Dans un long entretien accordé au "Corriere della Sera", Rafael Nadal est notamment revenu sur sa légendaire rivalité avec Roger Federer. L'Espagnol de 34 ans s'est également confié sur la question de la retraite. Morceaux choisis.
Actuellement engagé au Masters 1000 de Paris-Bercy, Rafael Nadal retrouve sa ville chérie. S'il n'a certes jamais triomphé sous le toit de l'Accor Arena, l'Espagnol a par contre écrit sa légende à quelques kilomètres de là, sur la terre battue de Roland-Garros.
En soulevant à treize reprises la fameuse Coupe des Mousquetaires, le "Taureau de Manacor" a réalisé une prouesse inédite en Grand Chelem. Avec désormais 20 Majeurs à son compteur, le Majorquin a rejoint Roger Federer, le 11 octobre dernier, en tête de ce classement.
Depuis, le gaucher de 34 ans a évidemment été interrogé sur la signification de ce record. Alors, "Rafa" est-il meilleur que le Suisse ?
"Avec Roger, nous sommes semblables"
"Chacun de nous a son propre talent. L'un peut tout faire très facilement, l'autre sait comment rester longtemps sur le terrain", a répondu malicieusement l'Ibère lors d'une interview accordée dimanche au "Corriere della Sera".
S'ils ont des styles de jeu complètement différents, les deux champions ont à l'inverse des personnalités similaires. "D'une certaine manière, nous sommes semblables. Nous aimons le calme, la tranquillité et la famille. Mais il est suisse et je suis latino. Nous avons donc des caractères, des cultures et des modes de vie différents", a détaillé Rafael Nadal.
Avant de qualifier son "compañero" (ndlr: "copain") comme étant "l'un des plus grands hommes de l'histoire du sport".
Ce compliment a d'autant plus de valeur pour le Bâlois qu'il sort directement de la bouche de son plus grand contradicteur. "Roger était mon grand rival. Cette adversité a d'ailleurs été bénéfique pour nous deux ainsi que pour le tennis", a estimé l'actuel numéro deux mondial.
Cette dualité a d'ailleurs permis - en partie - à l'Espagnol de remporter la bagatelle de 86 titres sur le circuit ATP. Une folle réussite que le protégé de Carlos Moya a tenté d'expliquer.
"Il faut toujours avoir un but dans la vie. Un espoir. Une illusion, si nécessaire. Je suis une personne ordinaire, avec mes insécurités et mes peurs. La défaite ? Je n'en ai pas peur. Jamais ! Mais je pense toujours que je peux perdre, contre n'importe quel adversaire. Et cela m'aide beaucoup", a-t-il d'abord déclaré.
Bientôt à la retraite ?
Puis de souligner que sa discipline de fer faisait aussi partie de ses nombreux succès. L'ancien numéro un mondial n'a ainsi jamais cassé une raquette au cours de sa carrière. "On m'a appris, quand j'étais enfant, que cela ne se faisait pas. Et surtout, c'est moi qui ai fait l'erreur, pas la raquette !"
Alors, durant combien de temps encore Rafael Nadal prendra-t-il soin de son matériel ? "Je ne sais pas. Le tennis est un jeu d'esprit, ce ne sont pas des mathématiques. Quand le moment de la retraite sera venu, je le saurai", a-t-il assuré. Le plus tard possible serait le mieux.