Techno Des pompiers lancent une application pour des secours plus rapides

AFP

28.3.2018 - 18:36

Camion de pompiers à Nantes (ouest) le 28 mars 2018
Camion de pompiers à Nantes (ouest) le 28 mars 2018
Source: AFP

Géolocaliser et mobiliser des sauveteurs bénévoles sur un accident avant l'arrivée des premiers secours: une application imaginée par deux pompiers de Lyon vise à augmenter les chances de survie des victimes en rendant l'intervention plus rapide.

"L'idée de cette appli gratuite est venue en 2015 après le décès d'une jeune fille qui s'est étouffée malgré l'intervention des collègues. Je déjeunais juste à côté. Si j'avais été averti plus tôt, j'aurais pu peut-être la sauver avec les premiers gestes", raconte à l'AFP Ganème Asloune, 34 ans, l'un des deux concepteurs de l'application "Permis de Sauver".

Depuis son lancement en février sur les plateformes Android et Apple, elle permet de visualiser, au plus près des blessés, la présence de secouristes diplômés qui sont eux-mêmes utilisateurs de l'application et repérés par GPS.

"Les secours professionnels en France mettent en moyenne 13 minutes pour arriver. Lorsqu'il y a une urgence vitale, la survie de la victime baisse de 10% toutes les minutes. Il faut donc agir très vite, de façon complémentaire", souligne M. Asloune.

Pour gagner encore en efficacité, l'application propose le calcul automatique de l'itinéraire vers la victime, la signalisation des défibrillateurs les plus proches et une communication vidéo en temps réel avec les services d'urgence.

Depuis son lancement, "Permis de Sauver" a enregistré 10.000 téléchargements de secouristes, dont les compétences sont "scrupuleusement vérifiées" avant leur inscription définitive, souligne M. Asloune. Le système intéresse désormais les sapeurs-pompiers et le Samu du Rhône, selon lui, ainsi que "les services de secours d'autres départements".

Ses deux créateurs n'en tirent aucun revenu. "Nous refusons de faire de l'argent avec. Nous sommes pompiers avec mon associé. Nous sommes au service du public", conclut-il.

Retour à la page d'accueil