Stan Wawrinka (no 16) a lâché un set dans son 2e tour à Roland-Garros. Sûr de sa force, le Vaudois a néanmoins maîtrisé son sujet face au quart de finaliste du récent Masters 1000 de Rome Dominik Koepfer (ATP 61), s'imposant 6-3 6-2 3-6 6-1 en 2h08'.
Auteur dans les deux premières manches d'un récital interrompu brièvement par le passage d'un avion de chasse ayant franchi le mur du son, Stan Wawrinka n'a pas su garder la même intensité dans le troisième set. Il a laissé le gaucher allemand reprendre confiance, et n'a pas pu effacer le break concédé dans le huitième jeu.
Mais le vainqueur de l'édition 2015 du tournoi parisien n'a rien d'autre à se reprocher. Il a su durcir à nouveau les échanges dès l'entame de la quatrième manche, remportant les cinq premiers jeux avant de devenir le 15e joueur de l'histoire à atteindre la barre des 150 matches gagnés en Grand Chelem.
Des conditions parfaites pour lui
«J'ai livré un très bon match», s'est félicité Stan Wawrinka, qui a tenu le même discours clair qu'après son 1er tour face à Andy Murray: ces conditions automnales sont parfaites pour lui, la lenteur des courts lui permettant de mettre son jeu en place et la lourdeur des balles d'exploiter parfaitement sa capacité à générer de la puissance sur chacune de ses frappes.
«J'ai plus le temps de travailler la balle. Et je sais qu'on me mettra difficilement en danger», a souligné sur le court le Vaudois, qui a su rester calme après la perte du troisième set. «J'ai été plus hésitant au troisième set, et ai commis plus de fautes. Mais j'ai su reprendre les bonnes bases pour imposer mon jeu au quatrième set», a-t-il poursuivi.
Le Vaudois a vraiment fait parler sa force de frappe mercredi, armant au total 51 coups gagnants (pour 52 fautes directes) dans une partie qui a commencé avec trois quarts d'heure de retard en raison de la pluie. S'il évolue dans le même registre en sachant rester patient à l'échange, il ne devrait pas rencontrer de difficulté majeure au 3e tour face à l'invité Hugo Gaston (ATP 239).
Une approche différente
«Je ne dirais pas que je m'attendais à jouer si bien. Mais je savais que mon niveau de jeu était là. Même à Rome je me sentais très bien, en dehors du match» perdu 6-0 7-6 devant Lorenzo Musetti (ATP 249). Mais «tout est toujours différent en Grand Chelem, notamment dans l'approche des matches», a rappelé Stan Wawrinka, qui aime avoir le temps de tisser sa toile dans des matches au meilleur des cinq sets.
Le Vaudois n'a encore jamais affronté Hugo Gaston, un gaucher toulousain de 20 ans qui n'avait pas gagné le moindre match sur le circuit principal (Grand Chelem ou ATP Tour) avant cette quinzaine. «Je ne peux pas en dire beaucoup sur lui. Je l'ai vu jouer un peu depuis le début du tournoi. Il bouge bien», a-t-il expliqué en conférence de presse.
Confiant en ses moyens, Stan Wawrinka sait ce qu'il aura à faire vendredi. «Me concentrer sur mon jeu, rester solide et dur, un classique quoi», a lâché le Vaudois qui, s'il s'impose, devrait subir en 8e de finale un test révélateur: il devrait y retrouver le récent vainqueur de l'US Open Dominic Thiem (no 3), finaliste malheureux des deux derniers Roland-Garros.