis s'est vu déduire un point par l'arbitre Mohamed Lahyani.

Ces problèmes ont d'ailleurs plutôt amusé Zverev à l'issue de la rencontre. "C'est une façon malheureuse de perdre des points. La deuxième fois, je me suis arrêté car la balle était juste à ses pieds. Je n'aurais pas pu continuer à jouer car cela aurait été dangereux pour lui. Ce n'est pas courant d'avoir des jours comme ça, des matches comme ça. Mais Tennys a un très bon sens de l'humour", a d'abord lancé le 6e joueur mondial.

Avant de taquiner Sandgren et de revenir sur la réaction des fans. "Il faut qu'il parle à son fournisseur de vêtements ! Plus sérieusement, je pense que le public britannique a un grand sens de l'humour. J'apprécie ce genre de moments et ce genre d'interactions avec les spectateurs. Les tournois du Grand Chelem et notre sport sont très sérieux parce que, si vous perdez votre concentration pendant une seconde, le match peut basculer très rapidement. Mais je crois que ce genre de choses est aussi très bon pour le tennis", a conclu celui qui n'a jamais fait mieux qu'un huitième de finale à Wimbledon.


Wimbledon : jour 3

Ce n'est pas la taille qui compte

Match à suspense et dénouement spectaculaire mercredi sur le court 18 entre Yoshihito Nishioka et John Isner. Le petit japonais (1m70) a fini par prendre le dessus sur le géant américain (2m08) en cinq manches (7-6 2-6 6-3 6-7 6-4), se qualifiant donc pour le 2e tour, où il a été balayé par Aljaz Bedene (6-1 6-0 6-2).

Mais pour se donner le droit d'affronter le Slovène, le Nippon de 25 ans avait réalisé un petit exploit face à l'ancien 8e joueur mondial. Il a, en effet, réussi à accéder au tour suivant malgré les 36 aces et les 87 coups gagnants (!) de son adversaire.

"Je n'ai pas les mêmes armes que lui. J'ai dû utiliser ma technique et ma vitesse. J'ai vu les chiffres. Je n'ai fait que 29 winners. Et on ne parle pas des fautes… Moi 18 et lui 70. C'était vraiment un match, très, très stressant pour moi", avait concédé Yoshihito Nishioka à l'issue de la rencontre. Comme quoi, ce n'est pas la taille qui compte.


L'art de la discrétion à la mode Federer

Le fameux logo "RF" de Roger Federer a refait son apparition à Wimbledon. La marque japonaise Uniqlo l'a placé sur la manche de la veste du Suisse. Blanc sur fond blanc, il passe presque inaperçu. Logique puisque les négociations entre le Bâlois et la firme nippone ont été âpres concernant cet insigne.

Roger Federer aimerait aller plus loin en arborant ce logo sur ces tenues de match mais le combat n'est pas gagné d'avance. Une histoire de gros sous qui risque de durer encore plusieurs mois. 


Kyrgios règle ses comptes avec ses détracteurs

En venant à bout du Français Ugo Humbert (ATP 25) au 1er tour de Wimbledon après un match épique (6-4 4-6 3-6 6-1 9-7) disputé sur deux jours, Nick Kyrgios (ATP 60) a réussi son pari.

Grâce à ce succès, l'Australien, qui a quitté son pays le 22 juin dernier seulement, s'est offert le droit d'envoyer valser ses détracteurs. "Pas mal pour un joueur intermittent !", a d'abord ironisé le joueur de Canberra sur le court à l'heure de l'interview.

Avant de dévoiler le fond de sa pensée en conférence de presse. "Beaucoup de personnes ont dit que je n'aurais aucune possibilité dans ce tournoi, que cela n'avait aucun sens que je vienne sans aucune préparation", a détaillé celui qui disputait son premier match sur le circuit ATP depuis le 12 février dernier et sa défaite contre Dominic Thiem à l'Open d'Australie.

Le joueur de 26 ans s'en est ensuite pris directement à un consultant d'ESPN. "Je crois que Gilbert Brad a dit que je n'étais même pas capable de me lever de mon canapé pour être au niveau des autres. Je connais mon jeu et je sais comment on joue sur herbe. Je n'ai peur de personne. Je sais que, si je suis bien physiquement et mentalement, je peux battre n'importe qui. Je m'en fiche de ce que pensent les autres. Personne ne me connaît mieux que moi. Je sais comment me préparer", a balancé le "bad boy" australien.

Ce dernier voudra assurément confirmer sa belle entrée en matière face à l'Italien Gianluca Mager (ATP 77) jeudi à l'occasion du 2e tour. Histoire de fermer définitivement tous les clapets.


Quand un joueur ne connaît pas les règles 

Oscar Otte doit disputer son 2e tour au tournoi de Wimbledon mercredi en fin de journée face à Andy Murray. Pour s'offrir cette affiche de prestige, l'Allemand a battu le Français Arthur Rinderknech lors de son entrée en lice lundi au terme d'un combat acharné.

