On avait laissé Ashleigh Barty (no 1) abandonnant sur blessure au 2e tour à Roland-Garros. On retrouve l'Australienne en finale de Wimbledon, où elle affrontera samedi Karolina Pliskova (no 8) pour un premier sacre sur le gazon londonien.
Ashleigh Barty a livé jeudi «l'un des meilleurs matchs de (sa) carrière» pour écarter l'Allemande Angelique Kerber (no 25), lauréate en 2018 sur le gazon londonien, 6-3 7-6 (7/3). De son côté, Karolina Pliskova a contré la puissance de la Bélarusse Aryna Sabalenka (no 2) pour s'imposer 5-7 6-4 6-4.
«C'était un moment de soulagement, de pur bonheur», a commenté Ashleigh Barty. «Je ne savais pas si je pourrais un jour ressentir ça: avoir la chance de jouer une finale à Wimbledon, c'est... incroyable», a ajouté la gagnante de l'édition 2019 de Roland-Garros.
«Préparation différente»
Surtout qu'elle n'avait pas joué entre son abandon à Roland-Garros en raison d'une hanche douloureuse et le début du Majeur sur gazon. Ce qui ne l'inquiète pas... et à raison manifestement. «Je ne manque absolument pas de préparation. C'est juste que ma préparation a été différente, unique», avait-elle affirmé après son 8e de finale.
Angelique Kerber (33 ans) a pourtant eu sa chance dans la première demi-finale. La gauchère a en effet mené 5-4 service à suivre dans la deuxième manche. Mais Ashleigh Barty a alors su élever son niveau de jeu pour conclure en deux sets, remportant même 10 points d'affilée après s'être retrouvée menée 5-6 0/15 sur son service.
«Pas le temps de réfléchir»
«Je suis très fière de moi et je vais tout faire samedi pour gagner le tournoi. Jouer cette finale, ce sera la plus grande expérience de ma vie», a encore lâché Ashleigh Barty, qui partagera cette expérience mémorable avec Karolina Pliskova.
«C'est fou... jusque-là je n'avais pas passé les huitièmes de finale», a commenté la Tchèque de 29 ans, qui jouera sa deuxième finale majeure après celle perdue en 2016 à New York face à Angelique Kerber.
Contre Aryna Sabalenka, Karolina Pliskova a laissé passer huit fois sa chance de faire le break dans la première manche ("elle a super bien servi et je suis super contente d'être restée dans le match et de m'en être sortie», a souligné la Tchèque). Elle a cédé sa mise en jeu sur la seule balle de break concédée... sur la balle de set.
Retour au premier plan
Mais par la suite, Karolina Pliskova a réussi le break tôt dans les deux manches suivantes et a tenu sur ses jeux de service malgré les coups puissants de la Bélarusse. «Les balles allaient si vite parfois qu'on n'avait pas le temps de réfléchir au coup que l'on devait faire», s'est-elle amusée.
Tombeuse de Viktorija Golubic en quart, la Tchèque est d'autant plus satisfaite de son niveau de jeu qu'elle n'y avait plus goûté depuis un certain temps. «Je n'avais pas bien joué les semaines qui ont précédé Wimbledon, donc là je me sens un peu comme dans un rêve», avait-elle commenté après sa qualification pour le dernier carré.
ats