Genève
Fidèle à sa légende, Marco Chiudinelli s'est battu jusqu'à l'ultime goutte de sang pour le dernier simple de sa carrière dans un tournoi officiel. Mais comme trop souvent, ses efforts n'ont pas été récompensés.
Le Bâlois s'est incliné 6-2 7-6 (7/3) devant le Néerlandais Robin Haase (ATP 44). Mené 6-2 5-3, il a livré un ultime baroud pour recoller au score sur sa septième balle de break. Mais au final, le 366e mondial a manqué de gaz pour passer l'épaule dans cette Halle Saint-Jacques où, huit ans plus tôt, il s'était hissé dans le dernier carré face à Roger Federer pour signer le plus bel exploit de sa carrière.
Le soutien de Roger Federer et de Michael Lammer, deux de ses trois compagnons avec Stan Wawrinka de la formidable épopée de 2014 en Coupe Davis, n'aura pas suffi. Après avoir sauvé une balle de break au premier jeu, il cédait son service à 1-1 pour entrer dans un long tunnel. Dans une salle à moitié vide et face à un adversaire qui n'a rien lâché, Marco Chiudinelli a eu l'immense mérite de mourir en brave. Son sursaut sur la fin du deuxième set fut remarquable.
Il lui reste toutefois encore une carte à jouer cette semaine avec le double qu'il dispute aux côtés du Tessinois Luca Margaroli. Leur premier tour les mettra aux prises mercredi aux Français Fabrice Martin et Edouard Roger-Vasselin.
Les plus belles émotions en Coupe Davis
Marco Chiudinelli et ses supporters seront sans doute enclins à garder le souvenir du récent barrage de Coupe Davis à Bienne face à la Biélorussie. Victorieux de ses deux simples, il fut le grand artisan d'une victoire synonyme de maintien dans le Groupe mondial. La Coupe Davis fut bien l'épreuve qui lui a offert ses plus belles émotions: le sacre de Lille bien sûr en 2014 sur la terre des "Mousquetaires", mais aussi cette victoire à Genève contre Fernando Verdasco en 2007 et ce double en 2013, toujours à Genève, avec Stan Wawrinka contre la République tchèque perdu face à Tomas Berdych et Lukas Rosol 24-22 au cinquième set après 7h02' de match.
Ce véritable globe-trotter des courts a, également, connu le côté obscur du Circuit avec ces tournois Challengers organisés dans des lieux improbables et, aussi, ce contrôle positif à la nandrolone qui lui avait valu une suspension de trois mois en 1999. Il avait argué pour sa défense que son corps sécrétait naturellement cette substance.
Marco Chiudinelli a indiqué qu'il entendait rester dans le monde du tennis à l'heure de sa reconversion. Son vécu peut lui ouvrir bien des portes dans son sport, que ce soit au sein de Swiss Tennis ou dans le privé.
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