Le mot de la finUBS rachète Credit Suisse pour 3 milliards de francs
jh
19.3.2023 - 20:53
UBS déboursera une action propre pour 22,48 actions Credit Suisse dans le cadre du rachat précipité du numéro deux bancaire helvétique par son grand rival, indique dimanche soir la banque aux trois clés. La transaction valorise l'établissement de la Paradeplatz à quelque trois milliards de francs ou 76 centimes par action Credit Suisse.
Keystone-SDA, jh
19.03.2023, 20:53
ATS
L'opération s'avère ainsi plus généreuse que les 25 ou 50 centimes par titre évoqués dans la presse en cours d'après-midi.
«Cette acquisition est attrayante pour les actionnaires d'UBS mais, soyons clair, il s'agit d'un sauvetage d'urgence pour Credit Suisse», résume le président d'UBS, Colm Kelleher, cité dans le communiqué.
Le rapprochement doit renforcer le positionnement d'UBS dans la gestion de fortune à l'échelle mondiale, avec plus de 3400 milliards de dollars d'actifs investis sur une base combinée.
Credit Suisse a pour sa part précisé, dans un communiqué séparé, que la banque aux trois clés «sera l'entité survivante à la clôture de cette opération de fusion», qui doit encore intervenir d'ici la fin de l'année. D'ici là, la banque aux deux voiles va poursuivre ses activités et mettre en place les mesures de restructuration dévoilées en octobre dernier.
L'opération – qui a été requise par le Département fédéral des finances (DFF), la Banque nationale suisse (BNS) et le régulateur Finma – pourra être réalisée sans l'accord des actionnaires suite aux mesures de droit d'urgence décidées par le Conseil fédéral.
Suite à un weekend intense de négociation, les deux groupes bancaires sont venus à la conclusion que la transaction était «dans le meilleur intérêt de leurs actionnaires», a précisé Credit Suisse. UBS devra nommer dès que possible des responsables aux postes clés de son homologue. Concernant les autres employés, UBS aurait exprimé «sa confiance» que les employés de la banque aux deux voiles seraient repris.
Quant au président d'UBS, Colm Kelleher, et le directeur général Ralph Hamers, ils resteront à la tête de l'établissement fusionné.
Pour le président de Credit Suisse, Axel Lehmann, ce rapprochement «représente la meilleure issue possible au vu des circonstances extraordinaires et sans précédent».