Les métiers de l'informatique sont très demandés et les entreprises s'arrachent les meilleurs avec des salaires parfois très élevés
Ingénieurs informatiques, un profil (très) recherché
Les métiers de l'informatique sont très demandés et les entreprises s'arrachent les meilleurs avec des salaires parfois très élevés
Les métiers de l'informatique sont très demandés et les entreprises s'arrachent les meilleurs avec des salaires parfois très élevés, en particulier dans la Silicon Valley près de San Francisco.
- Des centaines de milliers de postes vacants
Selon le site code.org, qui promeut l'enseignement du "coding" (la programmation) à l'école et qui compile les statistiques officielles, il y a aux Etats-Unis plus de 520.000 postes vacants d'informaticiens, c'est environ dix fois plus que le nombre annuel de diplômés en informatique.
Le cabinet Burningglass, spécialisé dans l'analyse du marché du travail, a calculé que sur 26 millions d'offres d'emplois postées sur internet en 2015, 7 millions d'entre elles demandaient des compétences en programmation (sans être nécessairement des postes exigeant des études poussées et un diplôme en informatique).
Ce manque de main d’œuvre a notamment pour conséquence de contraindre les entreprises à proposer des salaires élevés. Les entreprises technologiques ont donc tout intérêt, par exemple via l'organisation code.org, à promouvoir l'enseignement de l'informatique au plus grand nombre dès l'école primaire.
Ces entreprises recourent également fréquemment à des informaticiens qualifiés venus de l'étranger, d'Asie en particulier, d'où leur opposition aux politiques anti-immigration de l'administration Trump.
- Des salaires élevés
En moyenne, un informaticien diplômé gagne autour de 90 à 100.000 dollars par an aux Etats-Unis, voire davantage pour des profils très pointus.
Selon code.org, un diplômé en informatique gagnera en moyenne 40% de plus que les diplômés d'autres filières.
Burningglass estime que les emplois qui demandent des compétences en programmation, même simples, sont payés en moyenne 35% de plus que les autres postes.
- Les filières de formation
Elles sont diverses, plus ou moins longues et spécialisées, mais ne suffisent pas à répondre aux besoins.
Diplôme universitaire: pour des études de "computer science" il faut compter 4 ans en général et des frais de scolarité très élevés. Environ 10 à 20.000 dollars l'année dans une université publique et environ 50.000 dans un établissement privé prestigieux, comme Stanford en Californie.
En comptant logement, repas, livres, la facture monte à plus de 70.000 dollars annuels pour 2018/2019 selon le site de CalTech, l'institut de technologie de Californie. Aux Etats-Unis, de nombreux étudiants doivent recourir à des crédits pour financer leurs études. Il existe aussi des bourses, au mérite ou selon les ressources.
Les "bootcamps": ces formations, de quelques semaines en général, s'adressent soit à des débutants soit à des personnes déjà formées qui ont besoin de se mettre à jour ou de se spécialiser. Ils connaissent un véritable engouement depuis cinq ans et certains sont spécialisés (enfants, femmes, minorités, cours du soirs ...).
La Flatiron School (New York, Washington, Londres...) propose par exemple 15 semaines de formation pour 15.000 dollars.
Il existe aussi de nombreux cours en ligne.
- La diversité
Selon les statistiques officielles américaines, citées par le think tank "Center for American Progress", parmi les métiers informatiques dans la Silicon Valley, près de San Francisco, on comptait en 2015 2,2% de personnes noires et 4,7% d'hispaniques.
Selon une étude de 2016 du cabinet Accenture pour l'association "Girls who Code", les femmes représentent 24% des métiers informatiques. La part des femmes parmi les étudiants en sciences de l'informatique ("computer science") était, selon cette étude, de 18% en 2016.
Chez Google, selon les statistiques du groupe, 69% des employés dans le monde sont des hommes, un chiffre qui monte à 80% dans les métiers "technologiques". Aux Etats-Unis, dans les métiers "tech", 53% des salariés de se définissent comme "blancs", 39% "asiatiques", 1% "noirs" et 3% "hispaniques".
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