Rafael Nadal respire. Il est, comme il le dit, «toujours en vie». Contraint de renoncer à l'ATP Cup en raison d'une gêne au dos, le Majorquin s'est imposé 6-3 6-4 6-1 devant le Serbe Laslo Djere (ATP 56) pour son entrée en lice dans le tournoi.
Face à une opposition qui ne fut pas franchement relevée, il est toutefois ardu de porter un jugement sur l'état de forme d'un joueur qui peut devenir, s'il remporte le tournoi, le seul recordman de victoires en Grand Chelem avec 21 titres.
«Je ne me projette pas au-delà du prochain match», lâche-t-il toutefois avec raison. Il l'opposera jeudi au qualifié américain Michael Mmoh (ATP 177). «Je travaille tous les jours pour que mon dos ne me tourmente plus, poursuit-il. Aujourd'hui, ce ne fut pas super et j'ai dû changer ma position au service. Je fais de mon mieux pour survivre dans ce tournoi, pour me battre et pour gagner !»
Le parcours de deux de ses compatriotes à Melbourne lui donnera peut-être une raison de plus de croire que tout est possible en tennis. La Majorquin a, ainsi, sans doute applaudi des deux mains au succès 6-1 6-4 6-4 de Carlos Alcaraz (ATP 141) devant le Néerlandais Botic Van de Zandschulp (ATP 151). Le junior de Murcie est devenu le premier joueur né en 2003 à enlever un match dans un tournoi du Grand Chelem alors que l'on attend toujours qu'un joueur né en 2002 le fasse.
Feliciano Lopez (ATP 65) est lui aussi à l'honneur. Victorieux 6-7 (1/7) 6-4 7-6 (7/4) 6-4 de l'Australien Li Tu, un joueur sans classement ATP, le gaucher madrilène de 39 ans a passé le premier tour de son... 75e tournoi du Grand Chelem consécutif. Il n'en a pas raté un seul depuis Roland-Garros 2002. Et avec son classement, celui qui est devenu le directeur du Masters 1000 de Madrid peut encore prolonger cette formidable série.
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