Techno Twitter intervient contre la mouvance pro-Trump QAnon et ses théories du complot

AFP

22.7.2020 - 10:36

Un partisan de Donald Trump brandit un drapeau de la mouvance conspirationniste QAnon devant le mont Rushmore (Dakota du sud), le 1er juillet 2020
Un partisan de Donald Trump brandit un drapeau de la mouvance conspirationniste QAnon devant le mont Rushmore (Dakota du sud), le 1er juillet 2020
Source: GETTY IMAGES NORTH AMERICA/AFP/Archives

Twitter a supprimé plus de 7.000 comptes liés à la mouvance «QAnon» et a entrepris de limiter la circulation des contenus liés à cette théorie conspirationniste américaine, propagée par des fans de Donald Trump.

«Cette semaine nous prenons davantage de mesures contre l'activité dite +QAnon+», a annoncé le réseau mardi via son compte dédié à la sécurité, au nom de son règlement sur «les comportements ayant le potentiel de causer des torts dans la vie réelle».

QAnon désigne un mouvement pro-Trump, qui répand des théories du complot en ligne. Selon ses adeptes, les Etats-Unis sont dirigés depuis des décennies par une organisation criminelle impliquant les Clinton, les Obama, les Rothschild, le puissant investisseur George Soros, des vedettes d'Hollywood et d'autres membres de l'élite mondiale.

Twitter considère désormais la mouvance comme un «effort coordonné pour nuire». Selon un porte-parole, la plateforme a décidé d'agir maintenant parce que ses adeptes causent de plus en plus de torts.

Les comptes les plus problématiques ont récemment été «suspendus de façon permanente», a fait savoir Twitter. Il s'agit notamment de ceux considérés coupables de harcèlement coordonné et ciblé, quand plusieurs comptes s'acharnent sur une victime, un phénomène «qui s'est amplifié ces dernières semaines».

Le réseau mondial va freiner la propagation des théories conspirationnistes en s'assurant que les comptes et contenus associés ne soient pas, ou moins, recommandés par ses algorithmes.

Environ 150.000 comptes devraient être affectés par ces mesures, selon le porte-parole.

Cette décision intervient alors que Facebook est sous le coup d'un boycott publicitaire sans précédent, suivi par plus de 1.000 annonceurs et orchestré par des associations de la société civile, pour obliger le géant californien à mieux réguler les messages promouvant la haine ou la désinformation.

Parmi ces contenus problématiques, la Ligue anti-diffamation (ADL) a cité fin juin des vidéos de la mouvance QAnon, «qui puise dans la haine et les rhétoriques antisémites».

Des adeptes de la mouvance s'affichent parfois dans des meetings de Donald Trump.

Ils affirment que «Q» ou «QAnon» est une taupe évoluant dans le cercle rapproché du président, qui a décidé de révéler des bribes de renseignements concernant la machination mondiale sur des forums du «dark web», partie cachée d'internet.

Ils croient que Donald Trump viendra à bout du complot et rendra le pouvoir au peuple.

Retour à la page d'accueil