Une campagne choc Photos d'enfants sur Instagram: vous montreriez-vous ainsi?

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1.4.2019

Wilson Gonzalez avec un bavoir.
Wilson Gonzalez avec un bavoir.
Delia Baum

En pleurs, maculés de toutes parts, assis sur le pot ou en train d’être allaités: des parents partagent fièrement sur Internet presque chaque instant de la vie de leurs petits. Une action lancée sur la toile critique désormais ce comportement négligent au travers d’images chocs.

Le simple partage de photos d’enfants sur Internet, ne pouvant généralement pas encore s’exprimer sur le sujet, est un débat récurrent qui suscite de vifs émois. La journaliste et blogueuse Toyah Diebel prend part à la controverse en publiant des images fracassantes.

Toyah Diebel et l’acteur Wilson Gonzalez Ochsenknecht se sont laissés photographier dans des situations peu flatteuses en prenant part au projet #DeinKindAuchNicht (ndlr; ton enfant non plus), montrant exclusivement des images d’enfants: en pleurs, complètement maculés de bouillie pour bébé, à demi endormis au sein de leur mère, assis sur le pot, ou – ce dont raffolent surtout les influenceurs – très habilement placés entre des produits à vocation publicitaire.

Les photos doivent inciter les parents à porter un regard critique sur leur comportement face à leurs publications car Toyah Diebel s’indigne d’un tel manque d'égards vis-à-vis de la sphère privée des enfants, même si la déclaration de l'ONU des droits de l'enfant accorde déjà ce droit aux plus petits.

Les bas-fonds d’Internet

Sur la page dédiée au projet, Toyah Diebel estime que nous connaissons pratiquement tous le sentiment généré par la découverte d’une photo de soi mise en ligne que l’on ne désirait pas trouver là. Peu importe de savoir si elle y a été postée de manière intentionnelle ou involontaire. Et la retirer n’est pas chose aisée.

De l’avis de la blogueuse, plus nous explorons le sujet, plus nous plongeons au fin fond des abîmes d'Internet: «Des prétendument adorables enfants souillés de vomi jusqu’aux bébés maquillés et en porte-jarretelles, affublés de commentaires expressément obscènes en légende», il n’y a rien «qui soit illégal, donc accessible à tous».

En s’appuyant ainsi sur la revendication de Toyah Diebel, il faudrait impérativement «prendre davantage conscience et sensibiliser tout un chacun sur cette thématique».

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