Un centre logistique de l'entreprise russe de vente en ligne le 16 octobre 2019 près de Tver, au nord de Moscou
Alexandre Choulguine, patron de l'entreprise russe de vente en ligne Ozon le 10 octobre à Moscou
Un centre logistique de l'entreprise russe de vente en ligne le 16 octobre 2019 près de Tver, au nord de Moscou
Le e-commerce russe, oasis de croissance dans une économie atone
Un centre logistique de l'entreprise russe de vente en ligne le 16 octobre 2019 près de Tver, au nord de Moscou
Alexandre Choulguine, patron de l'entreprise russe de vente en ligne Ozon le 10 octobre à Moscou
Un centre logistique de l'entreprise russe de vente en ligne le 16 octobre 2019 près de Tver, au nord de Moscou
Galina Goriouchina n'a pas mis les pieds dans un magasin depuis longtemps: cette Russe effectue l'intégralité de ses achats en ligne, un secteur à la croissance astronomique dans un pays aux défis logistiques énormes.
«J'ai plus de temps pour moi. Je n'ai pas à porter de sacs lourds. Je ne dépense pas d'argent supplémentaire pour les bêtises que l'on trouve sur les étalages», raconte cette photographe indépendante de 30 ans, qui a commencé il y a dix ans par acheter sur des sites étrangers les vêtements qu'elle ne trouvait pas en Russie.
Pour les Moscovites, les embouteillages monstres sont un autre défi au quotidien auquel les courses en ligne répondent. Ailleurs, ce sont les distances énormes et la faible densité qui viennent nourrir l'attrait pour le commerce sur internet.
Quand la croissance russe est restée atone – 0,7% au premier semestre -, le e-commerce s'est envolé de 26%, selon une étude de septembre du centre russe Data Insight.
«Pays idéal»
Le nombre de commandes a explosé de 44% pour s'établir à 191 millions. En cinq ans, la part du commerce en ligne en Russie est passé de 2% à environ 6% (contre 9% pour la France et 14% pour les Etats-Unis en 2018).
Ozon, qui a démarré en vendant des livres et en se positionnant comme l'«Amazon russe», fait partie du trio de tête d'un marché encore fragmenté. Avec le site Wildberries, et la pharmacie en ligne Apteka.ru, ils ont enregistré une progression de 107% du chiffre d'affaires au premier semestre 2019.
A Moscou, dans une tour du quartier des affaires, le patron de l'entreprise, Alexandre Choulguine estime que le potentiel est «bien supérieur» encore: la véritable croissance «n'a même pas commencé».
«Plus de 95 millions de personnes sont en ligne», sur une population estimée à 147 millions d'habitants. «Et je veux dire vraiment en ligne», souligne-t-il, en tant qu'«utilisateurs sophistiqués d'internet».
Malgré un retard de départ dû à des infrastructure datées, l'e-commerce russe fleurit désormais grâce notamment à une offre de marchandises très limitée dès qu'on s'éloigne des grandes villes.
«Quand le commerce en ligne arrive dans une petite ville cela change complètement la donne», souligne le patron d'Ozon, les villages ayant soudain accès à pléthore de produits à bas prix.
Et la rudesse du climat est un allié: «quand il fait froid dehors, les gens préfèrent faire leurs achats en ligne, donc la Russie est le pays idéal pour l'e-commerce', rit Alexandre Choulguine.
Dans le centre logistique de Tver à 200km de la capitale, des employés d'Ozon s'affairent dans les allées, remplissent les caddies des commandes, qui sont ensuite emballées en envoyées aux quatre coins de la Russie.
«Ce centre traite plus de 100'000 colis par jour et environ 2 000 personnes y travaillent quotidiennement. Nous stockons environ 10 millions d'unités de marchandises», raconte Ivan Popov, adjoint en charge de la logistique.
Pour livrer dans les coins les plus reculés du pays le plus grand du monde, Ozon s'appuie sur la poste, présente dans la plupart des villages. Dans les villes, on privilégie coursiers, points de retrait et casiers automatiques codés.
Plusieurs start-ups sont ainsi devenues des empires en un temps record, construisent des centres logistiques aux quatre coins du pays et rêvent d'expansion internationale.
De la maternité au milliard
Une success story atypique est celle de Wildberries, le numéro un actuel du marché. L'entreprise a été fondée en 2004 par Tatiana Bakalchouk, alors même pas trentenaire, et qui en congé maternité constatait les difficultés de faire des achats avec et pour un nouveau-né.
