Les Gafa (Google, Apple, Facebook et Amazon) devraient à nouveau tirer leur épingle du jeu lors de la publication de leurs résultats trimestriels
Mark Zuckerberg, patron de Facebook, lors de son audition en visioconférence par des sénateurs américains, le 28 octobre 2020 à Washington
Sundar Pichai, patron de Google, lors de son audition en visioconférence par des sénateurs américains, le 28 octobre 2020 à Washington
Jack Dorsey, patron de Twitter, lors de son audition en visioconférence par des sénateurs américains, le 28 octobre 2020 à Washington
Les géants de la tech énervent les politiques mais font saliver Wall Street
Les Gafa (Google, Apple, Facebook et Amazon) devraient à nouveau tirer leur épingle du jeu lors de la publication de leurs résultats trimestriels
Mark Zuckerberg, patron de Facebook, lors de son audition en visioconférence par des sénateurs américains, le 28 octobre 2020 à Washington
Sundar Pichai, patron de Google, lors de son audition en visioconférence par des sénateurs américains, le 28 octobre 2020 à Washington
Jack Dorsey, patron de Twitter, lors de son audition en visioconférence par des sénateurs américains, le 28 octobre 2020 à Washington
La pandémie de Covid-19 décime des industries et les responsables politiques attaquent les entreprises technologiques sur tous les fronts, mais les Gafa (Google, Apple, Facebook et Amazon) devraient à nouveau tirer leur épingle du jeu lors de la publication de leurs résultats trimestriels jeudi.
«La réalité c'est que les groupes forts deviennent encore plus forts», résume l'analyste Daniel Ives de Wedbush Securities.
Mercredi, les patrons des réseaux sociaux dominants, Facebook, Twitter et Google (YouTube) ont fait face à des sénateurs américains en colère contre le pouvoir des plateformes et leur influence dans le débat public, à quelques jours des élections aux Etats-Unis.
Les coups ont plu sur les dirigeants californiens, accusés aussi bien de «censure» par la droite que de laxisme par la gauche, en termes de modération des contenus.
Ce sujet déchaîne les passions dans le contexte de tensions politiques actuelles, des mouvements Black Lives Matter («les vies noires comptent») aux nombreuses controverses sur la désinformation et les propos régulièrement incendiaires de Donald Trump en ligne.
Mais même l'immense boycott publicitaire contre Facebook et sa gestion des contenus problématiques, suivi cet été par plusieurs centaines d'entreprises, ne sera sans doute qu'une éraflure pour les revenus de la société de Menlo Park, dans la Silicon Valley.
Car les réseaux sociaux ont vu leur nombre d'utilisateurs et leur temps passé en ligne exploser à la faveur des confinements imposés pour juguler la crise sanitaire.
- Les valeurs sûres de la pub -
Facebook et sa famille d'applications (Instagram et les messageries Messenger et WhatsApp) touche 3,14 milliards d'individus tous les mois.
L'entreprise a en outre sorti de nombreux nouveaux produits (Facebook shops, Instagram checkout, Instagram Reels, etc) pour multiplier les occasions de rentabiliser leur audience auprès de leurs clients, les annonceurs et PME.
«Dans l'environnement actuel, les marques préfèrent allouer encore plus de leurs dépenses marketing à des canaux numériques qui ont fait leurs preuves, comme Facebook et Google», notent les experts de Canaccord Genuity.
Au deuxième trimestre, Alphabet, la maison-mère de Google et YouTube, était le seul des quatre colosses à avoir trébuché, avec 7 milliards de dollars de bénéfice net, soit 3 milliards de moins que l'année dernière.
Le leader mondial de la publicité en ligne est en effet plus exposé que Facebook aux gros annonceurs, comme les voyagistes, dont les revenus s'effondrent à cause du coronavirus.
«Nous nous attendons à de meilleurs résultats au troisième trimestre pour Google», indique Nicole Perrin du cabinet eMarketer, pariant notamment sur «les solides dépenses des annonceurs du commerce en ligne» ou d'autres secteurs comme «les services financiers, l'électronique grand public et les livraisons de nourriture».
Le marché attend donc la confirmation que Google a retrouvé la forme, mais guette aussi la réaction des dirigeants du groupe aux récentes poursuites lancées contre lui par le ministère de la Justice et 11 Etats américains.
Ils accusent le moteur de recherche d'abus de position dominante.
- Le meilleur est à venir -
«L'ironie, c'est que les résultats robustes attendus pour les GAFA (...) vont mettre en lumière leur puissance surdimensionnée, et, au final, (...) alimenter les pulsions de démantèlement des géants de la tech à Washington», analyse Daniel Ives.
Google n'est pas seul dans l'oeil du cyclone. Diverses enquêtes des autorités de régulation de la concurrence visent ses voisins, accusés notamment d'avoir empêché toute compétition de voir le jour.
Comme Amazon. Le groupe de Jeff Bezos ne cesse de mettre en avant les gains des PME qui passent par sa très populaire «place de marché», tandis que de nombreuses voix s'élèvent dans la société civile pour dénoncer des pratiques étouffantes.
La société de Seattle a émergé du deuxième trimestre avec plus de 5 milliards de dollars de bénéfice net, le double d'il y a un an, malgré ses 4 milliards de bénéfice opérationnel directement investis dans la gestion de la crise sanitaire.
Son troisième trimestre s'annonce prometteur, mais Wall Street contemple déjà avec appétit le quatrième, avec les effets combinés du «Prime Day», son opération annuelle de soldes qui a exceptionnellement eu lieu en octobre, et la saison des fêtes, qui devrait être encore plus numérique que d'ordinaire, pandémie oblige.
Même constat pour Apple. La marque à la pomme vient de sortir sa première gamme de smartphones équipé de la 5G, les iPhone 12. Daniel Ives anticipe «80 millions d'unités vendues pendant la période de lancement», mais il faudra attendre janvier pour la confirmation.
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