Dans le sud de l'Inde, 13 millions d'habitants de la région de Bangalore se pressaient de remplir frigidaires et placards à quelques heures de l'entrée en vigueur d'un reconfinement, officiellement pour environ une semaine.
La flambée de la pandémie de Covid-19 a poussé de nombreux Etats américains à faire marche arrière sur l'ouverture de leurs commerces et services (archives).
L'armée a été déployée à Bogota pour faire respecter le confinement de la population.
Avalanche de reconfinements en Inde
Dans le sud de l'Inde, 13 millions d'habitants de la région de Bangalore se pressaient de remplir frigidaires et placards à quelques heures de l'entrée en vigueur d'un reconfinement, officiellement pour environ une semaine.
La flambée de la pandémie de Covid-19 a poussé de nombreux Etats américains à faire marche arrière sur l'ouverture de leurs commerces et services (archives).
L'armée a été déployée à Bogota pour faire respecter le confinement de la population.
Plus de 100 millions d'Indiens se préparaient mardi à se reconfiner. La persistance de la pandémie de coronavirus entraîne de nouvelles restrictions à travers la planète, fait plonger les économies mondiales et impose une fête nationale en demi-teinte en France.
La crise sanitaire est particulièrement virulente en Inde, principal foyer de la pandémie en Asie, où les courbes des malades et morts grimpent en flèche sans que le pic de l'épidémie ne semble encore en vue. Face à cette flambée, les autorités multiplient les nouvelles restrictions sanitaires et reconfinements à travers le pays de 1,3 milliard d'habitants.
Mardi, la grande région pauvre du Bihar, dans le nord, a annoncé le reconfinement de ses quelque 125 millions d'habitants à compter de jeudi pour quinze jours, devenant le premier État indien à imposer un reconfinement continu à tout son territoire depuis la levée début juin de celui à l'échelle nationale.
Au même moment, dans le sud de l'Inde, 13 millions d'habitants de la région de Bangalore se pressaient de remplir frigidaires et placards à quelques heures de l'entrée en vigueur d'une mesure similaire dans la mégapole, siège de la high-tech indienne, officiellement pour environ une semaine. Avec près de 24'000 morts sur plus de 900'000 cas confirmés, l'Inde reste toutefois loin du lourd tribut payé par les Etats-Unis, endeuillés par plus de 135'000 décès, le pire bilan national.
Tout autour du globe, la pandémie fait toujours rage, avec au moins 573'091 morts pour environ 13,1 millions de cas avérés dans le monde depuis que le bureau de l'OMS en Chine a fait état de l'apparition de la maladie fin décembre, selon un bilan établi mardi par l'AFP. L'onde de choc du coronavirus continue aussi de se faire sentir sur les indicateurs économiques, qui plongent dans le rouge à des niveaux inenvisageables il y a quelques mois encore.
Dévissage vertigineux
Le produit intérieur brut du Royaume-Uni a ainsi décroché de 19,1% de mars à mai par rapport au trimestre précédent et fait face à sa pire récession «en 300 ans», d'après un organisme gouvernemental. Dévissage également vertigineux de Singapour: l'activité économique de la ville-Etat s'effondre de 41,2% en avril-juin, en comparaison à la période janvier-mars.
En France, la pandémie a gâché l'esprit festif du 14 juillet, jour de fête nationale. Le virus a eu raison du traditionnel défilé militaire sur les Champs-Elysées à Paris, une première depuis la fin de la Deuxième guerre mondiale. Il a entraîné l'annulation de nombreux feux d'artifice et spectacles pyrotechniques à travers le pays.
Dans un entretien télévisé, le chef de l'Etat a annoncé que la France devrait rendre obligatoire le port du masque dans tous les lieux publics clos pour enrayer l'épidémie, qui donne des signes de redémarrage dans le pays, évoquant la date du 1er août pour la mise en oeuvre de cette mesure. Dans le même esprit, le gouvernement britannique a lui aussi décidé de rendre le port du masque obligatoire dans les magasins en Angleterre à partir du 24 juillet.
Restrictions à tour de bras
La communauté internationale promulgue ces jours-ci des restrictions à tour de bras pour tenter d'endiguer le nouveau virus dans l'attente de la mise au point d'un vaccin, une course effrénée dans laquelle sont engagés de nombreux laboratoires.
Dans un retour en arrière, la Thaïlande a renoncé à sa timide réouverture de son espace aérien. Depuis début juillet, le royaume laissait entrer certains groupes de visiteurs étrangers triés sur le volet, dans l'espoir de relancer une économie fortement dépendante du tourisme.
Mais Bangkok a dû à nouveau proscrire les vols entrants après qu'un soldat égyptien a violé sa quarantaine avant d'être testé positif au coronavirus. Le Premier ministre Prayut Chan-O-Cha a présenté des excuses pour avoir trahi la «confiance et la sécurité» du public.
La Californie, l'un des principaux foyers de la maladie aux États-Unis et premier Etat du pays à imposer un confinement général en mars, a elle annoncé lundi l'élargissement à tout l'Etat de la fermeture des bars, salles de restaurant en intérieur, cinémas, zoos et aquariums.
En Colombie, environ 3,5 millions de personnes sont à nouveau strictement confinées depuis lundi dans les deux principales villes, Bogota et Medellin. Hong Kong et le Québec ont également annoncé de nouvelles mesures pour tenter d'enrayer la contagion.
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