Techno Incident au Printemps à Paris: le web chinois s'enflamme, Balenciaga s'excuse

AFP

27.4.2018 - 11:38

Un incident au grand magasin Printemps à Paris, où des clients chinois auraient été violemment pris à partie, a enflammé le web chinois, poussant la marque de luxe Balenciaga, taxée de "discrimination" et visée par un appel au boycott, à présenter des excuses
Un incident au grand magasin Printemps à Paris, où des clients chinois auraient été violemment pris à partie, a enflammé le web chinois, poussant la marque de luxe Balenciaga, taxée de "discrimination" et visée par un appel au boycott, à présenter des excuses
Source: AFP/Archives

Un incident au grand magasin Printemps à Paris, où des clients chinois auraient été violemment pris à partie, a enflammé le web chinois, poussant la marque de luxe Balenciaga, taxée de "discrimination" et visée par un appel au boycott, à présenter des excuses.

Des médias officiels chinois se sont faits l'écho de cette altercation rapportée sur la messagerie WeChat par un internaute témoin de la scène, et le sujet figurait vendredi matin parmi les sujets les plus discutés sur la populaire plateforme de microblogs Weibo.

D'après ce compte-rendu, repris par le quotidien étatique Global Times, une cliente chinoise qui faisait la queue mercredi au Printemps à l'entrée d'un espace Balenciaga s'est insurgée contre des personnes doublant la file d'attente, tandis que son fils venu à sa défense aurait été frappé à terre.

Des clients chinois qui s'indignaient de la scène auraient alors été priés par un employé de la marque "de quitter les lieux", selon la même source. Des médias chinois diffusaient une copie d'écran du message WeChat original, des photos et une vidéo censées montrer l'incident, images dont l'AFP n'a pu vérifier l'authenticité.

Ce récit a suscité un déluge de commentaires furieux sur Weibo, le "Twitter chinois", où des internautes dénoncent le "racisme" dont auraient été victimes les clients chinois, tandis que se propageait un mot-dièse (consulté 23 millions de fois vendredi) appelant au boycott de Balenciaga.

"Les chaussures de Balenciaga sont belles, mais un tel épisode ouvre les yeux. #Boycott de Balenciaga qui discrimine les Chinois", notait un internaute dans un microblog typique.

"Qu'est-ce qui vous donne ce sens de supériorité? Est-ce que les Chinois ne gagnent pas assez d'argent? Vous pouvez dire au revoir au marché chinois", fulminait un autre.

Face à ces réactions incendiaires, Balenciaga, marque du groupe de luxe Kering, et le Printemps ont présenté jeudi des excuses contrites, en mandarin et en anglais, sur leurs comptes officiels Weibo respectifs.

"Balenciaga regrette l'incident qui a eu lieu (mercredi) dans un grand magasin parisien", "s'excuse sincèrement auprès des clients affectés, et réaffirme son engagement de respecter chaque client de façon égale", a indiqué la marque de luxe.

"Nous regrettons profondément l'altercation (...), qui est en stricte contradiction avec l'expérience que nous nous engageons à proposer à nos clients", renchérissait le Printemps, offrant ses "excuses aux clients chinois impliqués" et promettant des "formations supplémentaires" pour ses employés.

Des communiqués qui peinaient à apaiser le courroux de nombre d'internautes: "Ces excuses n'ont rien de sincère", jugeait un microblog.

La clientèle chinoise, vaste et très dépensière, est cruciale pour l'industrie française du luxe, comme pour les grands magasins parisiens, très appréciés des touristes du géant asiatique.

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