Les différents journaux britanniques le 8 mars 2021 après l'interview choc de Meghan et Harry
Le prince Harry et la duchesse de Sussex Meghan, le 11 mars 2019 à Londres
Meghan Markle, le prince Harry et la reine Elizabeth II à Bunckingham Palace, en juin 2018
La reine Elizabeth et son mari le Prince Philip lors de leur arrivée à un événement à Ascot, le 20 juin 2014
Des téléspectateurs regardent l'interview de Meghan et Harry, menée par Oprah Winfrey, le 7 mars 2021 de chez eux à Arlington (Virginie)
Après l'interview choc de Meghan et Harry, le palais de Buckingham sous pression
Les différents journaux britanniques le 8 mars 2021 après l'interview choc de Meghan et Harry
Le prince Harry et la duchesse de Sussex Meghan, le 11 mars 2019 à Londres
Meghan Markle, le prince Harry et la reine Elizabeth II à Bunckingham Palace, en juin 2018
La reine Elizabeth et son mari le Prince Philip lors de leur arrivée à un événement à Ascot, le 20 juin 2014
Des téléspectateurs regardent l'interview de Meghan et Harry, menée par Oprah Winfrey, le 7 mars 2021 de chez eux à Arlington (Virginie)
La pression s'intensifie mardi sur la famille royale britannique pour répondre aux accusations de racisme et d'insensibilité portées par le prince Harry et de sa femme Meghan à la télévision américaine, qui plongent la monarchie dans une profonde crise.
La pression s'intensifie mardi sur la famille royale britannique pour répondre aux accusations de racisme et d'insensibilité portées par le prince Harry et de sa femme Meghan à la télévision américaine, qui plongent la monarchie dans une profonde crise.
Violemment secoué par les confession explosives du couple à Oprah Winfrey dimanche, retransmises le lendemain soir à la télévision britannique, le palais de Buckingham a jusqu'ici choisi de répondre par le silence. Mais le séisme est considérable, rappelant l'époque de Lady Diana voire pour certains commentateurs la crise d'abdication du roi Edouard VIII en 1936.
Selon le journal The Times, la reine Elizabeth II a refusé d'approuver un communiqué visant à apaiser la situation: la grand-mère d'Harry souhaiterait plus de temps pour étudier sa réponse.
Installés depuis un an en Californie, l'ex-actrice métisse Meghan Markle, 39 ans, et le prince Harry, 36 ans, ont mis en cause une pression médiatique intenable, le racisme des médias britanniques et l'incompréhension de la famille royale face à leur situation pour expliquer leur retrait de la monarchie.
Ils ont dressé un portrait sombre de la monarchie qui a, selon Meghan, parfois émue jusqu'aux larmes, refusé l'aide qu'elle réclamait lorsqu'elle était en proie à des pensées suicidaires.
Surtout, faisant couler beaucoup d'encore au Royaume-Uni, ils ont fait état de conversations au sein de la famille royale sur la couleur de peau qu'aurait leur fils Archie, aujourd'hui âgé de 22 mois, avant sa naissance.
Qui est le «raciste»?
Le couple a tenu à faire savoir qu'il ne s'agissait pas de la reine Elizabeth II, 94 ans, ni de son mari le prince Philip, 99 ans, actuellement hospitalisé, a indiqué Oprah Winfrey.
Est-ce le prince héritier Charles? Le prince William, frère d'Harry? Cette mise au point n'a pas empêché les spéculations d'aller bon train mardi dans les médias sur l'identité de la personne en cause. «Qui est le membre de la famille royale raciste?», s'interroge ainsi en Une le tabloïd The Sun.
Pour le père de Meghan, brouillé avec sa fille depuis qu'il a posé pour des paparazzi juste avant son mariage en mai 2018, cette interrogation sur la couleur de peau du petit Archie pourrait être «juste une bête question». «Je ne pense pas que la famille royale britannique soit du tout raciste», a estimé le septuagénaire sur ITV.
Sur toutes les lèvres, ces accusations se sont toutefois invitées sur la scène politique, le Parti travailliste, principale formation d'opposition, réclamant une enquête.
Certains au sein du gouvernement craignent aussi que la monarchie ne soit durablement ébranlée dans un pays qui a été amené à s'interroger sur son passé colonial dans le sillage du mouvement Black Lives Matter, remettant en cause dans la foulée l'organisation du Commonwealth, chère à la reine.
«S'ils ne nomment jamais la personne qu'ils accusent, il y aura un nuage de suspicion sur les futurs rois parmi les minorités ici et les peuples du Commonwealth. S'ils la nomment, et que c'est une personne très haut placée, ce sera un désastre», a confié anonymement un ministre britannique à Politico.
«Crise» pour le pays
Le Premier ministre Boris Johnson a refusé d'être entraîné dans le débat, se contentant d'exprimer sa «plus grande admiration» pour Elizabeth II. Le secrétaire d'Etat chargé du Pacifique, Zac Goldsmith, a lui tweeté que «Harry dynamite sa famille».
Dans le Guardian, l'historien et présentateur David Olusoga, estime qu'il ne s'agit «pas seulement d'une crise pour la famille royale, mais pour le Royaume-Uni lui-même».
Aux Etats-Unis, Meghan Markle a reçu le soutien du président Joe Biden pour son «courage» et de l'ancienne secrétaire d'Etat Hillary Clinton, pour qui «cette jeune femme n'allait pas rester tête baissée».
Vue par 17 millions d'Américains puis 11 millions de téléspectateurs au Royaume-Uni, l'interview du couple fait écho à celle accordée par la princesse Diana en 1995, où elle avait levé le voile sur son isolement, ses tourments psychologiques, la pression médiatique et les infidélités au sein de son couple avec le prince héritier Charles.
«Ne vous y trompez pas, les retombées (de l'interview) se feront sentir à travers les générations, comme pour celle de Diana», a prévenu sur ITV le biographe de Diana, Andrew Morton.