La flèche de Notre-Dame de Paris s'effondre pendant le spectaculaire incendie du 15 avril 2019
Un responsable du leader mondial des drones de loisirs, DJI, explique comment l'entreprise française Artelia a utilisé des drones pour contribuer à lutter contre l'incendie de la cathédrale Notre-Dame, lors d'une conférence de presse spécialisée à Los Angeles, le 23 septembre 2019
Photo aérienne prise de Notre-Dame de Paris, le 12 juin 2019
Quand les drones volent au secours de Notre-Dame
La flèche de Notre-Dame de Paris s'effondre pendant le spectaculaire incendie du 15 avril 2019
Un responsable du leader mondial des drones de loisirs, DJI, explique comment l'entreprise française Artelia a utilisé des drones pour contribuer à lutter contre l'incendie de la cathédrale Notre-Dame, lors d'une conférence de presse spécialisée à Los Angeles, le 23 septembre 2019
Photo aérienne prise de Notre-Dame de Paris, le 12 juin 2019
Lorsque la cathédrale Notre-Dame de Paris a flambé le 15 avril, des drones guidaient les efforts des pompiers. Seulement quelques jours plus tard, d'autres drones sillonnaient déjà l'église enfumée pour fournir aux enquêteurs une cartographie ultra-précise des lieux.
Quand la société d'ingénierie Artelia a reçu l'appel de la préfecture de police de Paris, «nous n'avions aucune information sur le bâtiment, juste que le toit était instable», se souvient Benoît Guillot, responsable du pôle drones, Artedrones.
«Cinq jours après, nous commencions à déployer nos drones pour cartographier les dégâts extérieurs et intérieurs», a-t-il expliqué lors de la conférence Airworks, organisée cette semaine à Los Angeles.
La flèche de la cathédrale s'est effondrée dans le brasier et le sol est alors jonché de débris. «On ne peut pas circuler car le toit peut s'écrouler à tout moment, le seul moyen c'est le drone», assure-t-il.
Au total, les équipes d'Artedrones prendront plus de 40.000 images de la cathédrale, prises de vue classiques mais aussi infrarouges qui serviront d'ailleurs aux pompiers de Paris à identifier les «points chauds» qui couvent encore et pourraient provoquer de nouveaux départs de feu.
Vingt personnes se relaient sur place pendant six jours. «Il fallait faire vite (...) Les drones étaient constamment en vol, sauf pour changer les batteries et les cartes mémoire», souligne M. Guillot, évoquant la difficulté à piloter sous la voûte avec les échafaudages métalliques qui font cage de Faraday, brouillant les télécommandes.
Mais le résultat est là: une modélisation 3D, 400 panoramiques et des relevés d'une précision telle qu'«on peut examiner chaque fragment presque physiquement», dit-il.
Pour les enquêteurs, «pouvoir se balader numériquement à l'intérieur de Notre-Dame aujourd’hui permet d’avoir des angles de vue pour essayer de comprendre ce qui s’est passé», ajoute M. Guillot, qui ne peut dévoiler les images en raison des investigations en cours.
Dans un tel cas de figure, «le drone est un outil qui est absolument fabuleux parce qu'on n'aurait pas pu avoir ces données-là si on ne l'avait pas utilisé», assure le spécialiste.
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