Une ouvrière de Fermob sur la ligne d'assemblage des chaises à l'usine de Thoissey (Ain) le 18 juin 2014
L'usine CIAT de pompes à chaleur, à Culoz (Ain)? lors de la visite de Nicolas Sarkozy le 10 septembre 2009
La centrale nucléaire EDF du Bugey, le 8 avril 2016 à Saint-Vulbas (Ain)
L'Ain, discret champion de l'industrie française
Une ouvrière de Fermob sur la ligne d'assemblage des chaises à l'usine de Thoissey (Ain) le 18 juin 2014
L'usine CIAT de pompes à chaleur, à Culoz (Ain)? lors de la visite de Nicolas Sarkozy le 10 septembre 2009
La centrale nucléaire EDF du Bugey, le 8 avril 2016 à Saint-Vulbas (Ain)
Le premier département industriel de France? Ne le cherchez pas dans les vieilles terres manufacturières du Nord et de l'Est ou parmi les nouveaux territoires de la high-tech: c'est l'Ain, généralement plus associé à ses volailles de Bresse et ses poissons de la Dombes.
23% de la population active y est employée dans l'industrie, contre 13% en moyenne en France métropolitaine.
"Nous sommes un territoire de besogneux et de taiseux. On n'a sûrement pas assez médiatisé tous ces savoir-faire industriels qui font notre département", reconnaît le nouveau président (Les Républicains) du conseil départemental, Jean Deguerry.
Si l'Ain compte quelques grosses implantations, comme Renault Véhicules Industriels à Bourg-en-Bresse, CIAT/Carrier à Culoz et EDF avec sa centrale nucléaire du Bugey, il se caractérise avant tout par la densité de son tissu entrepreneurial.
"C'est sa particularité: le département compte énormément de petites et moyennes entreprises", relève Stéphanie Depil, responsable des études à l'Insee Rhône-Alpes, interrogée par l'AFP.
Parmi les plus connues: Ligne Roset ou Fermob (ameublement), Cotélac (textile) ou Poralu (équipements portuaires)...
Le poids de la "Plastic Valley" installée autour d'Oyonnax est toutefois déterminant, puisque ce district concentre 42% de l'emploi salarié dans les PME du département.
Selon une enquête publiée vendredi par le département, la plasturgie génère 17.000 emplois, devant la métallurgie (13.800 emplois), l'agroalimentaire (9.500 emplois), la construction électrique (5.400 emplois), l'ameublement (3.400 emplois) et les équipements de réfrigération et de traitement de l'air (3.200 emplois).
- Champion de l'emploi -
A 6,8%, le taux de chômage y est l'un des plus faibles de France, selon les données provisoires de l'Insee. L'Ain n'est précédé dans ce classement que par le Cantal (5,7%) et la Lozère (5,9%), deux départements vieillissants, et par la Haute Savoie (6,7%), aux caractéristiques socio-économiques voisines.
De là à établir un lien entre présence importante de l'industrie et faible chômage, il y a un pas que l'Insee se refuse à franchir. Beaucoup d'habitants de l'Ain travaillent en effet dans les deux métropoles voisines de Lyon - la limite du département est à 15 kilomètres de la place Bellecour - et de Genève.
L'Ain devrait continuer à voir son taux de chômage baisser car les patrons locaux sont très optimistes sur la marche de leurs affaires, a fait valoir M. Deguerry, en dévoilant vendredi les résultats d'un sondage réalisé à l'initiative de ses services.
44% des entreprises sondées ont augmenté cette année leurs effectifs et 37% envisagent de faire de même l'année prochaine.
Cette évolution, si elle se confirmait, traduirait une nette inflexion de tendance car pendant les années de crise, l'emploi industriel dans le département baissait à un rythme moyen de 2% l'an, selon l'Insee.
La capitale de la plasturgie Oyonnax, où 40% de l'emploi tient à l'industrie, avait été particulièrement touchée, avec un taux de chômage largement supérieur à celui du département.
Seule ombre au tableau: 78% des entreprises voulant recruter ont du mal à trouver sur place les compétences qui leur manquent, a regretté M. Deguerry.
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