Alimentation AB InBev garde le moral pour 2020

ATS

27.2.2020 - 12:01

Le béhémoth brassicole blege revendique plus de 500 marques de bières, la mexicaine Corona. (archive)
Le béhémoth brassicole blege revendique plus de 500 marques de bières, la mexicaine Corona. (archive)
Source: KEYSTONE/EPA DPA/DANIEL KARMANN

AB InBev, numéro un mondial de la bière, a prédit jeudi une hausse de son bénéfice d'exploitation entre 2 et 5% en 2020, malgré un premier trimestre difficile à cause du coronavirus.

«L'épidémie a fait chuter la demande en Chine» a constaté le groupe belgo-brésilien, expliquant que ses bières avaient été boudées au Nouvel an chinois, qui coïncidait avec le début de la découverte de la maladie.

Hasard fâcheux, l'une des marques phares de AB InBev est la bière mexicaine appelée «Corona». Ses autres produits à succès sont la Stella Artois, la Budweiser et la Jupiler, très appréciée des Belges.

«Au cours du premier trimestre, nous nous attendons à un déclin du bénéfice d'exploitation (Ebitda) d'environ 10% étant donné l'impact du coronavirus sur nos résultats, ainsi que la comparaison difficile» avec le bon trimestre 2019, particulièrement au Brésil, a prévenu le brasseur.

Il a également pris quelques précautions en annonçant ses prévisions pour l'année en cours: «Elles reflètent notre évaluation actuelle de la portée et de l'ampleur du coronavirus, ce qui peut évoluer».

En 2019, marqué par l'introduction à la Bourse de Hong Kong de sa filiale asiatique pour 5,75 milliards de dollars (quasiment autant en francs), son bénéfice net s'est établi à 8,086 milliards, en hausse de 29% comparé à l'année précédente.

Le poids de son énorme dette – avec laquelle il se débat depuis le rachat de son concurrent britannico-sudafricain SABMiller en 2016 – reste énorme: elle s'élevait à 95,5 milliards de dollars au 31 décembre 2019, contre 104,2 milliards fin 2018.

«Notre performance en 2019 est bien en deçà de nos attentes et nous ne sommes pas satisfaits de nos résultats», a commenté le groupe dans un communiqué.

Le 6 février dernier, il a d'ailleurs sanctionné son directeur financier, le Brésilien Felipe Dutra, qui faisait partie depuis 30 ans de la société: il va devoir quitter le groupe fin avril.

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