Roger Federer a une nouvelle fois rendez-vous avec l'histoire cet après-midi à Church Road.
Le Bâlois partira en quête d'un 9e titre à Wimbledon et d'un 21e en Grand Chelem dès 15h (heure suisse) face à Novak Djokovic. Il revêtira le costume de l'outsider pour sa 12e finale sur l'herbe londonienne.
Roger Federer a vécu parmi les plus grands moments de sa carrière sur le mythique Centre Court. Comme sa victoire face à Pete Sampras en 8e de finale de l'édition 2001, son premier sacre majeur en 2003, le 15e – qui lui a permis de battre le record de Pete Sampras – en 2009 ou cette médaille d'argent olympique glanée en 2012.
Battu trois fois au stade ultime de la compétition dans «son» jardin, le Bâlois y a forcément aussi connu quelques grosses désillusions. Il a ainsi (enfin) pris vendredi en demi-finale sa revanche sur la défaite concédée onze ans plus tôt en finale face à Rafael Nadal, qui avait mis 4h48' pour s'offrir un premier titre à Wimbledon et mettre fin à la série de cinq sacres du Maître.
Roger Federer reste sur un succès en finale à Church Road, obtenu en 2017 face à Marin Cilic. Egalement titré en 2017 puis en 2018 à Melbourne, il a d'ailleurs gagné les trois finales majeures qu'il a disputées depuis sa grave blessure au genou gauche subie à l'été 2016. Mais son prochain adversaire est le parfait trouble-fête.
Novak Djokovic est ainsi redevenu la machine de guerre qu'il était lorsqu'il avait raflé les quatre trophées majeurs à la suite entre Wimbledon 2015 et Roland-Garros 2016. Meilleur serveur et meilleur relanceur que Rafael Nadal, il constitue en outre un adversaire plus redoutable encore que l'Espagnol sur herbe.
Le Serbe, qui vise une 16e couronne en Grand Chelem, a d'ailleurs gagné les deux finales de Wimbledon qui l'ont opposé à Roger Federer. Vainqueur 6-4 au cinquième set en 2014, il s'était imposé en quatre manches une année plus tard. Il en est même à trois finales majeures remportées consécutivement face au Bâlois si l'on ajoute celle de New York en 2015.
Mais, malgré ses presque 38 ans, Roger Federer semble être un meilleur joueur qu'à cette époque. Son revers est ainsi une arme désormais bien plus efficace, qui l'a d'ailleurs aidé à décrocher six victoires d'affilée face à Rafael Nadal sur les surfaces autres que la terre battue. Ses réserves d'énergie sont en outre intactes, même s'il s'est dit exténué après sa demi-finale.
Le Maître n'avait d'ailleurs plus été aussi affûté au cours d'une deuxième semaine de Grand Chelem depuis son sacre de Melbourne en 2018. Il semble physiquement prêt à pratiquer le tennis offensif qui seul peut lui permettre de vaincre Novak Djokovic. Et une statistique peut tout de même le conforter: il a remporté les 15 tournois au cours desquels il est parvenu à battre Rafael Nadal...