Faits divers Covid, Corona et Lockdown, des prénoms désormais en vogue en Asie

AFP

29.4.2020 - 10:50

Manju Bauri au côté de son bébé prénommé «Lockdown» (confinement en anglais)le 28 avril 2020 à Agartala, en Inde
Manju Bauri au côté de son bébé prénommé «Lockdown» (confinement en anglais)le 28 avril 2020 à Agartala, en Inde
Source: AFP

Au départ, il y a eu Corona Kumar, puis Covid Marie: au fil des jours, de plus en plus de parents ont donné à leur nouveau-né un prénom faisant allusion au coronavirus, visiblement indifférents aux conséquences à long terme de leur choix.

Quand Colline Tabesa a donné naissance le 13 avril à une petite fille à Bacolod, aux Philippines, elle a décidé en accord avec le père, John Tupas, d'exprimer toute sa gratitude après cet accouchement sans histoire.

«Ce Covid-19 a causé des souffrances considérables à travers la planète», souligne M. Tupas, 23 ans, qui a souhaité que sa fille porte «un prénom qui nous rappelle que le Covid nous a épargnés».

C'est pour cette raison que le nouveau-né est devenu Covid Marie.

Quelques semaines plus tôt, deux mamans du sud-est de l'Inde ont eu la même idée. Elle leur aurait été soufflée par un médecin de l'hôpital où leurs bébés ont vu le jour.

L'une s'appelle désormais Corona Kumar et l'autre Corona Kumari.

«Je leur ai dit que cela aiderait à sensibiliser (les gens) à la maladie et à faire disparaître les préjugés qui l'entourent», explique le médecin, S.F. Basha.

«A ma grande surprise, elles ont accepté», raconte-t-il.

Une idée similaire a germé dans la tête d'un couple de travailleurs migrants du nord-est de l'Inde qui s'est retrouvé bloqué à des milliers de kilomètres de leur domicile, dans l'Etat du Rajasthan.

Ils ont choisi d'appeler leur fils «Lockdown», ce qui signifie en anglais confinement.

«Nous l'avons appelé Lockdown en nous souvenant de tous les problèmes auxquels nous avons fait face durant cette période difficile», a raconté le père de famille à des médias.

M. Tupas, papa de Covid Marie, dit avoir fait l'objet de critiques via les réseaux sociaux pour son choix singulier qu'il ne semble pas regretter.

««Elle pourrait être victime d'intimidations, mais je vais juste apprendre à ma fille à être une bonne personne», a-t-il assuré.

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