De la disquette à la carte mémoire50 ans de stockage de données
ats
28.9.2021 - 08:48
Il y a 50 ans, les ordinateurs d'IBM étaient les premiers à disposer d'une baie pour y insérer une disquette. Omniprésent tout au long des années 80, ce support de stockage a marqué le début de l'ère des PC. La technologie actuelle le surpasse d'un milliard de fois.
Keystone-SDA, ats
28.09.2021, 08:48
28.09.2021, 08:50
ATS
Mesurant 8 pouces, les premières disquettes étaient presque aussi grandes qu'une feuille de papier A4. Leur capacité de stockage ne dépassait pas 242'944 octets, ou caractères. Elles n'en ont pas moins révolutionné l'informatique, ces disques pouvant stocker un volume de données équivalent à celui de 3000 cartes perforées, alors courantes, tout en étant facilement transportables.
Au fil des ans, la taille des disquettes a rapidement diminué, alors que leur capacité de stockage a augmenté. La version de 5 pouces pouvait sauvegarder déjà cinq fois plus de données que le modèle précédent.
Mais le type de disque le plus courant dans les années 80 était celui au format de 3,5 pouces et disposant d'un espace de stockage de 1,44 million d'octets (1,44 Mo). Reste que l'installation complète de Microsoft Office nécessitait encore une pile de 32 disquettes.
Les révolutions du CD et de la clé USB
Le CD a représenté l'étape suivante, celui-ci étant déjà en mesure de sauvegarder 650 Mo de données et offrant, dès 1992, la possibilité d'être gravé sur un PC (CD-R). Ce dernier permettait en outre de copier facilement un CD de musique.
La révolution suivante intervient en 2000 avec les clés USB, dotées de mémoire flash. Cette base technologique est également utilisée aujourd'hui dans les disques durs (SSD) et les cartes mémoire (MicroSD).
Les petites mémoires MicroSD sont utilisées dans les téléphones mobiles, les appareils photo et les ordinateurs portables. De la taille d'une vignette, elles peuvent sauvegarder 1 téraoctet (To) de données, soit 1'099'511'627'776 d'octets ou l'équivalent de plus de 4,5 millions d'anciennes disquettes de 8 pouces.
La capacité de stockage à espace égal est actuellement un milliard de fois supérieure à celle disponible il y a 50 ans. Et les données sont écrites environ 50'000 fois plus rapidement qu'avec les premières disquettes.
Pas pour l'éternité
Les supports de stockage sont devenus de plus en plus robustes au cours de leur développement. Les feuilles magnétiques des disquettes devaient être soigneusement rangées à l'abri de la poussière. Avec un usage fréquent, elles finissaient par être usées par la tête de lecture/écriture. Les aimants représentaient un danger mortel.
Les cartes MicroSD, quant à elles, peuvent même survivre à un passage en machine à laver le linge à 60 degrés. Mais les décharges électrostatiques peuvent néanmoins détruire les mémoires microSD.
Les actuels supports de données ne permettent en outre pas de conserver des données pour l'éternité. Les cartes microSD et les clés USB ne contiennent certes aucune pièce mécanique susceptible de s'user. Néanmoins, les experts estiment que les données qu'elles abritent s'«évaporent» après quelques décennies.
L'histoire de la disquette démontre que les supports numériques peuvent aussi devenir inutiles, du fait de l'indisponibilité à large échelle de dispositifs permettant de lire leur contenu. Dès lors, il est aussi important en matière d'archivage de suivre l'évolution des techniques.
La vie est beaucoup plus simple dans le monde analogique: le plus vieux livre du monde, selon la British Library, le Sutra du Diamant, a plus de 1300 ans et peut encore être lu aujourd'hui. Grâce à la numérisation, il peut même être téléchargé sur un PC: (https://www.bl.uk/virtual-books