WEF 2020 Mnuchin ne met pas de délai avec Pékin

ATS

22.1.2020 - 12:04

Le secrétaire américain au trésor Steven Mnuchin ne dit pas que l'accord entier avec la Chine doit être conclu dans les prochains mois.
Le secrétaire américain au trésor Steven Mnuchin ne dit pas que l'accord entier avec la Chine doit être conclu dans les prochains mois.
Source: KEYSTONE/GE

Les Etats-Unis n'ont pas besoin de conclure la phase 2 de l'accord commercial avec la Chine avant la présidentielle américaine. «Il n'y a pas de délai», a affirmé mercredi au WEF à Davos (GR) le secrétaire au trésor Steven Mnuchin.

Dans les prochaines semaines, l'application du premier arrangement sera lancée et les négociations sur la phase 2 vont s'accélérer. Devant le Forum économique mondial (WEF), M. Mnuchin a estimé très positif si un accord entier puisse être obtenu avant la présidentielle de novembre.

«Si cela prend davantage de temps, ce n'est pas un problème», a-t-il déclaré. Selon le président du conseil d'administration d'UBS Axel Weber, la première phase doit être saluée mais la seconde sera la plus importante pour les marchés. L'accord récent a toutefois déjà contribué à éviter des effets sur le Produit intérieur brut (PIB) mondial, a expliqué la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI) Kristalina Georgieva.

Autre acteur, M. Mnuchin fait des discussions avec la Grande-Bretagne une priorité pour 2020. Alors que le ministre britannique des finances Sajid Javid, seul représentant du gouvernement de Boris Johnson à Davos, admet qu'il faudra avant tout conclure un accord commercial avec l'UE. Ses rencontres avec des homologues européens dans la station grisonne lui font penser que les deux parties pensent ce scénario possible avant fin 2020, comme son Premier ministre le souhaite.

Pour Londres aussi, la question de taxes sur l'activité numérique des entreprises technologiques se posera. M. Javid estime que 2020 pourrait constituer celle du «changement» pour un accord international. «Nous prévoyons d'aller de l'avant avec notre taxe numérique nationale» en avril en attendant un tel arrangement, a-t-il affirmé.

Mnuchin prudent avec les Britanniques

M. Mnuchin ne veut pas se prononcer sur l'impact que ce dispositif aura dans les discussions commerciales entre Londres et Washington. «Nous aurons des conversations privées» sur cette question, s'est-il contenté de dire, déplorant plus largement des taxes «discriminatoires» et n'excluant pas le scénario de représailles pour ceux qui décideraient de telles politiques.

Les Etats-Unis envisagent d'imposer des droits de douane punitifs sur le secteur automobile, en cas de taxation «arbitraire» en Europe sur les entreprises numériques, a réaffirmé M. Mnuchin en marge du WEF.

Selon M. Weber, beaucoup d'incertitudes subsistent dans ces composantes fiscales. Toute taxe discriminatoire «est mauvaise pour l'activité mondiale», a-t-il relevé. Et d'ajouter que les défis ne seront pas fiscaux mais plutôt en termes d'infrastructures.

M. Mnuchin, interrogé sur Greta Thunberg, a préféré s'exprimer sur le climat plus généralement. Sans mentionner la jeune activiste suédoise.

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