Sous quelques conditionsAvec son nouveau visa, le Japon veut séduire les «digital nomads»
Relax
19.2.2024 - 18:46
(ETX Daily Up) – Les «digital nomads», ces globe-trotteurs qui télétravaillent où bon leur semble, posent souvent leurs valises en Asie pour la douceur de son climat et son faible coût de la vie. Mais ils avaient jusqu’à présent du mal à s’établir au Japon, étant donné que le pays du Soleil-Levant ne leur propose pas de visa spécifique. Il le fera toutefois à compter du mois de mars.
ETX Studio
19.02.2024, 18:46
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À partir de cette date, le Japon rejoindra la soixantaine de pays à travers le monde qui proposent des visas à destination de ces travailleurs qui gèrent intégralement leurs activités professionnelles depuis l'étranger. Mais les critères d’obtention retenus par le gouvernement du Premier ministre, Fumio Kishida, sont bien plus restrictifs que ceux en vigueur dans d’autres destinations du globe.
Ainsi, les «digital nomads» qui souhaiteraient faire du télétravail depuis le Japon devront justifier d’un revenu annuel minimum équivalent à 10 millions de yens (soit environ 63.000 euros), d’après The Japan Times. Ils devront également avoir une assurance maladie privée.
Une fois le précieux sésame en poche, les télétravailleurs étrangers seront autorisés à exercer leur emploi depuis n’importe quelle ville nippone. Mais ils ne pourront en aucun cas en prendre un autre sur place. Il leur sera également impossible de louer un logement sur le long terme.
Car le visa japonais à destination des nomades numériques sera valable pour une durée de six mois. Il n’ouvre pas l’accès à la résidence permanente dans le pays et ne peut être renouvelé. Celles et ceux qui souhaiteraient retourner au Japon, une fois leur visa arrivé à échéance, devront attendre six mois après avoir quitté le pays, avant de faire une nouvelle demande.
De plus, ce visa ne sera pas accessible à tous. Y seront uniquement éligibles les ressortissants de 49 pays et territoires avec lesquels le Japon a signé une convention fiscale ou un accord d’exemption de visa, tels que les États-Unis, l’Australie et Singapour.
L’annonce de ce nouveau visa a fait grand bruit sur les communautés en ligne de «digital nomads», où certains se sont offusqués des exigences du gouvernement japonais. «C'est un visa touristique glorifié», peut-on lire sur un forum Reddit consacré au Japon.
Il faut dire que la plupart des pays déroulent le tapis rouge aux télétravailleurs étrangers en leur proposant des visas très attractifs. Pour preuve, la Corée du Sud leur permet de rester deux ans sur ses terres. Mais la destination la plus généreuse vis-à-vis des actifs ayant la bougeotte n’est autre que l’Espagne, et son visa pour «digital nomads» avec cinq ans de validité.