Techno Deux Iraniens inculpés aux Etats-Unis pour des attaques informatiques

AFP

28.11.2018 - 18:14

Le numéro deux du département de la Justice américain Rod Rosenstein lors d'une conférence de presse à Washington DC, le 28 novembre 2018
Le numéro deux du département de la Justice américain Rod Rosenstein lors d'une conférence de presse à Washington DC, le 28 novembre 2018
Source: AFP

Deux Iraniens ont été inculpés aux Etats-Unis pour avoir attaqué depuis l'Iran les systèmes informatiques de villes et d'institutions américaines et canadiennes afin de collecter des rançons d'un montant de plus de six millions de dollars, a indiqué mercredi le ministère américain de la Justice

Les deux Iraniens, identifiés comme Mohammad Mehdi Shah Mansouri, 27 ans, et Faramarz Shahi Savandi, 34 ans, ont attaqué plus de 200 institutions grâce à un "maliciel" (malware, ou programme malfaisant) connu sous le nom de SamSam Ransomware et réclamaient des rançons en bitcoins pour les en débarrasser, selon le ministère.

Les pirates informatiques sont accusés d'avoir voulu paralyser plusieurs institutions entre janvier 2016 et septembre 2018, notamment les villes d'Atlanta et de Newark, le port de San Diego, le département des Transports du Colorado, six hôpitaux ou institutions médicales aux Etats-Unis et l'université canadienne de Calgary.

"Les accusés savaient que bloquer leurs ordinateurs feraient beaucoup de mal à des victimes innocentes", a souligné le numéro deux du ministère fédéral de la Justice, Rod Rosenstein, cité dans un communiqué.

Les Etats-Unis demandent dorénavant l'extradition des deux Iraniens, inculpés à Newark de six chefs d'accusation, y compris complot pour fraude bancaire, complot pour fraude liée à des ordinateurs, et dommages intentionnels causés à des ordinateurs protégés.

Le Trésor américain a également identifié deux autres individus basés en Iran, Ali Khorashadizadeh et Mohammad Ghorbaniyan, comme ayant aidé MM. Mansouri et Savandi à convertir leurs bitcoins en rials iraniens afin de pouvoir les déposer dans des banques iraniennes.

Le Trésor a du même coup publié pour la première fois leurs adresses de cryptomonnaie - utilisées selon lui pour plus de 7.000 transactions depuis 2013 - afin d'aider d'autres entités à "identifier les transactions et les fonds qui doivent être bloqués pour investigation".

Tous les biens que ces deux hommes détiendraient aux Etats-Unis sont désormais gelés.

cat/leo

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