Rafael Nadal est revenu de l'enfer mercredi au Masters face à Daniil Medvedev. Mené 5-1 dans le troisième set, le Majorquin a même dû sauver une balle de match lors de ce jeu. Le numéro un mondial s'est forcément dit heureux de ce succès miraculeux, même s'il n'est pas totalement satisfait de son niveau de jeu.
Rafael Nadal est un véritable guerrier et il l'a une nouvelle fois prouvé mercredi en renversant le pauvre Daniil Medvedev en trois manches et au bout du suspense (6-7 6-3 7-6). Mené 5-1 dans l'ultime set, le Majorquin a même dû sauver une balle de match dans ce jeu. Il avait auparavant déjà écarté deux balles de break à 4-0.
Malgré ce retour extraordinaire et cette victoire miraculeuse, le numéro un mondial n'était pas totalement satisfait de sa performance. "Ce n'est absolument pas l'un des meilleurs matches de ma carrière. J'espère vraiment pouvoir mieux jouer, même si j'ai évolué à un meilleur niveau que lors de mon premier match", a relevé l'Espagnol dans un premier temps.
Avant d'expliquer comment son miracle s'est construit. "Il s'agit d'une combinaison de plein de choses: de la chance, des erreurs de Daniil (ndlr: Medvedev) et de bons moments de ma part."
«Ce come-back? Pas un exemple»
Pour le Taureau de Manacor, cet exploit n'est d'ailleurs pas la bonne image à montrer aux jeunes de son Académie. "Ce come-back n'est pas un exemple, même s'il a fallu se battre. Ce n'est pas non plus de casser une raquette lorsque tu es mené 5-1 dans le 3e set ou de ne pas perdre le contrôle de soi-même lorsque les choses ne vont pas dans le bon sens", a d'abord détaillé l'homme aux 19 titres en Grand Chelem.
Puis de délivrer sa version de l'exemplarité dans le tennis. "Pour moi, l'exemple est de toujours rester positif sur le court, d'accepter que ton adversaire soit un peu meilleur et d'accepter que tu n'es peut-être pas si bon. Je sais que je peux faire des erreurs et, généralement, je l'accepte. Il ne faut pas se considérer trop bon, tout simplement."
Une leçon que Rafael Nadal lui-même applique à Londres. Diminué depuis sa blessure à l'abdomen contractée à Paris-Bercy, le gaucher (33 ans) est conscient de ne pas être à 100% de ses capacités physiques à l'O2 Arena.
«Daniil est fort mentalement»
"Je n'avais pas pu m'entraîner comme je l'aurais souhaité avant le tournoi. Je suis donc très heureux d'avoir pu augmenter le niveau de mes sessions depuis deux jours. C'est une chose très positive", a-t-il glissé en conférence de presse. "J'ai plutôt bien servi durant l'entier de la saison. Ce fut également positif aujourd'hui (ndlr: mercredi) et j'en suis content. En considérant que je n'avais pas du tout pu m'entraîner au service avant le tournoi, ce secteur de jeu était déjà correct contre Alexander Zverev."
L'Espagnol - qui jouera sa qualification pour le dernier carré vendredi contre le Grec Stefanos Tsitsipas - a aussi eu une pensée pour sa victime russe. "C'est le genre de match que tu perds une fois sur mille et c'est arrivé aujourd'hui. Mais Daniil est super fort mentalement, ce qu'il a accompli cette année en est la preuve", a-t-il tenu à souligner dans un premier temps.
Avant d'éprouver de la gratitude pour son adversaire du jour. "Je suis vraiment désolé pour lui car perdre ce genre de match est très douloureux et fait très mal. Daniil est un bon gars et il peut être fier de tout ce qu'il a déjà fait", a conclu en gentleman Rafael Nadal.