Techno Kazakhstan: un dispositif espion bloqué par les géants de l'internet

AFP

22.8.2019 - 20:25

Des géants de l'internet comme Google ou Apple ont annoncé des mesures pour bloquer un dispositif de sécurité introduit par les autorités du Kazakhstan et susceptible d'intercepter le trafic internet
Des géants de l'internet comme Google ou Apple ont annoncé des mesures pour bloquer un dispositif de sécurité introduit par les autorités du Kazakhstan et susceptible d'intercepter le trafic internet
Source: AFP/Archives

Des géants de l'internet comme Google ou Apple ont annoncé des mesures pour bloquer un dispositif de sécurité introduit par les autorités du Kazakhstan et susceptible d'intercepter le trafic internet, par crainte qu'il ne soit utilisé à de mauvaises fins dans ce pays autoritaire d'Asie centrale.

Qaznet, un «certificat racine» développé par les autorités kazakhes, a fait des vagues dans le pays en juillet lorsque les habitants se sont vus intimer l'ordre, dans des messages en ligne, de l'installer sur leurs téléphones portables.

Un «certificat racine» (root certificate) est un fichier contenant des informations d'identification. Il peut être utilisé par son développeur pour obtenir l'accès au trafic internet de l'utilisateur l'ayant installé.

Tour à tour, les plus grandes entreprises de l'internet ont annoncé dans la nuit de mercredi à jeudi leur intention de s'opposer à cette initiative.

Chrome, le plus populaire navigateur internet développé par le géant américain Google, a ainsi expliqué dans un communiqué qu'il «n'est pas opportun que ce mécanisme soit utilisé pour intercepter du trafic internet».

Un porte-parole d'Apple, développeur du navigateur Safari, a indiqué à l'AFP «avoir mis en oeuvre des actions destinées à s'assurer que le certificat ne soit pas validé par Safari et que les utilisateurs soient protégés».

Mozilla, développeur du navigateur Firefox, a également promis de bloquer le certificat Qaznet.

Les autorités kazakhes ont affirmé pour leur part que les utilisateurs étaient libres de télécharger ou non Qaznet, dont le but est selon elles de les protéger du piratage informatique.

L'un des principaux fournisseurs de réseau mobile du pays, Kcell, avait pourtant décrit en juillet l'installation du certificat comme «nécessaire», dans un message à ses abonnés.

Le président kazakh, Kassym-Jomart Tokaïev a de son côté affirmé que Qaznet sera introduit «uniquement en cas d'intrusion extérieure», sans donner davantage de détails.

Les organisations de défense des droits humains critiquent régulièrement le Kazakhstan pour la répression de la presse ou des opposants. Avant l'élection présidentielle de juin dernier, plusieurs sites d'information et des réseaux sociaux avaient été bloqués par les autorités.

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