Le 151e joueur mondial s'est, en effet, défait du Tricolore en cinq manches, remportant même le dernier set au tie-break (4-6 6-3 6-2 6-7 13-12). Le joueur de 27 ans a d'ailleurs trouvé un bon moyen pour s'ôter la pression lors du jeu décisif : ne pas connaître la règle !

Le natif de Cologne était ainsi persuadé qu'un super tie-break était de mise à 12 jeux partout dans la manche décisive. Il n'en était rien et, à 7-2 en sa faveur dans le tie-break, Oscar Otte a pu célébrer la victoire... à sa plus grande surprise !


Wimbledon : jour 2

Roger Federer "vraiment fier" de l'équipe de Suisse

Grand fan du FC Bâle, Roger Federer est aussi un partisan de l'équipe de Suisse de football. En bon patriote, le Rhénan a regardé lundi soir le huitième de finale de l'Euro entre la Nati à la France (3-3, 5-4 tab). L'ancien numéro un mondial a toutefois raté un moment important de la rencontre, lui qui a zappé pour voir les premiers mots d'Andy Murray après son entrée en lice victorieuse contre Nikoloz Basilashvili.

"Je voulais voir ses émotions et écouter son interview car j'étais tout content pour lui. Du coup, j'ai raté le but de Gavranovic (ndlr : l'égalisation à 3-3 à la 90e). Mais lorsque j'ai entendu 'but', j’ai tout de suite remis le match", a expliqué le "Maître" mardi en conférence de presse après son succès devant Adrian Mannarino.

Puis d'expliquer comment il a vécu la fin de la rencontre. "Une séance de tirs au but est évidemment cruelle. Surtout depuis votre fauteuil. C'était mon cas, j'étais tout crispé à la fin. Mais j'espérais voir des penalties parce qu'on sait que, dans ces cas-là, tout est possible. D'habitude, à 3-1 contre les Français, c'est fini. Cela n'arrive presque jamais de gagner un match comme ça. Je me suis senti mal pour la sélection française et ses joueurs parce que j'aime beaucoup les regarder jouer. J'aurais aimé les voir encore un peu dans cet Euro", a poursuivi le "Maestro".

Ce dernier a finalement tenu à rendre hommage à ses compatriotes. "Vous menez 1-0, puis vous ratez un penalty et là, tout change en l'espace d'une demi-heure. Cela aurait été si facile de lâcher l’affaire… Ils se sont battus comme des lions et cela m'a rendu vraiment fier. Cela montre juste que, dans le sport, en particulier le football, si une équipe tire à la même corde, ensemble, et croit vraiment en ce qu'elle peut accomplir, elle peut déplacer des montagnes. La Suisse l'a fait face à une nation dont on savait qu'elle était l'une des favorites du tournoi", a ajouté le Bâlois. 

Avant de conclure sur le quart de finale qui attend la Suisse vendredi (18h00) face à l'Espagne. "C'est un chouette moment pour le football suisse et je leur souhaite le meilleur. J'espère que l'on pourra rééditer une autre performance de cet acabit et qu'ils n'ont pas trop fêté, pour franchir une étape supplémentaire. Cela serait historique pour nous de nous qualifier pour les demi-finales d'un grand événement comme celui-ci. Mais l'Espagne sera un adversaire redoutable", a conclu l'homme aux 20 titres en Grand Chelem.


"Je viens juste prendre l'argent" - L'attitude déplorable de Paire

Alors qu'il disait avoir retrouvé du plaisir à jouer au tennis après Roland-Garros, Benoît Paire (ATP 46) est retombé dans ses travers mardi à l'occasion de son entrée au lice à Wimbledon. Balayé par Diego Schwartzman (ATP 11) en trois manches (6-3 6-4 6-0), le Français a eu un comportement détestable sur le court. 

Interrompu lundi soir en raison de l'obscurité alors que l'Argentin menait deux sets à zéro, cette rencontre s'est poursuivie mardi. Et visiblement Benoît Paire n'avait pas envie de revenir sur le gazon. L'Avignonnais a donc littéralement "balancé" la dernière manche en écopant même d'un avertissement de l'arbitre pour manque de combativité.

Cette décision a rendu fou le pote de Stan Wawrinka qui a immédiatement rejoint sa chaise avant de râler : "Y’a même pas de plaisir en fait. Je viens juste prendre l’argent. Là j’ai juste envie qu’il y ait 6–0 et je vais rentrer à la maison." Finalement, le Tricolore a repris sa place en face de Schwartzman sans toutefois modifier son attitude. Pour sa défense, Benoît Paire a invoqué les restrictions sanitaires. 

"On m'a mis de bulle en bulle et j'ai toujours dit que c'était compliqué pour moi ces conditions. Tant que c'est comme ça, je fais de mon mieux, je fais ce que je peux. C'est incohérent. On nous met dans des bulles alors que tout le monde (à Londres) est à l'extérieur dans des bars en train de boire des coups, que personne ne porte de masque dehors, qu'il y a des spectateurs qui me parlent à un centimètre et qu'ils n'ont pas de masque... Eux peuvent me filer le covid, mais nous on est dans une bulle particulière ! Ces règles, je ne les comprends pas", a-t-il expliqué au micro de BeIN Sports après le match. Du Benoît Paire dans toute sa splendeur !


