Appel de l'ONUTransformer les systèmes alimentaires pour «protéger» la planète
ATS
23.9.2021 - 19:08
Le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres a réclamé jeudi une transformation des systèmes alimentaires mondiaux. Un tel changement est indispensable à ses yeux pour lutter contre le réchauffement climatique, les pandémies ou les conflits armés.
23.09.2021, 19:08
23.09.2021, 19:09
ATS
«La guerre livrée à notre planète doit cesser, et les systèmes alimentaires sont une des clés de la paix», a martelé M. Guterres, organisateur depuis l'ONU d'un sommet mondial virtuel sur les systèmes alimentaires, en marge de l'Assemblée générale annuelle de l'organisation. Le secrétaire général a plaidé pour que la communauté internationale se dote de «systèmes alimentaires qui protègent notre planète».
«Nourrir une population mondiale croissante tout en sauvegardant la planète, c'est possible», a-t-il estimé. «Partout, nous devons renforcer la résilience des systèmes alimentaires locaux face aux chocs externes tels que les conflits, le changement climatique et les pandémies», a-t-il insisté.
De leur côté, les Etats-Unis se sont engagés à «mettre un terme à la fin et à la malnutrition» grâce, selon un communiqué de la Maison Blanche, à un «investissement programmé sur plusieurs années de plus de dix milliards de dollars destiné à accélérer la transformation des systèmes alimentaires».
Enjeux immenses
La faim se développe dans le monde, le dérèglement climatique s'accélère et menace la production agricole: sur cette toile de fond préoccupante, l'ONU organisait toute la journée de jeudi, au terme d'un an et demi de préparation, ce sommet mondial avec 85 chefs d'Etat et de gouvernement afin d'inciter les Etats à réformer leurs systèmes alimentaires pour tenter de répondre aux défis.
Les enjeux sont immenses. Les systèmes alimentaires sont jugés responsables d'environ un tiers des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Et la faim continue de progresser: elle touche 811 millions de personnes dans le monde tandis que 2,7 milliards de personnes n'ont pas accès à une alimentation saine, selon un rapport de l'ONU.