FranceArmes, stupéfiants et faux papiers: un forum du dark web démantelé
AFP
14.6.2019 - 08:40
Trois personnes ont été placées en garde à vue dans la nuit de mercredi à jeudi dans le cadre du démantèlement d'une importante plateforme illégale du dark web qui vendait des drogues, des armes et des faux papiers, a-t-on appris auprès du parquet de Paris.
Ce coup de filet, le deuxième depuis un an, a visé le «French Deep Web-Market», considéré par la cyberdouane comme «l’une des principales plateformes du dark web francophone» et qui comptait début juin «environ 5.800 utilisateurs, dont plus de 700 vendeurs», selon Le Figaro qui a dévoilé cette opération nationale.
Les suspects ont été arrêtés dans le cadre d'une «enquête confiée à la Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ)» pour «complicité de trafic de stupéfiants, d'infractions à la législation sur les armes, d'escroqueries, de faux, usages et fournitures de faux documents administratifs», a indiqué le parquet dans un bref communiqué.
Jusqu'à 96 heures
Les investigations ont aussi été ouvertes pour «association de malfaiteurs», «mise à disposition d'équipements spécialement conçus pour commettre des atteintes à des systèmes de traitement automatisé de données (STAD)» et «entente formée en vue de commettre des atteintes à des STAD».
«Le parquet ne fera aucun autre commentaire à ce stade des investigations», a-t-il conclu.
En matière de criminalité organisée, les gardes à vue peuvent durer jusqu'à 96 heures.
Selon le Figaro, cette opération est la suite d'une surveillance entamée début 2018 par la cyberdouane, un des services d'enquêtes de la Direction nationale du renseignement et des enquêtes douanières (DNRED).
Nice, Metz, Bordeaux, Lisieux, Rennes
Le coup de filet a suivi plusieurs «coups d'achat de stupéfiants» et «s’est déroulée simultanément (...) à Nice, Metz, Bordeaux, Lisieux ou encore Rennes».
«Quelques milliers d’euros répartis en diverses cryptomonnaies – dont du bitcoin, litecoin et de l’ether – ont été récupérés par les autorités, ainsi que des cartes de paiement prépayées», écrit le quotidien.
Il s'agit du deuxième coup de filet d'ampleur en France sur le «dark web» – partie cachée d'internet dont le contenu n'est pas indexé par les moteurs de recherche classiques – après celui qui avait conduit au démantèlement, en juin 2018, du forum «Black Hand» (la main noire).
Une mère de famille
Ce dernier proposait à la vente depuis plus de deux ans de nombreux produits et services illicites (drogues, armes, faux papiers, données bancaires volées...). Quatre personnes avaient été interpellées, près de 4.000 euros en liquide et environ 25.000 euros dans diverses monnaies virtuelles avaient été saisis.
L'administratice de cette plate-forme illégale, connue sous les pseudonymes Anouchka ou Hadès, était une mère de famille de deux enfants, âgée de 28 ans à l'époque, sans casier judiciaire et sans emploi, selon une source des douanes.
Deux modérateurs-vendeurs avaient également été arrêtés et mis en examen, ainsi qu'un «simple vendeur», parmi «des dizaines» sur le forum qui comptait 3000 membres, selon cette source
Le 18 août 1988, à Cologne, le preneur d'otages Dieter Degowski (à gauche) pointe un pistolet sur la tête de Silke Bischoff dans une voiture. Il y a 30 ans, trois personnes ont perdu la vie dans la prise d'otages de Gladbeck.
Photo: Keystone
Le 18 août, Dieter Degowski pose avec une arme dans un bus de Brême. Après le braquage de la banque, les gangsters changeront à plusieurs reprises de véhicule avant de se poster à un arrêt de bus de Brême-Huckelriede et de détourer un bus de ligne avec 32 passagers à son bord.
Photo: Keystone
Le 18 août, le deuxième preneur d'otages Hans-Jürgen Rösner accorde des interviews à la presse à Brême. Retransmises en direct, les interviews radio et télévisées des trois malfrats, qui étaient alors accompagnés de leurs otages, ont permis à la nation entière de suivre la situation.
Photo: Keystone
Le 18 août, à Cologne, des journalistes encerclent la voiture des preneurs d'otages. Avant la prise d'otages, il y avait déjà eu en Allemagne un débat particulièrement animé sur les limites du devoir d'information des journalistes.
Photo: Keystone
Par la suite, le Conseil de la presse décrétera l'interdiction d'interviewer les malfrats durant les événements.
Photo: Keystone
Des policiers font une déclaration dans un appartement situé au-dessus de l'agence bancaire de Gladbeck-Renfort, où les braqueurs se sont retranchés avec leurs otages.
Photo: Keystone
Ce qu'on reprochera surtout à la police, c'est de ne pas avoir mis un terme à la prise d'otages beaucoup plus tôt. Depuis, les autorités policières ont entièrement revu leur tactique d'intervention.
Photo: Keystone
La prise d'otages ne prendra fin qu'au bout de 54 heures, sur l'autoroute A3, à hauteur de Bad Honnef: la police finira par emboutir le véhicule des preneurs d'otages et s'ensuivra un échange de tirs.
Photo: Keystone
Au cours de la fusillade, la jeune Silke Bischoff, 18 ans (ici avec Dieter Degowski), est abattue par Hans-Jürgen Rösner.
Photo: Keystone
Un site commémoratif dédié à la jeune femme a aujourd'hui été aménagé derrière la glissière de sécurité de l'autoroute.
Photo: Keystone
Avec Emanuele de Giorgi, 15 ans, et le policier Ingo Hagen, 31 ans, elle est la troisième victime de la prise d'otages.
Photo: Keystone
En 2017, la peine d'emprisonnement à perpétuité de Dieter Degowski (à gauche) a été assortie d'un sursis. En février 2018, il a été libéré sous une nouvelle identité.
Photo: Keystone
Hans-Jürgen Rösner (ici dans le bus détourné de Brême), qui avait également été placé en détention, a lui aussi introduit une demande de libération.
Photo: Keystone
Il y a 30 ans, là où Brigitte Gräber vend aujourd'hui des roses au sein de sa boutique de fleurs «Grüne Oase», débutait un des crimes les plus spectaculaires de l'Allemagne d'après-guerre.
Photo: Keystone
La boutique «Grüne Oase», dans laquelle se trouvait autrefois l'agence bancaire, se situe au coin d'une galerie marchande délabrée du «Geschäftszentrum Nord». Avant, il y avait de nombreux magasins sur place, mais la plupart sont vides aujourd'hui. L'agence bancaire a fermé ses portes juste après les faits.
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