Dopage Selon l'AMA, La possibilité était «bien connue» 

ATS

17.7.2021 - 14:28

L'Agence mondiale antidopage (AMA) a déclaré vendredi que la possibilité d'être testé positif à un contrôle antidopage après un simple contact du produit avec la peau, était «bien connue». Cette mise au point survient au lendemain de la diffusion d'un documentaire allemand sur le sujet.

Le journaliste allemand Hajo Seppelt, à l'origine des révélations 
Le journaliste allemand Hajo Seppelt, à l'origine des révélations 
AFP via Getty Images

«Cette possibilité de transmission est bien connue au sein de la communauté antidopage. Elle est considérée comme très rare, compte tenu du petit nombre de cas concernés qui se sont produits dans le passé, et son potentiel est scientifiquement limité à un très petit nombre de substances interdites qui pourraient être absorbées par la peau dans le système d'une personne», explique l'instance dans un communiqué.

Dans un documentaire programmé samedi sur la chaîne ARD, mais déjà disponible sur internet, le journaliste Hajo Seppelt, à l'origine de révélations sur le scandale du dopage russe en 2014, relate une expérience menée par des chercheurs de l'université de Cologne.

Des personnes y sont exposées à divers stéroïdes anabolisants par un bref contact sur la paume de leurs mains, sur le cou et sur le bras. Des traces de ces produits dopants sont détectées dans l'organisme de ces personnes jusqu'à 14 jours après l'exposition.

Le directeur de l'étude, Martin Jubner, a déclaré qu'il voulait faire publier les résultats dans une revue scientifique. Un souhait accueilli positivement par l'AMA qui «grâce à ces informations sera en mesure d'évaluer si de nouvelles données ont été mises en lumière».

A propos du risque qu'un sportif soit sanctionné à tort après une contamination de ce type, l'AMA souligne qu'il «existe une flexibilité pour le sportif, qui peut démontrer durant les différentes étapes de la procédure, y compris en première instance et en appel, qu'il n'était pas en faute.»

«Dans les rares cas où un sportif pourrait avoir subi un sabotage, un mécanisme existe au cours de la phase gestion des résultats qui lui permet de fournir des explications contextuelles sur l'origine suspectée du cas», précise l'instance.