Greg Blatt, le PSG par intérim de l'application Tinder, le 20 novembre 2015 à New York
Outre les trois cofondateurs, les autres plaignants font partie des tout premiers employés de Tinder, fondé en 2012 pour révolutionner les rencontres amoureuses
Les fondateurs et des salariés de Tinder attaquent en justice le propriétaire
Greg Blatt, le PSG par intérim de l'application Tinder, le 20 novembre 2015 à New York
Outre les trois cofondateurs, les autres plaignants font partie des tout premiers employés de Tinder, fondé en 2012 pour révolutionner les rencontres amoureuses
Les cofondateurs et des managers de Tinder attaquent en justice les actuels propriétaires de l'application de rencontres, qu'ils accusent d'avoir "manipulé" les informations financières pour les priver de milliards de dollars leur revenant.
Le PDG par intérim, Greg Blatt, est également accusé de harcèlement sexuel à l'encontre de la directrice de la communication et du marketing, Rosette Pambakian.
Selon la plainte, il se serait livré à des attouchements sans son consentement lors de la fête de fin d'année de l'entreprise en 2016 à Los Angeles. Mme Pambakian est partie prenante de la plainte.
Le site de rencontres Match.com a racheté Tinder en 2013 et a été acquis à son tour par InterActive Corp (IAC), groupe appartenant au milliardaire américain Barry Diller, deux ans plus tard.
Dans leur plainte, déposée mardi devant un tribunal de New York, les plaignants, une dizaine en tout dont les fondateurs de Tinder Sean Rad, Jonathan Badeen et Justin Mateen, accusent IAC et Match d'avoir mis en place une combine pour les "duper".
Celle-ci "consistait à soutirer des milliards de dollars aux plaignants en violant leurs droits contractuels", peut-on lire dans les documents judiciaires.
Pour ce faire, IAC et Match auraient sous-évalué "volontairement" Tinder en mettant en avant de fausses informations dans le but de réduire la valeur de leurs stocks-options, selon la plainte.
IAC et Match auraient créé de toutes pièces des "projections financières fausses, gonflé les coûts et créé un univers dans lequel Tinder stagne".
Or le chiffre d'affaires, affirment les plaignants, devrait être de 800 millions de dollars en 2018 contre 350 millions il y a 5 ans.
"Ces allégations sont sans fondement. IAC et Match Group ont l'intention de s'en défendre énergiquement", ont réagi les deux entreprises dans un courriel à l'AFP. "M. Rad (qui a dû quitter l'entreprise il y a un an) et M. Mateen (qui a quitté l'entreprise il y a des années) n'apprécient sûrement pas le fait que Tinder connaît un gros succès depuis leur départ respectif", ont-elles ajouté.
IAC et Match auraient passé sous silence les retombées financières des nouveaux produits, "alors que des données existantes confirment que ces produits vont doper les bénéfices de Tinder", accusent encore les plaignants.
En nommant Greg Blatt, PDG de Match, comme patron par intérim de Tinder en décembre 2016, IAC et sa filiale voulaient "contrôler la valorisation de Tinder", juste au moment où il fallait déterminer la valeur des stock-options octroyés aux employés, poursuivent les plaignants.
M. Blatt, avancent-ils, est le "laquais de Barry Diller" et "est connu pour avoir un tempérament volcanique et n'hésite pas à recourir aux menaces comme licencier les salariés osant le contredire".
En tout, les plaignants réclament "au moins" 2 milliards de dollars en dommages et intérêts.
Outre les trois cofondateurs, les autres plaignants font partie des tout premiers employés de Tinder, fondé en 2012 pour révolutionner les rencontres amoureuses.
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