Vacances, détente et fraises : Kyrgios défraie déjà la chronique

Plus de quatre mois après son élimination au 3e tour de l'Open d'Australie contre Dominic Thiem, Nick Kyrgios effectue à Wimbledon son grand retour sur le circuit ATP.

Un "come-back" que l'Australien préfère prendre à la légère. "Je sais que personne ne voulait m'affronter au premier tour. Sur gazon, je peux battre 50 % du tableau sans trop de préparation", a lancé le "bad boy" du tennis mondial avant son entrée en lice face au Français Ugo Humbert.

Le 60e joueur mondial, qui disputera mardi face au Tricolore son premier match hors de son pays depuis près de 500 jours, s'est rendu en Grande-Bretagne avec de drôles d'ambitions. "Je prends ça comme des vacances. Là, je fais un petit voyage à Londres, puis j'irai aux Bahamas", s'est marré le "Kid de Canberra".

Avant d'expliquer qu'il n'avait pas franchement d'attentes en se rendant en Angleterre. "Je veux seulement aller sur le court, bien jouer et m'amuser. C'est Wimbledon, le sommet du tennis. Je vais manger des fraises, frapper quelques services et quelques volées, profiter du gazon et me détendre", a conclu celui qui disputera également le double mixte avec Venus Williams.


Wimbledon : jour 1

Golubic, première supportrice de la Nati

Viktorija Golubic (WTA 66) a brillé lundi à Wimbledon pour son entrée en lice. La Suissesse a difficilement battu la Russe Veronika Kudermetova (WTA 32) 3-6 6-1 11-9 après un marathon de 2h45.

Après avoir déjà longuement expliqué son ressenti en conférence de presse, la Zurichoise espérait en avoir terminé avec ses obligations médiatiques. A 21h10, une dernière question a toutefois été posée à la joueuse de 28 ans. "Viki, vas-tu regarder le match de la Suisse ou rentrer directement à l'hôtel ?", a demandé un journaliste.

De quoi exaspérer l'Helvète. "Mais j'en rêve ! Alors pourquoi me poses-tu encore cette question ? Allons-y maintenant !", a-t-elle lancé dans un regard noir puis de décamper sur le champ.


L'improbable prédiction de Frances Tiafoe

Tombeur de Stefanos Tsitsipas (6-4 6-4 6-3) au 1er tour de Wimbledon, Frances Tiafoe a assuré après le match avoir eu une prédiction au réveil.

"Je me suis levé ce matin et je me suis dit : 'Ça y est, tu vas battre Tsitsipas' et c'est arrivé. Je crois que, quand personne n'y croit, ça rend la chose encore plus grande", s'est marré l'Américain en conférence de presse.

Il faut dire que le 57e joueur mondial a réussi un sacré exploit en s'offrant sèchement le récent finaliste de Roland-Garros. Au prochain tour, l'espoir de 23 ans croisera le fer avec le Canadien Vasek Pospisil.


Djokovic et les caprices du gazon anglais

Novak Djokovic (ATP 1) a vécu une entrée en matière délicate à Wimbledon face au surprenant Jack Draper (ATP 253). En manque de repères, le Serbe a souvent glissé sur le gazon du Court Central.

Heureusement pour lui, il n'a pas été blessé dans ses chutes. Finalement, le récent vainqueur de Roland-Garros a évité la peau de banane en écartant le Britannique de 19 ans en quatre manches (4-6 6-1 6-2 6-2).

Pour mémoire, Novak Djokovic n'a pas disputé le moindre match en simple sur gazon cette saison. Le natif de Belgrade avait en effet choisi de s'aligner en double à Majorque afin de préparer la quinzaine londonienne. Un choix judicieux ? La réponse dans deux semaines...


Blanc c'est blanc, un point c'est tout

Wimbledon est un tournoi de traditions. Sur les courts, élégance oblige, un dress code aussi simple que strict doit être respecté : les joueurs doivent être vêtus de blanc de la tête aux pieds. Comme le mentionne le règlement, pas question de tergiverser : blanc c’est blanc.

La tenniswoman Indy de Vroome l’a appris à ses dépens lors des qualifications pour le tournoi londonien. La joueuse néerlandaise (25 ans) s'est en effet faite épingler par la "Fashion Police" du tournoi sur gazon pour violation du code vestimentaire. 

L'infraction commise ? L'intérieur (!) de sa casquette n'était pas assez blanc au goût de l'arbitre. La joueuse a donc dû la retirer.

Indy de Vroome n'est pas la première à s'être fourvoyée. A titre d'exemple, en 2013, Roger Federer avait créé la polémique bien malgré lui en arborant des semelles... oranges !

Un aperçu des semelles de la discorde.
Un aperçu des semelles de la discorde.
Keystone