Spécialisé dans les vêtements, le groupe s'est lancé cette année dans la nourriture, les livres, la décoration, la technique et les médicaments.
Après avoir conquis le Bélarus, le Kazakhstan, le Kirghizstan et l'Arménie, Wildberries vise l'Europe centrale et construit un centre de logistique en Slovaquie.
Selon la société spécialisée Semrush, l'entreprise est devenue en mars le troisième site de vente de mode en ligne dans le monde en termes de trafic, derrière les géants H&M et Macy's.
Et sa très discrète patronne n'est que la deuxième femme russe à être devenue milliardaire, avec une fortune estimé par Forbes à un milliard de dollars.
Voici les gadgets les plus curieux du CES 2019
Voici les gadgets les plus curieux du CES 2019
La start-up coréenne Monit a mis au point une couche connectée qui informe automatiquement les parents lorsqu’il faut changer bébé. Le capteur est également capable de détecter si l’enfant a fait pipi ou caca. La couche intelligente sera disponible dès le mois d’avril aux Etats-Unis pour un peu moins de 260 francs.
Pour les adultes, il y a les toilettes intelligentes. C’est ce que propose le Numi 2.0 de la société Kohler. Au menu, des enceintes, un éclairage d’ambiance et surtout, l’assistant vocal d’Amazon, Alexa. Le coût: près de 7000 francs.
Il ne manque plus que les animaux domestiques. LavvieBot est une litière pour chats autonettoyante. Les maîtres n’ont plus qu’à enlever un sac contenant les restes de déjections toutes les deux semaines. Les propriétaires peuvent également télécharger une application sur leur portable, qui envoie des notifications chaque fois que la litière est utilisée. LavvieBot sera disponible dès mai 2019 pour environ 400 francs.
Pas toujours évident de trouver le bijou qui s’accorde parfaitement avec votre robe de soirée. Avec iGlam, choisissez la couleur de bague adaptée à votre tenue par le biais d’une application.
Si vous prenez un peu d’embonpoint au niveau des hanches cet hiver, la ceinture connectée de la start-up Welt le remarquera immédiatement. Bardée de capteurs, la ceinture est capable de mesurer le tour de taille du porteur, de suivre son activité physique et de vibrer pour l’inciter à se lever après une position assise prolongée. La ceinture Welt coûte environ 200 francs.
Si vous n’avez pas le temps de vous brosser les dents deux fois deux minutes par jour, vous pouvez compter sur Y-Brush. Il suffit de placer cet appareil qui ressemble à un protège-dents pendant dix secondes dans votre bouche et les vibrations se chargent du reste. Y-Brush devrait être disponible à la vente dès le mois d’avril pour un peu moins de 120 francs.
Le succès des machines à café n’en finit pas de faire des émules! LG lance la Homebrew, une machine à capsules permettant de brasser sa propre bière. Mais contrairement aux boissons chaudes, il va vous falloir un peu de patience. Selon le type de bière, le processus de brassage peut durer jusqu’à deux semaines. Le prix et la date de mise sur le marché n’ont pas encore été communiqués.
Avec le tapis de course Verde, vous pouvez également faire quelque chose pour l’environnement pendant votre entraînement. En effet, Verde transforme vos mouvements en électricité. Aucun prix n’a été annoncé pour le moment.
Si vous avez peur que vos achats en ligne disparaissent avant votre retour à la maison, optez pour Parcelguard, un coffre-fort que vous pouvez placer sur votre terrasse et doté d’une caméra de surveillance intégrée. Les livreurs déposent les paquets dans le coffre que le propriétaire peut ouvrir plus tard par le biais d’une application. Parcelguard devrait coûter un peu moins de 350 francs.
Foldimate: la machine à plier le linge qui révolutionne la vie de famille: il suffit d’insérer le vêtement dans l’appareil et le pliage est effectué par le robot. Il sera disponible courant 2019 pour environ 1000 francs.
Le nouveau concept-car Elevate imaginé par Hyundai peut rouler, mais aussi marcher. Paysage de montagne escarpé ou villes détruites par un tremblement de terre, les domaines d’intervention du nouveau tout-terrain Hyundai sont variés. Elevate peut également transporter des personnes à mobilité réduite sur le pas de la porte dans des lieux ne disposant pas de rampe d’accès. On ne sait toujours pas si et quand Elevate sera prêt pour la production en série.
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