Techno Les Millennials américains préfèrent "Bonnes fêtes" à "Joyeux Noël", au contraire de Trump

AFP

29.12.2018 - 12:39

Un sapin de Noël et des gens qui font les courses à Commerce, en Californie, le 18 décembre 2018
Un sapin de Noël et des gens qui font les courses à Commerce, en Californie, le 18 décembre 2018
Source: AFP

Une majorité de "Millennials américains" disent "Bonnes fêtes" plutôt que "Joyeux Noël", une expression plébiscitée par Donald Trump mais considérée comme discriminatoire par les 18-29 ans, selon un sondage publié vendredi par la radio publique NPR.

Selon les résultats de cette enquête menée par l'Institut Marist et axée sur la période de Noël, 53% des sondés représentant les Millennials, ces jeunes qui ont grandi avec l'avènement du numérique, estiment qu'il vaut mieux dire "Bonnes fêtes" en décembre. Ce groupe se démarque des autres classes d'âge qui préfèrent nettement "Joyeux Noël", à 59% pour les 30-44 ans et 68% pour les plus de 60 ans.

L'enquête a été réalisée entre le 28 novembre et le 4 décembre auprès d'un millier de personnes.

L'expression "Bonnes fêtes" avait été vilipendée par le président républicain, ennemi farouche du "politiquement correct".

"Les gens sont fiers de pouvoir dire de nouveau Joyeux Noël. Je suis fier d'avoir mené la charge contre les attaques sur notre belle et bien-aimée expression. JOYEUX NOEL!!!!!", avait affirmé le 24 décembre 2017 sur Twitter le milliardaire.

Mais pour les jeunes adultes américains, Joyeux Noël peut être synonyme d'exclusion. "Je pense que c'est simplement plus facile d'être plus inclusive", a expliqué à NPR Juliet McFadden, 23 ans, cadre à Boston, "particulièrement lors de conversations rapides en ville comme avec un chauffeur de taxi ou quelqu'un dans un magasin".

La journaliste Julia Ioffe a demandé vendredi dans une tribune au Washington Post : "Arrêtez de me souhaiter Joyeux Noël".

"C'est merveilleux que vous le célébriez, mais je ne le fais pas (..) C'est un sentiment de solitude que d'être rappelée un millier de fois chaque hiver que l'évènement culturel américain dominant se passe sans moi", dit la jeune femme de confession juive.

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