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Inutilisables après 2 ans Quand vos appareils électriques rendent l’âme au bout de deux ans
dj
27.6.2018
Les fabricants programment-ils vraiment en sous-main une date d'expiration pour leurs produits? Nous allons vous expliquer ce qui se cache derrière l’obsolescence programmée.
Qu’est-ce que l’obsolescence programmée? Il s’agit ici d’un produit fabriqué de telle sorte qu’il ne soit plus utilisable au bout d’un certain temps et ce, de façon intentionnelle, alors qu’il pourrait tout à fait continuer à l’être. Mais, pour atteindre cet objectif, l’obsolescence programmée doit réussir un ambitieux grand écart:
Le produit doit en effet durer plus longtemps que la période de garantie et suffisamment longtemps pour que l’acheteur pense qu’il a fait l’acquisition d’un produit utile. Car ce n’est que de cette manière qu'il envisagera de faire appel au même fabriquant lorsqu’un nouvel achat s’avérera nécessaire.
À quel point cette obsolescence programmée est-elle répandue? Existe-t-elle véritablement ou est-ce seulement un mythe qui surgit lorsque nos appareils rendent l’âme apparemment sans raison? Une question que nous allons étudier de manière approfondie:
L’autodestruction: une méthode déjà connue depuis 100 ans
L’obsolescence programmée est un élément indissociable de l’histoire de la technologie, comme le montre un exemple centenaire. À l’ère de l’électricité, à la fin du 19e siècle, les compagnies électriques avaient elles-mêmes encore la responsabilité des ampoules: si l’une d’entre elles venait à casser, il leur incombait d’envoyer un technicien au domicile du client pour procéder à son remplacement et ce, à leurs propres frais. La compagnie avait donc un intérêt évident à ce que les ampoules qu’elle produisait aient une durée de vie particulièrement longue.
Plus tard, la responsabilité du changement des ampoules a été transférée au client et c’est à ce moment-là que le cartel Phœbus est entré en jeu. Ce dernier a été créé à Genève en 1924 et comptait parmi ses membres les principaux fabricants d'ampoules de l'époque, dont General Electric et Osram.
Ce n’est que vingt ans plus tard que l’on apprit que les membres du cartel s’étaient mis d’accord pour que leurs ampoules rendent l’âme après 1000 heures de fonctionnement à peine. Utilisée de façon normale, une ampoule devait donc être changée au bout de seulement six mois. Un commerce lucratif pour les fabricants!
À quoi reconnait-on une vulnérabilité programmée?
L’obsolescence programmée n’est malheureusement plus si simple à détecter de nos jours. Il est en effet rare de pouvoir vérifier si la déficience d’un produit est due à une usure normale ou si celle-ci a une origine quelque peu suspecte.
Les fabricants utilisent-ils des composants bon marché pour diminuer leurs coûts de production ou pour provoquer, de façon intentionnelle, une obsolescence à brève échéance? Quelle que soit la raison (et il est vraisemblable que les deux trouvent à s’appliquer simultanément ici), le résultat est le même pour le consommateur.
Il est en effet difficile d’apporter la preuve d’une obsolescence programmée par les fabricants dans des cas concrets. La France essaie malgré tout et a adopté une loi en 2015, laquelle interdit de réduire artificiellement la durée de vie des appareils. Les responsables encourent des amendes pouvant aller jusqu’à 5% du chiffre d’affaires annuel et risquent même jusqu’à 2 ans de prison.
La difficulté dans l’application de la loi réside toutefois dans le fait qu'il existe presque à chaque fois une explication alternative plausible et que l’intention délictueuse est difficile à prouver. Car, contrairement à l’affaire du cartel Phoebus, il est rare de trouver des documents incriminants.
Quelques exemples actuels de «moutons noirs»
La notion d’obsolescence programmée peut couvrir bien davantage que le simple non-fonctionnement d'un produit. Les exemples suivants pourraient également en faire partie:
L’encre d’impression
L’encre est bien évidemment un consommable: quand il n’y en a plus, il n’y en a plus. Mais quasiment toutes les cartouches d'encre modernes sont équipées d'une puce électronique. Celle-ci indique à l'imprimante à quel moment elle ne doit plus utiliser la cartouche. En règle générale, la puce comptabilise les pages imprimées et dit «stop» une fois qu’un certain nombre a été atteint. Il se peut alors que l’encre soit vide mais pas nécessairement.
En tout état de cause, la cartouche ne peut plus être utilisée. Un simple remplissage n’est pas non plus possible puisque la puce fait croire à l’imprimante que celle-ci est vide. Une procédure a été engagée en France à l’encontre du fabricant d'imprimantes Epson, en vertu de la loi susmentionnée.
Des réparations non souhaitées
Certains produits sont conçus de telle sorte que les réparations ne soient pas réalisables par les consommateurs, ou qu’elles ne soient pas rentables d’un point de vue économique. L’exemple d’Apple: tous les produits de l’entreprise sont verrouillés à l’aide de vis non standard et il est donc tout d’abord nécessaire d’acheter un tournevis spécial pour pouvoir les ouvrir. Un investissement qui s’avère en fait tout à fait inutile car les composants sont également de plus en plus solidement soudés entre eux. Le remplacement d’un composant défectueux est donc impossible ou alors seulement si vous possédez des connaissances techniques pointues.
Des logiciels avec date d’expiration
De nouvelles versions de nombreux produits logiciels voient régulièrement le jour, générant de nouveaux actes d’achat. Le pack Office de Microsoft en constitue certainement ici le parfait exemple. Il est tout à fait légitime de payer pour un logiciel présentant de nouvelles fonctionnalités.
Mais l’acquisition d’une nouvelle version du logiciel s’accompagne également très souvent de la fin de l'assistance informatique sur la précédente. Si les fabricants ne proposent plus de mises à jour de sécurité pour les versions plus anciennes, le logiciel n’est alors plus fiable et devient de facto inutilisable. En effet, il n’est alors possible d’utiliser ce produit, finalement encore amplement suffisant pour nos besoins personnels, qu’en exposant l'ordinateur tout entier et ses propres données à des dangers inconnus. Un dilemme insoluble pour l’utilisateur.
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