Discret depuis le début de la pandémie, Roger Federer a été attaqué pour son attentisme. Selon Gilles Simon, le Bâlois devrait défendre davantage les intérêts des autres joueurs.
Roger Federer et Novak Djokovic ont vécu des derniers mois bien différents. Opéré du genou et en retrait des radars médiatiques durant la pandémie de coronavirus, le Maître s'est fait discret. Pendant ce temps, le Serbe s'est attiré les foudres du grand public suite à l'organisation très controversée de l'Adria Tour.
Cette exhibition - qui a tourné au fiasco - a encore davantage divisé les divers protagonistes du tennis. Gilles Simon a ainsi tenu à prendre publiquement la défense de l'actuel numéro un mondial.
"Tu le vois dans le public, sur le terrain, sur des finales d’Open d’Australie. Tu sens que ça embêterait tout le monde qu’il batte les records de Roger. Il fait chier à être aussi fort. Le défoulement sur Novak est une énorme erreur", a expliqué le Français lors d'un entretien accordé à "L'Equipe".
"Embêté par cette histoire de l'Adria Tour"
Selon le Niçois - très impliqué dans la défense des intérêts des joueurs sur le circuit -, Roger Federer n'aurait pas été autant lynché que le natif de Belgrade s'il s'était retrouvé dans une situation similaire. Un Suisse d'ailleurs trop discret à son goût durant cette crise sanitaire.
"J'ai connu un Roger capable de monter au créneau quand il y avait des discussions sur le prize money des Grands Chelems il y a de ça un moment. J'ai l'impression qu’on l'a perdu en route, que la représentation des joueurs lui importe peu. Pourtant, s'il y a une voix qui porte, c'est la sienne", a poursuivi le joueur de 35 ans.
Avant de souligner les combats menés par Novak Djokovic à la tête de la présidence du conseil des joueurs. "Il se trouve que, pour Federer, on ne parle que de ses qualités. Et que des défauts de Novak. C’est le jeu médiatique qui veut ça. Je me dis que Novak essaie de s'attaquer à des dossiers compliqués (ndlr: prize money dans les challengers ou les qualifications notamment) dans l'intérêt des joueurs en général. Et j'étais embêté par cette histoire de l'Adria Tour car, en faisant une énorme erreur, tout ce travail tombe à l’eau. C'est désormais facile de dire: 'Surtout n'écoutez plus Novak!'"
Toujours est-il que le Djoker a une image à redorer.